Dans la branche maladie de la Sécurité sociale, basée sur le principe de la solidarité, les coûts de gestion s’élèvent à 3,37 % des cotisations perçues, un taux en baisse constante depuis 2012. Dans les organismes privés (institutions de prévoyance, mutuelles et assureurs), les frais d’administration moyens sont de 5 à 6 %, voire 9 %. S’y ajoutent de coûteux frais d’acquisition pour financer la publicité et le démarchage des clients. C’est dans les sociétés d’assurance qu’ils sont les plus élevés, à 13 % en 2014, contre 5 ou 6 % pour les autres organismes.
En 2014, en moyenne, seulement 84 % des cotisations perçues par les complémentaires santé ont été reversées sous forme de prestations. Ce retour sur primes n’était que de 78 % dans les sociétés d’assurance. En diminution, il était même de 71 % pour les seuls contrats individuels en 2014, contre 74 % en 2011.
365 millions d’euros de bénéfices
Pour les sociétés d’assurance, l’activité santé est largement excédentaire avec 365 millions d’euros en 2014, soit 3,5 % du total des primes perçues. Pour l’ensemble des organismes, dont les institutions de prévoyance, déficitaires, le bénéfice était de 296 millions d’euros, soit 0,8 % des sommes perçues.
Et les cotisations aux complémentaires augmenteront encore en 2017, selon le quotidien Les Échos : de 2 à 4 % en moyenne pour les contrats individuels et de 3 à 5% pour les contrats collectifs. Dans le même temps, le projet de loi de financement de la Sécurité sociale impose en 2017 une nouvelle économie de 411 millions d’euros sur les frais de gestion du régime général.