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France 29 / 10 / 2017

Mesures d’austérité : va falloir avoir la Santé

Les mesures d’économies annoncées par le gouvernement dans le domaine de la Santé, principalement édictées par la ministre qui en est chargée, ont fait monter la température alors que les députés examinent en première lecture le projet de loi de financement de la Sécurité sociale (PLFSS) pour 2018. La presse a examiné les mesures. Aperçus.

La Tribune 
Saignées prescrites par la ministre hématologue : Les économies attendues dépasseront allègrement les 4 milliards d’euros en 2018. Bref, déjà amaigrie par les régimes précédents, l’Assurance maladie va devoir se serrer la ceinture en 2018.

L’Express 
Cela commencera par favoriser l’ambulatoire. En chirurgie, par exemple, l’objectif est qu’en 2022, sept patients sur dix qui entrent à l’hôpital le matin en sortent le soir, contre cinq aujourd’hui, explique la ministre.Dans quel état ?

La Voix du Nord 
Des mesures concrètes et pragmatiques, donc. Sauf s’il s’agit incidemment de faire prévaloir une rigide logique financière. Où il ne s’agira plus de multiplier les admissions pour maintenir le budget de son hôpital mais d’en faire sortir au plus vite les malades afin de ne pas grever les finances de la Sécu. Avant d’en sortir, les malades auront au moins une certitude : le forfait hospitalier à leur charge va bien augmenter.

Journal du Dimanche 
Mais l’augmentation du forfait hospitalier de deux euros n’est-elle pas une nouvelle taxe déguisée ?. Point du tout, selon la ministre d’une santé de fer. Son montant, inchangé depuis 2010, n’avait pas suivi l’inflation. Cette augmentation est un simple rattrapage. Les retraités apprécieront l’argument du simple rattrapage de l’inflation. Bien sûr, les mutuelles et les assureurs ne sont pas obligés de répercuter cette hausse sur le prix des contrats. Par contre le paiement du forfait est obligé. Mais, pas d’inquiétude, tout cela sera fait avec bienveillance : Le vote du premier budget de la Sécurité sociale du quinquennat nous permet de lancer une révolution en douceur. Sans même l’ombre d’une maltraitance institutionnelle ? La question se pose : Sur quoi allez-vous économiser ? Réponse et c’est énorme : sur une marge de manœuvre énorme sans toucher à l’égalité des chances : 30 % des dépenses de l’assurance-maladie ne sont pas pertinentes.

La Croix 
Mais il y a des limites à la pertinence : il est compliqué de juger de la pertinence des actes explique un économiste de la santé à l’université Paris-Dauphine Parfois, c’est a posteriori qu’on peut se dire que telle radio ou telle IRM a été inutile, mais, au moment où il l’a prescrite, le médecin était peut-être dans une situation d’incertitude diagnostique. Une aversion au risque ? De plus, cela fait longtemps que circule ce chiffre de 30 % d’actes médicaux qui seraient inutiles ou non pertinents. Il est issu de différentes enquêtes, mais je ne suis pas certain qu’il ait une valeur scientifiquement incontestable.

Mais qu’importe la santé si le chiffre va.

Serions-nous tous des malades imaginaires? Madame la ministre de la santé!

NDLR  – Il est vrai que la classe populaire – tout comme la CSG pour les retraités, les APL, etc.. – est plus nombreuse que les détenteurs de l’impérialisme financier. Tant pis si elle crève.

La ministre se serait-elle inspirée de l’extrait ci-dessous?!!

« Un médecin, dit-il, n’est obligé qu’à traiter les gens dans les formes c’est à eux à guérir s’ils peuvent. »

Résumé : Le Malade imaginaire de Molière (1673)

29-10 malade imaginaire

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Argan est un homme parfaitement bien portant, ce qui ne l’empêche pas de se croire très malade. Il entre en fureur quand on lui dit qu’il se porte bien. À la fin du mois, il additionne tous les médicaments qui lui ont été administrés. Il n’en a que vingt, le mois précédent il en avait trente-deux. « Je ne m’étonne pas, dit-il avec douleur, si je ne me porte pas si bien ce mois-ci que l’autre. Je le dirai à M. Purgon, afin qu’il mette ordre à cela. »

Deux médecins se sont emparés de lui. L’an, M. Diafoirus, aime mieux médicamenter le peuple, où l’on n’a qu’à suivre les règles de l’art, sans se mettre en peine de ce qui peut arriver. Les grands ont cela de fâcheux, qu’ils veulent absolument qu’on les guérisse. « Un médecin, dit-il, n’est obligé qu’à traiter les gens dans les formes c’est à eux à guérir s’ils peuvent. » M. Diafoirus veut qu’on mette les grains de sel par nombre pair dans un œuf, et par nombre impair dans les médicaments. Son confrère, M. Purgon, fait croire à Argan qu’il mourra s’il reste trois jours sans être visité par lui. Il entre en fureur et le menace de toutes les maladies, parce qu’il n’a pas pris un des remèdes les plus innocents de la médecine. Cependant, Argan est le plus docile des malades. On lui a ordonné de se promener douze allées et douze venues dans sa chambre ; il se désole parce qu’il a oublié de demander si c’était en long ou en large.

 

chaud ! chaud ! chaud !

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