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Loire Atlantique 18 / 06 / 2021

Saint-Herblain. Les salariés d’Auchan en grève

Les employés d’Auchan ont manifesté ce vendredi. © Photo Presse-Océan-TR

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Force ouvrière avait invité les employés d’Auchan de la France entière à manifester ou faire grève ce vendredi. A Saint-Herblain, un débrayage s’est ainsi déroulé entre 10 h et midi. Une quinzaine de personnes avaient répondu présentes lors de la première heure. Le point sur leurs revendications.

Dans toute la France, à l’appel du syndicat Force ouvrière, les employés des hypermarchés Auchan étaient invités à se mobiliser pour crier leur mécontentement face à des conditions de travail qui se dégradent ce vendredi. À Saint-Herblain, un débrayage s’est ainsi déroulé entre 10 h et midi. Outre les syndicats, une quinzaine de personnes seulement avaient répondu présentes lors de la première heure.

L’objectif ? Se montrer, répond Didier Gandon, représentant syndical FO d’Auchan Saint-Herblain, Saint-Nazaire et Saint-Sébastien. « On interpelle les clients pour leur faire part des nos revendications. Elles sont nombreuses. La première concerne les salaires, qui n’ont augmenté que de 0,8 % sur les huit derniers mois. Alors que l’inflation est de 1 % et que Auchan a dégagé 466 millions de bénéfices en 2020″ !, explique Didier Gandon.

« Le refus des dirigeants de l’enseigne de verser aux employés une prime Covid-19 est un autre point central. On a bien reçu une première prime Covid mais au prorata du temps travaillé. Certains salariés ont reçu seulement 10 € », poursuit l’élu syndical. « On demandait donc une deuxième prime de 1 000 €. On a reçu une fin de non-recevoir. On a l’impression d’être les héros de la deuxième ligne (après le personnel médical), mais on n’a rien » !

Autre point de tension : « la mise en place de nouvelles caisses automatiques. Il va y avoir de moins en moins de caissière », souffle Gandon. « En plus, ces nouvelles caisses ne sont pas adaptées. Il n’y a aucune étude qui a été faite, ergonomiquement il y a des failles. On met la charrue avant les bœufs », complète Didier Gandon. « Plus globalement, c’est donc l’évolution des conditions de travail qui inquiète : Par exemple, désormais, on demande aux employés d’être multitâches. Ils font tout. Forcément, cela amène une surcharge mentale… ».

La CFDT et la CFTC avaient décidé de se joindre au mouvement. Un mouvement national, avec aucune revendication proprement locale. On n’a rien contre les dirigeants de Saint-Herblain, concède ainsi Didier Gandon. De ce fait, la direction de l’hypermarché n’a pas souhaité s’exprimer.

Source: Thomas Roignant    Presse-Océan  

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