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7 / 03 / 2024

NÉGOCIATION EMPLOI DES SENIORS – CETU – PARCOURS PROFESSIONNELS CINQUIÈME SÉANCE DE NÉGOCIATION

Dans la continuité des dernières séances de négociation, les interlocuteurs sociaux se sont à nouveau réunis dans les locaux du MEDEF, le 23 février 2024, pour une cinquième séance de négociation relative au Compte épargne temps universel (CETU) et aux transitions et reconversions professionnelles.

Pour la toute première fois, les négociateurs ont véritablement échangé à propos du CETU. A cet égard, le début de la négociation était donc dédié au CETU tandis que la seconde partie de la séance était dédiée aux transitions et reconversions professionnelles.

La délégation FO était composée de :

– Patricia DREVON, secrétaire confédérale en charge de l’Organisation, des Outre-Mer et des affaires juridiques ;

– Hélène FAUVEL, secrétaire confédérale en charge de l’Economie ;

– Valentin RODRIGUEZ, secrétaire fédéral de la Fédération de la Métallurgie ;

– Angélique BRUNEAU, secrétaire générale adjointe à la Fédération de l’Agriculture, Alimentation, Tabacs et Activités connexes ;

– Zaïnil NIZARALY, secrétaire général de la Fédération de l’Equipement, de
l’Environnement, des Transports et des Services ;

– Salomé DUVAL, assistante confédérale en charge de la Formation professionnelle continue.

1. Premier tour de table dédié au CETU

Pour mémoire, le CETU est un dispositif dont l’objectif est de permettre à l’ensemble des salariés d’accumuler des congés, des RTT, des heures supplémentaires sur un compte en vue de financer une formation, rémunérer une année sabbatique ou encore de prendre de longues vacances. Il s’agit de l’une des promesses de la campagne 2022 du Président de la République. A terme, l’objectif serait de rendre le salarié « libre » de gérer son temps de travail.

Le CETU ne fait pas partie des revendications de FO. En effet, ce dernier répond à une logique d’individualisation de la relation de travail qui ne répond pas aux besoins réels de tous les salariés. La responsabilisation individuelle des salariés sans une réelle autonomie risque de précariser encore plus les populations de travailleurs qui le sont déjà. A l’exception de certains salariés cadres, très rares seront ceux qui auront une réelle capacité d’accumuler dans leur compte une quotité de temps suffisante pour financer une formation, rémunérer une année sabbatique ou anticiper un départ en retraite.

En conséquence, la création du CETU ne peut s’envisager qu’avec la création de nouveaux droits pour les salariés (abondement en début et /ou fin de carrière, abondement supplémentaire pour les employeurs exposant les salariés à des conditions de pénibilité…).

Toutefois, dans le cadre de l’actuelle négociation, FO a porté des revendications :

Concernant les métiers en tensions le CETU pourrait être crédité par les employeurs pour rendre ses métiers plus attractifs, de même les métiers pénibles pourraient également se voir créditer par les employeurs. Le CETU serait alors mobilisé pour compléter des retraites progressives ou temps partiel pour les seniors.

Forte de cette considération et souhaitant protéger le statut du salarié, FO a souligné le caractère personnel et confidentiel du CETU pour chaque salarié. Dans ce cadre, il est impératif de garantir la liberté de choix du travailleur, la confidentialité du dispositif ainsi que la gestion par un organisme tiers paritaire.

2. Second tour de table dédié aux transitions et reconversions professionnelles

Ce second tour de table a permis aux négociateurs d’approfondir et de préciser certaines des revendications exprimées lors des dernières séances de négociation.
Dans ce cadre, FO a rappelé l’une de ses revendications centrales : garantir un véritable droit à la reconversion professionnelle. Pour cela, FO considère qu’il faut s’appuyer sur les dispositifs actuels et les sanctuariser. A cet égard, FO vise notamment le projet de transition professionnelle, le compte professionnel de prévention, le plan de développement des compétences, l’alternance tout au long de la vie, la validation des acquis de l’expérience, etc.

L’ensemble de ces dispositifs serait solidifié grâce à un renforcement des outils prospectifs et grâce à l’amélioration des dispositifs (entretien de mi carrière) et des opérateurs d’accompagnement (conseil en évolution professionnelle).

Dans cette dernière hypothèse, FO a précisé que l’accompagnement devait se faire hors et en entreprise. Elle a rappelé l’importance du rôle des instances représentatives du personnel en matière d’accompagnement des salariés et d’expertise terrain. A cet égard, FO revendique la suppression du plafond des 3 mandats CSE qui entrave l’action des représentants du personnel.

 

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