27 / 10 / 2024
« Quand un Algérien se disait arabe, les juristes français lui répondaient : non tu es français. Quand il réclamait les droits des français, les mêmes lui répondaient : non, tu es arabe ». (Ferhat Abbas, guerre et révolution, t1 : la nuit coloniale).
« Paix, pain, liberté » ? Sérieusement … ?
Le 8 mai marque le début d’une guerre généralisée contre les peuples qui veulent en finir avec la surexploitation qui découle du régime capitaliste entré dans sa phase impérialiste. L’arc colonialiste (ou néo-colonialiste) emprunte tous les préjugés racistes, ceux qui aujourd’hui encore justifient les guerres et même les génocides, en Palestine, au Kivu …. En 1945, l’ordre mondial voulu par les trois « grands », ceux qui se désignent comme les « gendarmes du monde » d’après-guerre – USA, UESS, RU – annoncent les pires calamités.
« Le capitalisme porte en lui la guerre comme la nuée porte l’orage » disait Jaurès, il y a plus d’un siècle. C’est toujours vrai. Plus que jamais.
Texier accompagne le général de Gaulle aux côtés de Robert Lacoste, ministre de la Production, lors de sa visite d’Oradour-sur-Glane le 5 mars 1945. (Photo ci-dessous).
Le ministre de la république coloniale, Adrien Tixier est en visite dans le Constantinois du 25 au 28 juin. Il se rend à Guelma. La politique de « nettoyage ethnique » se poursuit depuis six semaines. Le ministre s’appuie sur de nombreux rapports émanant des autorités civiles ou militaires. Dans tous les cas, il s’agit d’accréditer l’idée que la France est victime d’un « complot » aux dimensions internationales. Souvent, le curseur du ridicule est poussé à l’extrême. Ainsi le commissaire Tocquard publie un rapport antidaté du 9 mai. Toutes sortes de fables sont véhiculées qui alimentent la terreur des colons … et justifient leurs crimes. Par exemple :
« L’abbé Navarro a été tué le 9 au matin (par des « musulmans » insurgés non identifiés) d’un coup de feu sur la route où il passait en moto, la croix en sautoir sur son uniforme d’aumônier militaire. La rumeur le décrit poitrine ouverte et le cœur arraché … on lui a suspendu le cœur au cou par une ficelle ». Notons le rôle de l’Eglise catholique, fidèle à elle-même. L’hebdomadaire la quatrième république « est soutenu par l’archevêché d’Alger à qui le journal appartient ». Le 26 mai, il titre :
« Trop de liberté nuit ! ». L’obscurantisme toujours. Les prélats d’Algérie partagent encore ce point de vue de PIE VI exprimé en 1791 : « La liberté de penser, la liberté de la presse ? Un droit chimérique et monstrueux », surtout pour les arabes..
Le capitaine Oberlin : « ( … ) Les habitations indigènes (autour de Guelma) sont toutes incendiées … les civils (les colons) se sont très rapidement organisés et ont procédé à des exécutions sommaires, massives et systématiques … »
Un lieutenant colonel, un certain Feyder, avoue : « Il y avait des opérations punitives et non des opérations de guerre. Il n’y a pas eu de combat faute d’ennemi ». Les civils constituent la cible privilégiée comme aujourd’hui, en Palestine.
Le gouverneur Léonard complète : « A Guelma, tous les suspects (les « musulmans ») incarcérés à titre préventif sur l’ordre du sous-préfet ont été exécutés sans aucune vérification par la milice locale ».
Le lieutenant colonel Frandon, chef de la section Afrique de l’Etat-major-général est persuadé qu’il y a un complot « hitlérien » : « Il m’est apparu que l’épithète « hitlériens » attribué officiellement aux conspirateurs de l’insurrection correspond à la nécessité d’opposer à ce mouvement naissant les éléments de force du parti communiste ». Difficile de concentrer plus d’âneries en si peu de mots. Mais avec les militaires, surtout les plus hauts gradés, rien n’est impossible.
