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28 / 11 / 2022

Partage des richesses et respect des droits : une urgence sociale !

© Jean-Claude Moschetti/REA

Les résultats de la prime de partage de la valeur illustrent à eux seuls la pertinence de la revendication de FO d’augmentations de salaires par des mesures pérennes. La PPV ne bénéficie en 2022 qu’à 700 000 salariés et pour un montant moyen de 710 euros… Loin du plafond de 3 000 voire 6 000 euros que vantait cet été le gouvernement ! FO poursuit aussi la lutte contre les réformes structurelles, destructrices de droits et visant la seule réduction des dépenses publiques. Cela alors que le gouvernement étend l’aide publique aux entreprises, toujours sans contrepartie en termes d’emploi et de salaires. Elles en auraient cependant les moyens. À elles seules, rappelle FO, celles du CAC 40 ont multiplié par quatre leurs profits en 2021 et ont privilégié avant tout la rémunération des actionnaires.

Les grèves des 38 000 salariés d’Enedis (groupe EDF), mobilisés à plus de 42 % les 3 et 8 novembre à l’appel notamment de FO, ont porté. Le gestionnaire du réseau de distribution électrique a proposé, au titre des mesures 2023, 4,6% d’augmentation générale au 1er janvier (équivalents à deux niveaux de rémunération ou NR), se rajoutant aux 2,3 % d’augmentation concédée par la branche des IEG (industries électriques et gazières). S’y ajoute 1,15 % d’augmentations individuelles et une prime. Toutes mesures confondues, chaque agent Enedis bénéficiera d’au moins 2 600 euros brut d’augmentation en 2023, appuie Sylvie Mahoume, DSC FO, qui qualifie de satisfaisant l’accord mis à signature jusqu’au 22 novembre.

L’accord EDF devenu la base de revendication

Il est sensiblement plus favorable que l’accord d’EDF SA (55 800 agents), signé lors du mouvement dans les centrales, lequel est devenu partout la base de revendication (il accorde notamment 2 NR jusqu’au NR 200). Chez GRDF (groupe Engie, 11 500 salariés), la direction a refusé d’aller au-delà de 2,3 % d’augmentation générale (1 NR) au 1er juillet 2022, de 2,2 % en ce qui concerne les mesures individuelles et d’une prime de 1 000 euros en mars. Et ce, malgré des mobilisations impliquant jusqu’à 30 % des effectifs. FO a signé l’accord le 18 novembre après consultation de ses adhérents. Ils se sont prononcés aux deux tiers pour la signature, précise Mohamed Bentaleb, DSC FO.

Notable encore, la deuxième hausse des salaires conventionnels obtenue dans la coiffure (106 000 salariés) pour 2022. La première, arrachée en février – après cinq ans sans augmentation ! – avait été rattrapée, dans ses éléments d’avancée, par la réévaluation du Smic en mai. L’augmentation obtenue âprement fin octobre – 4,54 % en moyenne – détache les premiers échelons du Smic. L’échelon 1 du premier niveau (coiffeur débutant) est porté à 1 720 euros brut mensuel ; l’échelon 2 (coiffeur) à 1 728 euros ; l’échelon 3 (coiffeur confirmé) à 1 738 euros. Soit entre 41,05 et 58,05 euros de mieux que le Smic. Stéphanie Eymeric-Prat, secrétaire fédérale à la FGTA-FO, a obtenu l’engagement du patronat de garder en 2023 une dynamique d’augmentations régulières.

Dividendes salariés : pour FO, cela n’a rien à voir avec des hausses de salaires

A lors que s’est ouverte le 8 novembre, et jusqu’en janvier, une négociation interprofessionnelle sur le « partage de la valeur », le gouvernement réaffirme sa volonté d’un mécanisme de « dividendes » versés aux salariés. Au nom d’une amélioration de leur pouvoir d’achat et en ajout des mesures sur l’intéressement et la participation. Les salariés seraient un peu propriétaires de leur outil de travail, argumente-t-il, annonçant l’arrivée dans les cinq ans d’un texte contraignant pour les entreprises. Ni le patronat, ni les syndicats, pour des raisons différentes, n’approuvent une telle mesure en forme de mélange des genres. Elle constituerait un nouveau contournement de hausses véritables des salaires, souligne pour FO Karen Gournay, secrétaire confédérale au secteur de la négociation collective. Et de pointer aussi un contournement des cotisations sociales, puisque la mesure n’en générerait aucunement. Elle n’apporterait donc aucune recette au système de protection sociale.

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