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Loire Atlantique 31 / 03 / 2018

L’hebdo Témoignage chrétien soutient les propositions Sénard-Notat.

Le gouvernement entend poursuivre avec les subsidiaires de la CFDT – et accessoirement, ceux de la CFTC – la réforme « systémique » de l’entreprise. Mais, de plus en plus suspendus en l’air, les heureux (mal) » élus du CAC 40 semblent, – la plus grande prudence s’impose – s’interroger sur le calendrier des « réformes ».  C’est du moins ce que laisse entendre le quotidien patronal bien informé, les échos de ce vendredi 30 mars :

(Quelques commentaires en italiques).

.Réforme des retraites,) : E. Macron a annoncé un projet de loi à l’été 2019.

 Le risque est, qu’à force d’attendre, les syndicats demandent un report d’un an de la date butoir. Périlleux, puisqu’en 2020 auront lieu les élections municipales.

Certains pourraient faire le pari de l’enlisement. Si la CFDT réclame une réforme systémique depuis des années, les autres syndicats, qui n’ont rien demandé, sont sur leurs gardes. Les politiques ne sont pas non plus moteurs. Quelques sénateurs commencent à travailler sur la réforme, mais les députés patientent. Et les ministres se montrent très prudents sur le sujet.

Le président-jupitérien qui semble toujours hypnotiser quelques naïfs devra trancher, de plus en plus seul.

Témoignage chrétien  « L’entreprise, un bien commun » ?

Une entreprise ne se résume pas, ou tout au moins ne devrait pas se résumer, à la réalisation de profits. Ses dimensions sociale et environnementale doivent prendre toute leur place. C’est le sens du rapport L’entreprise, objet d’intérêt collectif, signé Nicole Notat et Jean-Dominique Senard.

C’est la tarte à la crème des plus vielles encycliques. Seule innovation, la petite touche « verte », désormais obligatoire.

La vulgate communiste cultivait l’idée que le capital et le travail étaient structurellement et irrémédiablement conflictuels.

Marx et les militants ouvriers de différentes tendances de la 1ère internationale s’opposaient tous aux conceptions corporatistes des cléricaux.

( … ) Beaucoup sont convaincus que, plutôt que vouloir détruire le capitalisme, il faut le réformer en donnant plus de poids au travail dans les décisions.

La petite musique de la « participation » est vieille comme le capitalisme. Que les exploités s’auto exploitent et tout ira pour le mieux dans le meilleur des monde.

Dans cette perspective, le rapport Notat/Senard, L’entreprise, objet d’intérêt collectif, invite les Français à rattraper le temps perdu et à recoller au peloton des autres nations européennes.  La proposition Notat/Senard peut cependant sembler timide si on la compare à la pratique allemande, la plus avancée en Europe.

Revoilà le sacro-saint « modèle » allemand ! avec ses mini jobs à 450 euros par mois …

En outre, ils (Senard-Notat) invitent les conseils d’administration et de surveillance à formuler la « raison d’être » de l’entreprise, raison d’être visant à guider la stratégie de l’entreprise en considération de ses enjeux sociaux et environnementaux. Allant plus loin encore, ils proposent de reconnaître dans la loi « l’entreprise à mission». Ces entreprises devront remplir quatre critères : l’inscription de la raison d’être de l’entreprise dans ses statuts ; l’existence d’un comité d’impact doté de moyens ; la mesure par un tiers et la reddition publique par les organes de gouvernance du respect de la raison d’être inscrite dans les statuts ; la publication d’une déclaration de performance extra-financière. Dans les débats du moment, cette entreprise à mission serait un cadre juridique parfaitement adapté à la nouvelle SNCF.

La « nouvelle SNCF », celle d’avant 1937, avec des personnels taillables et corvéables, sans statut. Pour FO, c’est NON. Retrait du plan Spinetta !

Le rapport propose d’autres dispositions intéressantes, que nous ne détaillerons pas ici mais qui sont cohérentes avec la conviction que l’entreprise est un bien commun au service de tous. Nous sommes là pleinement en phase avec la doctrine sociale de l’Église, dont la portée révolutionnaire échappe encore à beaucoup ».

« Portée révolutionnaire » exprimée dès la 1ère ligne par la « loi-travail » adoptée en Allemagne en janvier 1934 :

« l’entrepreneur ( … ) et les employés travaillent en commun à la réalisations des objectifs de l’entreprise et pour le bien commun du peuple et de l’Etat ». L’Etat est l’arbitre suprême ; le « peuple » indique que l’Etat national-socialiste nie l’existence de classes sociales aux intérêts opposés. D’où la nécessité de proclamer l’entreprise : communauté de destins.

« §5 (1) Aux côtés du chef d’une entreprise employant habituellement au moins 20 salariés, des hommes de confiance membres du personnel jouent un rôle consultatif. Avec lui et sous sa direction, ils forment le Conseil de Confiance de l’entreprise ».

Toutes les réformes » reposent sur la bonne volonté des « hommes de confiance » de l’Etat totalitaire. C’était vrai en 1934. De ce point de vue, les choses ont peu évolué.

  1.       J.M.   30-03-2018.

chaud ! chaud ! chaud !

leurs revendications concernent la réforme des retraites: Appel à la grève dès le 5 décembre

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