Le sous-préfet Achiary, lui, est un sanguin : « Attention à vous ! Je suis blanc comme le lait. Trop longtemps au feu, je déborde ! »
Bref, c’est le front républicain de tous les bas du front. Ils croient encore que la politique de terreur poussée à l’extrême assurera longtemps la perpétuation de l’ordre colonial. Le temps n’est pas aux bavardages sur la Charte de l’Atlantique et le droit des peuples à disposer d’eux-mêmes.
JL. Planche raconte :
« Le ministre Tixier est satisfait. Au sortir de Guelma, le long de la route nationale, les maires ont ceint leur écharpe tricolore, les enfants des écoles font la haie d’honneur et les familles saluent le ministre. Vides de leurs musulmans, les villages en paraissent plus français. Tout respire l’ordre, la concorde et la prospérité. (« Ordre et concorde nationale » réclamés par Pétain en Février 1941, Pétain imité par un ministre de l’intérieur, tout récemment). Le ministre serre les mains, assure à tous que la France ne les oublie pas.
Il ignore (ou pas) qu’à peu près au moment où il traverse la banlieue de Guelma, cinq Musulmans qui se plaignaient à la mairie d’avoir été pillés ont été arrêtés par un colon, et que quatre d’entre eux disparaîtront ».
L’ordre et la stabilité règnent. Les exactions vont se poursuivre, à un rythme moins frénétique, il est vrai.
« Les cérémonies d’aman » ? Il s’agit de « mise en scène de pardon accordé aux vaincus … les cérémonies ont disparu au cours des années 1880, (pour) ressusciter en 1945 ».
La première célébration a lieu le 12 mai – en plein massacre – près de Chevreul (un village martyr). Lucien Angéli décrit une grotesque et humiliante cérémonie pour laquelle on a rassemblé cinq tribus dépenaillées, noires et livides d’avoir couru pendant des jours dans la caillasse et les épines, sous la mitraille et les bombes, n’en pouvant plus de soif, de faim et de terreur. Aucune photographie ne paraît en avoir été faite. Le colonel Bourdila qui commande (la commémoration) sera accusé d’avoir obligé les malheureux à crier : « Nous sommes des juifs, nous sommes des chiens. Vive la France ! »
Le général Martin harangue la foule. Ce jour-là ont lieu des exécutions sommaires, certains « musulmans » faisant preuve de trop peu d’ « enthousiasme » selon les organisateurs des festivités.
Un autre aman a lieu le 22 mai à dix kilomètres du premier. Jl. Planche décrit le spectacle hollywoodien : « 15 000 figurants dont beaucoup de femmes et d’enfants (« musulmans ») ont été jugés nécessaires. La plage convient on ne peut mieux. Les chasseurs bombardiers pourront évoluer sans risque devant les objectifs sur un fond de navires de guerre échelonnés en mer… » Le général Martin accompagné du préfet prononce un discours. « Il rend d’abord louange à Dieu. Il commence comme un prêcheur en colère. Il dit aux figurants que Satan les a égarés, il les compare à des chiens, des hyènes, à des damnés. Mais on parle surtout des allemands et de la grande victoire que les Français ont emportée sur eux, avec leurs alliés. Puis, sa voix devient paternelle. Il parlent de ceux qui gardent la voie du Bien … » Ces chefs de guerre ne sont pas seulement des détraqués marginaux. Ils expriment ce qu’est réellement le colonialisme.
Le général de Gaulle estime « qu’il est inutile de tracasser de surcroît l’armée avec une commission d’enquête qui révélerait l’ampleur de la répression. ( … ) Le parti communiste n’a aucun intérêt non plus à une commission qui révélerait la part prise par ses militants (et certains cgétistes) et leurs responsables locaux dans le phénomène des milices … » Même chose pour la SFIO ». Une commission-bidon est tout juste autorisée à travailler … « De Gaulle fait entériner sa décision par le Conseil des ministres le 22 mai. Elle est adoptée à l’unanimité ». Il s’agit par ce vote unanime de préparer les bombardements sur Damas et la Syrie. Cette fois encore, union sacrée !
