Pas de recul de l’âge légal de départ en retraite
, c’est l’un des messages que le nouveau secrétaire général de FO, Frédéric Souillot, a fait passer à Emmanuel Macron lors d’une rencontre à l’Élysée le 10 juin. Le chef de l’État avait en effet annoncé le 3 juin, via la presse régionale, sa volonté de lancer rapidement le chantier d’une nouvelle réforme des retraites, pour une entrée en vigueur à l’été 2023. Cela pourrait se traduire par un nouveau recul de l’âge de départ, l’allongement de la durée de cotisation et la remise en cause des régimes existants.
La solution : un vrai travail, un vrai salaire, pour tous
Pour FO, faire reposer l’équilibre des comptes du système de retraite sur un durcissement des conditions de départ est infondé. Il faut en revanche des mesures en faveur de l’emploi et de la formation professionnelle. Actuellement, près de la moitié des salariés qui liquident leur retraite ne sont déjà plus en activité.
Or, un vrai travail avec un vrai salaire, pour tous, permettrait de percevoir une retraite décente. Cela permettrait aussi d’assurer le financement du système par répartition et plus largement celui de la protection sociale collective.
À cet égard, la récente étude de l’économiste Jean-Hervé Lorenzi est intéressante, montrant qu’une hausse de dix points (de 56 % à 66 %) du taux d’emploi des seniors (55-64 ans) permettrait d’équilibrer les comptes sans toucher à l’âge légal ni à la durée de cotisation. Les recettes ainsi engrangées permettraient même de rétablir les critères de pénibilité supprimés en 2017.