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20 / 06 / 2022

Retraites : ce n’est pas sur l’âge de départ mais sur l’emploi qu’il faut agir

Alors que les mobilisations se multiplient dans le privé comme dans le public, forte des résolutions de son XXVe congrès, FO exige de vraies réponses sur les salaires, l’emploi, la protection sociale, les services publics, les retraites… Concernant ces dernières, elle combattra toute attaque et fera des retraites « la mère des batailles », a d’ores et déjà averti le secrétaire général de la confédération, Frédéric Souillot. FO, qui refuse par ailleurs toute perversion du rôle syndical et s’interroge sur la finalité d’une nouvelle structure nationale de discussions, en projet, dont l’acronyme CNR renvoie judicieusement à une période historique de mise en place de nouveaux droits, exige un dialogue social authentique et que soit redonnée toute sa place à la négociation collective.

Pas de recul de l’âge légal de départ en retraite, c’est l’un des messages que le nouveau secrétaire général de FO, Frédéric Souillot, a fait passer à Emmanuel Macron lors d’une rencontre à l’Élysée le 10 juin. Le chef de l’État avait en effet annoncé le 3 juin, via la presse régionale, sa volonté de lancer rapidement le chantier d’une nouvelle réforme des retraites, pour une entrée en vigueur à l’été 2023. Cela pourrait se traduire par un nouveau recul de l’âge de départ, l’allongement de la durée de cotisation et la remise en cause des régimes existants.

La solution : un vrai travail, un vrai salaire, pour tous

Pour FO, faire reposer l’équilibre des comptes du système de retraite sur un durcissement des conditions de départ est infondé. Il faut en revanche des mesures en faveur de l’emploi et de la formation professionnelle. Actuellement, près de la moitié des salariés qui liquident leur retraite ne sont déjà plus en activité.

Or, un vrai travail avec un vrai salaire, pour tous, permettrait de percevoir une retraite décente. Cela permettrait aussi d’assurer le financement du système par répartition et plus largement celui de la protection sociale collective.

À cet égard, la récente étude de l’économiste Jean-Hervé Lorenzi est intéressante, montrant qu’une hausse de dix points (de 56 % à 66 %) du taux d’emploi des seniors (55-64 ans) permettrait d’équilibrer les comptes sans toucher à l’âge légal ni à la durée de cotisation. Les recettes ainsi engrangées permettraient même de rétablir les critères de pénibilité supprimés en 2017.

chaud ! chaud ! chaud !

leurs revendications concernent la réforme des retraites: Appel à la grève dès le 5 décembre

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