Les chefs de l’armée pleinement rassurés peuvent mettre en place leur dispositif baptisé : « opérations d’action psychologiques », c’est à dire « des exécutions préventives de personnes présumées coupables ». « En chargeant l’armée de la répression judiciaire. (L’ordre colonial) … s’est conformé au vieux principe des colons selon lequel la justice expéditive est la meilleure, en l’occurrence, celles des cours martiales ». Les grands moyens hérités des méthodes de la GESTAPO sont à l’honneur :
« L‘emploi de la torture est loin de s’être généralisé parmi les policiers … certains la refusent … » Les militants ou supposés tels du PPA sont les premiers visés. Un certain lieutenant-colonel de gendarmerie, Boulant, est missionné pour traquer « les déserteurs et les insoumis (du PPA) qui pullulent ».
« Par un paradoxe apparent, les structures du PPA ont résisté en fonction directe de la force déployée … il n’en faut pas plus pour que les Musulmans s’identifient à lui, faisant bloc autour de lui pour le protéger … »
Chataigneau peut bien fanfaronner le 12 juin : « l’ordre est rétabli ! ». Les plus exploités cherchent le moyen de s’organiser. Mais dans quel syndicat ? Comment rejoindre la CGT quand une grande partie de sa direction et de ses adhérents ne valent pas mieux que les pires colonialistes ? Quant aux colons qui ne sont pas d’accord, ne serait-ce qu’avec certains aspects des « excès » de la répression et le feraient savoir, ils risquent gros dans ce climat d’hystérie coloniale …
« A Guelma, le Comité de vigilance a tenu le 6 juin au matin une réunion publique à la salle des fêtes de la mairie, avec la participation de Briffa, le nouveau maire socialiste de Sétif, et de Massieu, le président départemental de la France combattante. Une motion votée à l’unanimité des 180 personnes présentes a demandé un châtiment impitoyable pour les insurgés et appelé à créer partout des Comités de vigilance.
Dans l’après-midi, une seconde réunion s’est tenue à la salle des fêtes de la mairie de Constantine à l’initiative de Garrivet. Paul Cuttoli, sénateur-maire gaulliste de Philippeville, la présidait, assisté de Briffa. Le richissime Gratien Faure, premier céréalier d’Algérie était venu, avec Soler, secrétaire départemental de la CGT, Pugliese, représentant le PCA de Bône et Grandvalet, président départemental de Combat. Cent cinquante maires et adjoints spéciaux du département étaient présents ou s’étaient fait représenter … » Tous ces individus ont réclamé toujours plus d’armes de guerre.
Condamné par la « justice » vichyste à vingt ans de travaux forcés, Messali restait en mai 1946 le dernier prisonnier politique. « La situation faite à Messali était une violation du droit si flagrante qu’on tenta de la masquer … » Ce n’est que le 20 juin 1946, plus de trois ans après sa sortie du bagne de Lambèse que le gouvernement et ses ministres « socialistes » et « communistes » se rappelèrent de lui. « Il fut interdit de séjour pour vingt ans dans les grandes villes. Il ne connaissait plus les nouveaux dirigeants clandestins du PPA. ». (B. Stora). La CGT avait « oublié » de mener campagne pour exiger la libération de tous les prisonniers politiques et pour le droit de circuler librement. Concernant les « évènements » de mai-juin 1945 dans le Constantinois, Messali expliqua bien plus tard : « Personnellement, j’ignore l’historique vrai et objectif de ces évènements … Est-ce donc un crime d’étudier scientifiquement cette tragédie ? »
C’est seulement en 1946 qu’il prit connaissance des exploits des chefs staliniens. Le journal Alger Républicain écrivait le 12 mai 1945 :
« Une délégation commune du PCF et du PCA a été reçue par le chef du cabinet du gouverneur général. Elle s’est entretenue des provocations des agents hitlériens du PPA … ».
