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Loire Atlantique 14 / 01 / 2022

Grève historique ce 13 janvier dans l’Enseignement, 5 000 manifestants en Loire-Atlantique

«Ras-le-bol des protocoles, qui asphyxient l’école!»

Ce cri d’exaspération était au cœur de la grève massive, majoritaire, dans l’éducation nationale ce jeudi 13 janvier ; chez les enseignants comme dans toutes les catégories de personnels : CPE, assistants d’éducation, AESH, personnels infirmiers, administratifs, inspecteurs, personnels de direction… Des associations de parents d’élèves ont appelé aux manifestations. Des lycéens, violemment réprimés devant leurs établissements – ce que la FNEC FP FO de Loire-Atlantique condamne vivement -, ont également participé aux cortèges.

Pour Force Ouvrière, l’enjeu de l’école est le même que celui de l’hôpital : il faut mettre fin au chaos engendré par la politique de ce gouvernement. Pour garantir l’égal accès des élèves à l’instruction, les écoles et les établissements doivent rester ouverts. Le gouvernement doit donc attribuer les postes et les moyens nécessaires à leur fonctionnement. Les personnels défendent à ce titre leur outil de travail. Et face à l’augmentation du coût de la vie, ils revendiquent légitimement des augmentations générales de salaires.

L’absence de réponses du gouvernement à hauteur des enjeux implique d’amplifier le rapport de force, en s’appuyant sur les revendications des personnels, réunis sur leurs lieux de travail avec leurs organisations syndicales. Dans ce cadre, Force Ouvrière soumet à la discussion la perspective d’une manifestation nationale à Paris, chez Messieurs Macron, Castex et Blanquer.

Le mépris, ça suffit !

Intervention de Hélène Macon,

Secrétaire du syndicat national Force Ouvrière des Lycées et Collèges de Loire-Atlantique

Je pense que nous pouvons nous féliciter de la mobilisation aujourd’hui.

Les collègues se sont majoritairement saisis de cette grève appelée nationalement depuis vendredi seulement. Le ras-le-bol est tel qu’ils ont décidé de poser le sac et les stylos. Cela me fait penser à ce qui s’est passé avec la mobilisation explosive à l’hôpital au sortir du premier confinement.

Aujourd’hui, on défend l’instruction, notre outil de travail et y en a assez des protocoles qui détruisent l’école.

Comme le dit l’ancien président de la FCPE, Rofrigo Arenas « le 1er des gestes barrières, c’est l’allègement des classes et les remplaçants ». Ça passe par un plan de recrutement massif de tous les personnels manquants.

à titre d’exemple, dans mon collège, nous sommes majoritairement grévistes dont 100% de la vie scolaire. La situation dans l’établissement est que les classes de 6èmes, 5èmes, 4èmes n’ont pas de cours de musique depuis la rentrée. C’est inacceptable et nous nous adressons au recteur sur cette question.

Nous demandons également la création d’un deuxième poste de CPE car il est indispensable au bon fonctionnement de l’établissement. Dans d’autres établissements aussi, il manque des professeurs : par exemple, en éco gestion au lycée Nicolas Appert, en ST2S au lycée Les Bourdonnières, etc.

Il y a aujourd’hui une participation très large à la grève puisque les personnels infirmiers, administratifs et même les chefs d’établissement et les IEN (inspecteurs) y ont appelé tant les conditions de travail sont détériorées. Et les nouvelles suppressions de postes qui sont annoncées dans le 2nd degré nous donnent déjà une idée de leur dégradation à venir :

1883 postes supprimés en 2021-2022 et jusqu’à 440 postes en moins pour la rentrée prochaine.

Alors dans ce contexte, si le ministre ne répond pas à nos revendications, une montée nationale à Paris en direction de Macron, Blanquer ou Castex ne se pose-t-elle pas ? »

« Le mépris, ça suffit! », dénoncent les professeurs dans la rue à Nantes. « Création de postes nécessaires. Augmentation générale des salaires », scande-t-on dans la foule.

Nantes. Force ouvrière CHU derrière les manifestants

Le syndicat apporte « son soutien aux collègues de l’Éducation nationale et aux personnels territoriaux de tous les établissements scolaires. »

Communiqué de soutien du syndicat FO CHU de Nantes

à la grève du 13 janvier 2022 dans l’Enseignement

Le syndicat Force Ouvrière du CHU de Nantes, informé de la grève et de la mobilisation dans l’Enseignement jeudi 13 janvier 2022, contre la politique sanitaire du gouvernement, et en particulier contre le protocole sanitaire de Blanquer pour les écoles, apporte son soutien aux collègues de l’éducation Nationale et aux Personnels Territoriaux de tous les établissements scolaires.

Force est de constater qu’aujourd’hui le chaos organisé par Blanquer à l’école est le même que le chaos organisé par Veran à l’hôpital.

M. Blanquer veut rendre les enfants dits positifs, responsables des fermetures de classes comme M. Véran veut rendre les non-vaccinés responsables de l’engorgement des services d’urgence dans les hôpitaux. M. Blanquer évite soigneusement de parler des postes qu’il a supprimés et des classes qu’il a fermées dans l’éducation nationale, comme M. Véran évite soigneusement de parler des postes qui manquent à l’hôpital et des lits qu’il a fermés. Nos collègues enseignants avec leurs syndicats ont parfaitement raison de revendiquer : des postes en plus, l’allègement du nombre d’enfants par classe, des moyens matériels pour accueillir correctement les enfants (la fourniture de masques aux enseignants, des capteurs de CO2 ,…).

Notons au passage que Castex recule… sans renoncer au protocole dans les écoles. Comme ils le font sur la réforme des retraites, ils reculent, mais ils ne l’abandonnent pas. Comme ils font en Guadeloupe, ils reculent sur l’obligation vaccinale mais ils ne reculent pas sur le passe vaccinal.

Plus que jamais, nous, hospitaliers, comme nos collègues enseignants restons fermes sur nos revendications :

Des effectifs dans les services, des postes dans les écoles,

Des lits à l’hôpital pour soigner les malades et des classes à l’école pour accueillir les élèves de la meilleure manière possible,

L’augmentation de la valeur du point d’indice.

Il y a urgence à réagir. Le gouvernement n’entend rien et va toujours plus loin dans l’attaque contre nos enfants. Notons que même la Défenseure des droits, Mme Claire Hedon, dans son avis sur le projet de loi «renforçant les outils de gestion de la crise sanitaire et modifiant le code de santé publique» alerte au sujet de la situation spécifique des mineurs : «La Défenseure des droits reste particulièrement préoccupée par les mesures qui concernent et affectent directement la vie quotidienne des mineurs et l’exercice de leurs droits, déjà durement éprouvés depuis deux ans, avec en particulier des impacts lourds sur leur santé mentale comme elle l’a établi dans son dernier rapport relatif aux droits des enfants. »

C’est pourquoi le syndicat Force Ouvrière du CHU de Nantes apporte son soutien à nos collègues de l’Enseignement qui s’occupent de nos enfants au quotidien et qui se battent pour le maintien de l’ouverture des classes.

Nous sommes à votre côté, votre combat est le nôtre.

chaud ! chaud ! chaud !

leurs revendications concernent la réforme des retraites: Appel à la grève dès le 5 décembre

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