Le gouvernement vient de dévoiler le PLFSS 2021 et si la Fédération Force Ouvrière des personnels des services publics et de santé (FO-SPS) salue l’augmentation du montant des dépenses de 12,5 Md€ par rapport à 2020 avec l’intégration des 6 Md€ pour l’application des mesures salariales du volet carrières et rémunérations du Ségur de la Santé ; elle dénonce les mesures d’économies de 4 Md€ de ce PLFSS en perspective notamment d’accentuer l’alternative à l’hospitalisation complète.
En langage clair, c’est l’accélération de « ma santé 2022 », du tout ambulatoire et in fine des fermetures de lits, de services et de suppressions d’effectifs !
A croire que les leçons et les drames du Covid-19 n’ont pas été suffisants pour faire prendre conscience aux décideurs que les crises sanitaires, de quelque nature qu’elles soient, nécessitent des lits, des places, de la réserve immobilière publique et des moyens humains conséquents.
Alors comment comprendre aujourd’hui, que la direction de l’Assistance Publique des Hôpitaux de Paris projette la fermeture de plus de 1 800 lits de moyen séjour considérant certainement que l’ensemble des soins peut être réalisé au domicile du patient.
La Fédération FO-SPS rejette toute restructuration et construction de PLFSS basées sur des mesures d’économies budgétaires ayant pour conséquence la baisse de la qualité des soins. Elle regrette aussi que les réflexes de l’ancien monde avec un modèle de système de santé « low cost » ne soient pas complètement abandonnés.