Le même jour, dans Liberté, le chef du PCA s’en prenait directement à Messali, la cible à abattre : « Les instruments criminels, ce sont les chefs du PPA, tels Messali et les mouchards camouflés dans les organisations prétendument nationalistes. Il faut … passer par les armes les instigateurs de la révolte … »
Dans la VERITE du 16 août 1946, Messali répond non sans humour : « Démocrates, nous sommes opposés à toutes les formes de fascisme quelles qu’elles soient, et nous ne sommes donc pas des racistes (ni antisémites).
Nous sommes fiers d’être arabes mais cela ne nous oblige pas à haïr les autres peuples.
J’ai été à la fois agent de Ibn Saoud, de Staline, de Mussolini, de Hitler, du panislamisme, de Doriot et du gouvernement général d’Algérie …
Je pense que cette énumération se dispense de tout commentaire ».
Le 18 juillet, « les bancs sont loin d’être complets à l’Assemblée ». De la droite la plus colonialiste au PCF, on condamne Messali et le PPA. Le « communiste » José Aboulker déclare : « ( … ) Messali, agent conscient ou inconscient du PPF … ». L’auguste Assemblée applaudit. Raymond Blanc, SFIO, représente les « socialistes » d’Algérie. Il parle d’ « incidents » et vitupère contre « une minorité d’intellectuels musulmans », des anti France qu’il s’agit de neutraliser. « Il estime à un millier de victimes » le nombre de « musulmans tués ». « L’Assemblée accepte comme vraisemblable le chiffre de 500 à 1500 victimes ».
Un député MRP (la « machine à récupérer les pétainistes ») conclut par une péroraison d’un racisme terriblement ordinaire en dénonçant la « fainéantise, la paresse (des « indigènes »), certaines dispositions d’âme et d’esprit qui ne sont pas exactement les nôtres ».
Sur ce, on se sépare avec en tête le calendrier électoral : les élections municipales des 29 juillet et 5 août, comme si de rien n’était.
285 050 « européens » sont inscrits sur les listes électorales. 32 248 « musulmans » dits « évolués » sont autorisés à voter dans le 1er collège. Les autres peuvent faire de la figuration dans le second collège. L’apartheid électoral continue. Les algériens boycottent massivement, « 89 % si l’on tient compte des bulletins nuls ».
A Paris, le FIGARO exulte ; On y lit : le plan des Musulmans était de tuer « 300 000 français, les 500 000 autres servants d’ « otages ». Mais, dieu soit loué, la démocratie a fini par l’emporter.
A Paris, le grand public ignore tout de la réalité du massacre colonial. Les milices tueuses d’arabes ne disposaient pas de portables pour filmer leurs exploits et diffuser sur les réseaux sociaux.
C’était la responsabilité des militants syndicalistes – eux savaient – d’alerter l’opinion publique. Et de tout faire pour contraindre au cessez le feu, immédiatement.
Le Comité confédéral national de la CGT réunifiée (CCN) se réunit début septembre 1945. Frachon, chef de la fraction PCF y fait cette déclaration :
« Nous avons fait nôtres les déclarations de Yalta affirmant entre autres, la nécessité de détruire tous les vestiges du fascisme dans tous les pays ». Autrement dit, « détruire » les militants et les organisations qui combattent le colonialisme. Les ministres « communistes » couvrent de leur autorité le chef « syndicaliste » ; parmi eux, Ambroise Croizat, ministre du travail, que certains voudraient maintenant faire rentrer au Panthéon.
Jusqu’au bout la France coloniale tente d’arracher la partition de l’Algérie, sans succès heureusement, pour y conserver au Sahara le contrôle du pétrole et du gaz. La France coloniale entend y mener ses « expériences » nucléaires.
