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Histoire 9 / 09 / 2022

Le grand flop …

De 1969 à 2022 …

 On l’espérait, on s’y attendait … Le soi disant Conseil national de la refondation a été un bide. Le dernier carré des fidèles (quarante personnes dont dix ministres, priées de laisser leur portable à l’entrée) ont entendu le président « par effraction » en appeler au « consensus » … derrière lui.

La séance inaugurale a eu lieu à huis clos, à la demande de la CFDT qui voulait « travailler » sereinement. A huis clos, comme un Conseil de défense … un peu élargi. Il semble qu’au menu, il y aurait la poursuite et la fin des « réformes de l’école et de l’hôpital ». On sait ce que cela signifie.

Le chef du MEDEF a peut-être formulé des propositions. On ne saura pas : secret défense !

Se voulant le meilleur représentant des « corps intermédiaires », Laurent Berger avait courageusement (ou inconsidérément ?) répondu présent ! « Il faut tenter le coup » de la participation  au CNR … (Déclaration à France-INFO le 5 septembre). Les partisans du  pacte pour le pouvoir de vivre étaient représentés par la Fondation Abbé Pierre qui aurait voulu « embarquer tout le monde » dans cette galère. Pschitt !

A l’inverse, notre Confédération a eu raison de rappeler dans son communiqué  suite à la CE du 1er septembre, son refus d’être un subsidiaire de l’Etat macroniste. A la suite, la CGT a décidé elle aussi de ne pas participer, décision adoptée par la CE de la CGT le mardi 6 septembre,

Pour les deux confédérations, CGT-FO et CGT, comme en 1969, c’est NON.

Il ne reste dans la hotte du président-chef de guerre que les « corps intermédiaires » … c’est peu.

Extrait du communiqué FO :

« ( … ) FO considère qu’elle n’a pas sa place dans une instance qui en réunissant des composantes aussi disparates que forces politiques, économiques, sociales, associatives, des élus des territoires et des citoyens tirés au sort, risque de diluer la parole des organisations syndicales et d’affaiblir le rôle des acteurs sociaux.

Force Ouvrière ne saurait se trouver associée à un travail d’élaboration d’un diagnostic partagé et/ou de co-construction de réformes législatives en dehors du Parlement. FO a toujours contesté les tentatives de dilution des syndicats dans une forme de démocratie dite participative venant concurrencer la démocratie parlementaire et assimilant les interlocuteurs sociaux au législateur. FO réitère son attachement à la séparation entre le champ politique et le champ syndical et ne peut pas s’associer à un projet visant à faire du syndicat un colégislateur.

( … ) FO réitère son appel à redonner la place qui est la sienne à la négociation collective, au sens de l’article L1 du Code du travail …

Les « néos ».

Les moins étourdis n’auront pas oublié la pitoyable tentative du (néo)socialiste François Hollande, d’instaurer, juste avant d’être « dégagé », son ORDRE NOUVEAU d’association capital-travail. C’était  le temps du  rapport Bartolone-Winock passé aux oubliettes juste après publication. Même monsieur Cazeuneuve n’en parle plus. Un souvenir douloureux …

L’instauration du corporatisme « à froid », c’est difficile.

Bref retour sur le passé.

Le corporatisme mussolinien ne s’était imposé qu’après une défaite du mouvement ouvrier. Même chose au Portugal de Salazar, en Espagne de Franco, en Autriche de Dolfuss,  dans la Hongrie de Horthy (2), dans la Grèce de Métaxas (3) …

Mais nous ne sommes pas en 1930.

Notre confédération est debout et combat.

Voir aussi :

http://force-ouvriere44.fr/mars-1969/

http://force-ouvriere44.fr/dans-les-pas-du-marechal-et-du-general/

et : « A. Hébert, l’homme qui dit NON » (par Bernard Hazo, publié par l’UD FO 44).

Et « Corporatismes d’hier et d’aujourd’hui », de la page 205 à 214, publié par l’UD FO 44).

1 De Gaulle se console en marchant sur les plages d’Irlande et rumine de sombres pensées – les peuples sont injustes et ingrats – avant de rendre une ultime visite très politique au général Franco qu’il admire.

2 Après-la fin de la première « der des ders », Horthy instaure un régime dictatorial en Hongrie basé sur la doctrine d’association capital-travail. Il avait écrasé brutalement l’éphémère république des Conseils de Hongrie. La « France » l’avait aidé en envoyant des troupes, d’avril à août 1919, aux côtés de troupes roumaines, tchécoslovaques et serbes. Officiellement, c’était la paix. En fait, c’était la guerre des classes.

3 Le général Métaxas fait un coup d’état en 1936. Sa doctrine – « du sang et des larmes … » se rapproche du régime fascisant de Salazar au Portugal. Il fait emprisonner des milliers de militants ouvriers ; 15 000 selon certains spécialistes de la question. Le jour de sa mort en 1941, le très grand démocrate et chef de guerre, Anthony Eden (le N° 2 britannique, après Churchill), déclare :

« 29 janvier. Lourde Journée. Métaxas est mort. Coup dur. Un petit pays comme la Grèce ne peut pas produire deux hommes de ce calibre dans la même génération et le champ politique est clairsemé ». (Sources : Eden : « mémoires », page 193).

Une fois de plus, on ne peut que constater les « porosités » entre certains « démocrates » et les autoritaires-dictateurs qui appliquent la doctrine sociale de l’Eglise catholique jusqu’au bout. (En Grèce, avec la collaboration active de l’Eglise orthodoxe).

JM   8 -09-2022.

chaud ! chaud ! chaud !

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