[15/06/2022] Ce qui change
Exceptionnellement, un « ce qui ne change pas », mais garni de craintes pour l’avenir… Ainsi, en juin, les tarifs réglementés du gaz restent gelés et le seront jusqu’à la fin 2022, annonce le gouvernement qui prévoit toutefois une forte inflation jusqu’à fin 2023. Or, par l’ouverture à la concurrence des marchés de l’énergie (depuis 2007), les tarifs réglementés disparaîtront au 1er juillet 2023 (loi Énergie-Climat de 2019). Chiffres à l’appui, la commission de régulation de l’énergie note, elle, que le nombre d’offres de marché à prix variables proposées au consommateur s’est fortement réduit du fait de la crise énergétique, et que le tarif réglementé a gagné en compétitivité face aux offres de marché… Contraindre les ménages à entrer dans la jungle du marché privé de l’énergie a donc tout de dangereux. Ce que martèle FO depuis des années !
Tous les chiffres
Indices des prix à la consommation (INSEE), chiffres provisoires
VARIATION SUR UN AN
+5,2%
VARIATION SUR MAI
+ 0,6%
En mai 2022, les prix à la consommation augmentent de 0,6 % sur un mois et de 5,2 % sur un an.
Indice de référence des loyers (IRL) – Premier trimestre 2022
Au premier trimestre 2022, l’indice de référence des loyers augmente de 2,48 % sur un an.
Au premier trimestre 2022, l’indice de référence des loyers s’établit à 133,93.
L’article 9 de la loi n° 2008-111 du 8 février 2008 a modifié l’indice de référence des loyers. Le nouvel indice correspond à la moyenne, sur les douze derniers mois, de l’indice des prix à la consommation hors tabac et hors loyers.
Cotisations sociales, en pourcentage du salaire brut
CSG : 9,2% depuis le 1er janvier 2018 et sur 98,25% du salaire brut depuis le 1er janvier 2012.
CRDS(1) : 0,5% depuis le 1er février 1996 et sur 98,25% du salaire depuis le 1er janvier 2012.
SÉCURITÉ SOCIALE
Assurance-vieillesse : 6,90%
Assurance-vieillesse déplafonnée : 0,40%
RETRAITES COMPLÉMENTAIRES
Arrco-Agirc (Taux minima obligatoires désormais fusionnées)
Non-cadres tranche A : 3,15%
Non-cadres tranche B : 8,64%
Apec (2)
0,024%
CET(3)
0,22%
RETRAITES FONCTION PUBLIQUE
10,83% Le taux de cotisation retraite pour les agents de la fonction publique est passé de 10,56% à 10,83% à compter du 1er janvier 2019.
(1) Contribution au remboursement de la dette sociale.
(2) Association pour l’emploi des cadres.
(3) Contribution économique territoriale.
– tranche 1 : dans la limite du plafond de la Sécu.
– tranches 2 et B : entre 1 et 4 fois le plafond de la Sécu.
Le SMIC
Le Smic a augmenté de 0,9 % au 1er janvier 2022. Le salaire brut horaire progresse ainsi de 0,09 euro, passant de 10,48 euros à 10,57 euros.
Fonctionnaires
1 649,48 € (brut mensuel) Minimum de traitement – indice majoré 352
Plafond mensuel de la Sécurité Sociale
Gelé, le plafond de la Sécurité sociale s’élève donc toujours à 3 428 euros par mois pour 2022. Ce plafond est utilisé pour le calcul de certaines cotisations sociales et de certaines prestations de Sécurité sociale.
Assurance-Vieillesse
Allocation de solidarité aux personnes âgées (ASPA)
(anciennement « minimum vieillesse »).
Au 1er janvier 2019 : 868,20 euros par mois pour une personne seule
et 1 347,88 euros par mois pour un couple.
Minimum contributif majoré : 8 322,13 euros par an pour une personne
seule (soit 693,51 euros par mois).
Honoraires médicaux
Médecine Conventionnée (tarifs secteur 1)
Au cabinet du médecin omnipraticien : 25 euros
Au cabinet du médecin spécialiste : 25 euros
Allocations Familiales
134,46 € pour 2 enfants à charge (plafond).
306,72 € pour 3 enfants à charge (plafond).
479,00 € pour 4 enfants à charge (plafond).
172,27 € par enfant en plus à charge.
66,04 € majoration maximale pour les enfants de 14 ans et plus.
Chômage
L’allocation est au minimum de 29,06 € par jour après un emploi à temps plein. Elle est au maximum de 248,19 € brut par jour.
Elle ne peut dépasser 75% du salaire journalier de référence (salaire des douze mois qui ont précédé la rupture du contrat de travail).
Vous trouverez tous les détails des « Allocations chômage » ci-dessous.
Les allocations chômage
LES RÈGLES D’INDEMNISATION
Le principe, c’est qu’un jour cotisé égale un jour indemnisé.
Trois paramètres sont pris en compte.
1 – La période de référence. C’est la période pendant laquelle on regarde si le demandeur d’emploi a travaillé, donc cotisé. Pour les moins de 50 ans, ce sont les 28 derniers mois à compter de la rupture du contrat de travail. Pour les plus de 50 ans, ce ne sont pas 28 mois, mais 36.
2 – La durée minimale de cotisation. Pour être indemnisé, il faut avoir travaillé au minimum 4 mois, soit 122 jours dans la période de référence.
3 – Les durées maximales d’indemnisation. Pour les moins de 50 ans, la durée maximale est de 24 mois. Pour les 50 ans et plus, cette durée est de 36 mois. Exemple : un salarié qui a travaillé 4 mois dans les 28 derniers mois (il a moins de 50 ans) aura droit à 4 mois d’indemnisation. S’il avait travaillé 7 mois, il aurait eu droit à 7 mois d’indemnisation.
Autre exemple : un salarié de plus de 50 ans qui a travaillé 27 mois aura droit à 27 mois d’indemnisation ; s’il avait travaillé 46 mois, il aurait eu droit à 36 mois, soit le plafond.
Ces règles s’appliquent à compter du 1er juillet 2014 pour les procédures de licenciements individuels ou collectifs engagées à compter de cette date. Si la procédure a été engagée avant, ce sont les anciennes règles qui s’appliquent.
Montant des allocations
Dans le cas général, le mode de calcul de votre allocation s’établit comme suit.
Une comparaison est effectuée entre :
40,4% de l’ancien salaire brut plus une partie fixe de 11,84 euros par jour ;
57% de cet ancien salaire brut ;
l’allocation minimale de 29,06 euros. Si le résultat est inférieur à ce montant de 29,06 €, Pôle emploi garde le plus favorable et retient donc cette allocation minimale comme montant de l’allocation.
Une réserve cependant, le montant de l’allocation ne peut jamais dépasser 75% du salaire journalier de référence.