Adrien Texier. En 2009, l’Office Universitaire de Recherche Socialiste (l’O.U.R.S.) a organisé un colloque tout à la gloire de ce personnage. L’invitation affirme ceci : « ( … ) Les historiens qui ont travaillé sur la période sont frappés par la personnalité de l’homme et plus encore par sa rigueur politique, son sens élevé de l’Etat, son sens des valeurs républicaines … surtout l’intérêt général devant passer avant les intérêts particuliers … reconstruire l’Etat et refonder la République sont liés chez lui … »
Concernant Cheyland et l’UL CGT de Guelma, le MAITRON indique :
« (…) La CGT prend des mesures de redressement ; c’est depuis Constantine, le bureau de l’Union Départementale qui demande la destitution de Gabriel Cheylan, du secrétariat de l’Union locale de Guelma ; en date du 10 juin selon les Renseignements généraux. Le bureau de l’UL se rebiffe ; il réaffirme son soutien au camarade Cheylan qui, au cours de « l’insurrection musulmane » du 8/11 mai 1945, a su faire face à « l’arrogance des syndiqués musulmans ». Le bureau de l’UL se sépare aux cris de : « Vive la CGT, vive l’Algérie française, vive la République » (citations dans la thèse de J.-P… Peyroulou, cf. Sources). Mais l’UL ne peut passer outre la décision des organes de la CGT. Gabriel Cheylan sera aussi exclu du PCA ». PCA, parti « communiste » d’Algérie).
Messali Hadj militant indépendantiste concentre sur sa personne toute la haine des colonialistes. Il a été victime de la répression du Front populaire dès 1937 puis déporté par les pétainistes à Brazzaville. Le 8 mai 1945, il est toujours emprisonné. Depuis 1937, les chefs staliniens en ont fait le leader des doriotistes pro nazis. Messali a été certainement l’un des militants les plus calomniés. On sait que dans ce domaine, les partisans de l’« ordre républicain » sont capables de tout, et surtout du pire. Après-guerre, l’UD FO de Loire-Atlantique et son secrétaire général, Alexandre Hébert ont milité aux côtés de Messali. Ce qui vaut à A. Hébert toute la haine non dissimulée des nostalgiques de l’Algérie française, de droite, comme de « gauche ».
Extrait du programme politique présenté par Messali Hadj au congrès de Bruxelles en février 1927. (Sources : mémoires de Messali ou la biographie de Benjamin Stora, « Messalli Hadj, 1898-1974 », publié en 1982. Ce programme sera directement à l’origine de la rupture politique de Messali avec le PCF.
1 (Parmi) les revendications immédiates :
Abolition immédiate de l’odieux code de l’indigénat et de toutes les mesures d’exception.
Amnistie pour tous ceux qui sont emprisonnés, en surveillance spéciale ou exilés pour infraction au code de l’indigénat ou pour délit politique.
( … ) Liberté de presse, d’association, de réunions, droits politiques et syndicaux.
Instruction obligatoire en langue arabe …
Le programme politique. (Extraits) :
Indépendance totale de l’Algérie.
Retour total des troupes d’occupation. Suffrage universel à tous les degrés …
Remise en totalité à l’Etat algérien des banques, des mines, des chemins de fer …
Confiscation des grandes propriétés accaparées par les féodaux … restitution aux paysans des terres confisquées …
Reconnaissance par l’Etat algérien du droit syndical, de coalition et de grève, élaboration des lois sociales.
Benjamin Stora note : « Tout au long de sa vie militante, il fera référence à ce Congrès de Bruxelles qui avait pour lui marqué son engagement définitif ».
Parlant de la jeunesse de Messali, B. Stora écrit : « Dans la Ruhr (occupée par l’armée française en 1923), à la suite de l’agitation et de la propagande menée par les jeunesses communistes au sein de l’armée, un détachement de soldats coloniaux, algériens pour la plupart, refusa de tirer sur les travailleurs allemands … Mammoud Ben Lekhal avait été condamné à cinq ans de prison pour avoir appelé à la fraternisation avec les ouvriers allemands » ses camarades.
Cet épisode marque profondément le jeune militant qui comprend ce que la « solidarité ouvrière internationale » signifie.
Vingt ans plus tard, les staliniens repoussant toujours plus loin les limites de l’ignoble l’accusent d’être un agent nazi « un boche » comme ils disent.
JM 27-10-2024.
chaud ! chaud ! chaud !
leurs revendications concernent la réforme des retraites: Appel à la grève dès le 5 décembre
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