8 / 09 / 2024
Première partie.
La simple vue du drapeau algérien les rend fous.
« Enfin, ce pays s’appelle bien l’Algérie et ses habitants les Algériens. Pourquoi tourner autour de cette évidence ? ( … ) Dites aux Français que le pays n’est pas à eux, qu’ils s’en sont emparés par la force et entendent y demeurer par la force. Tout le reste est mensonge, mauvaise foi ». (Lettre adressée à Albert Camus par l’instituteur Mouloud Feraoun, début 1956).
Le 8 mai 1945 à Sétif, un jeune manifestant de vingt ans, Salah Bouzid brandit son drapeau de l’Algérie. C’était interdit. Il est abattu par un commissaire de police. La révolte gronde. Mais pour être victorieuse, elle doit être bien organisée, et ce n’est pas encore le cas. « Les organisateurs avaient fait savoir très clairement qu’il était hors de question de venir armés pour éviter que de probables provocations ne servent de prétexte à une répression » (Source : Renaud de Rochebrune et Benjamin Stora, « la guerre d’Algérie vue par les Algériens, tome 1 »). A Guelma, c’est le sous-préfet André Achiary qui mène la fusillade, « Achiary qui se distinguera beaucoup plus tard dans les rangs de l’OAS ». (Groupe terroriste qui organise la fraction ultra des « Algérie française »). Ce Achiary, on le retrouve en effet en 1956 au cœur de ce qu’il est convenu d’appeler la « bataille d’Alger », complice des poseurs de bombes des « ultras », auteur de cette profonde pensée exprimée par voie de tract : « Pour un Européen tué, un pâté de maisons de la Casbah sautera ». Un homme d’ordre. Avec Achiary, c’est le permis de tuer, et même de torturer. Plus qu’un droit, c’est un devoir.
La répression d’une sauvagerie inouïe qui suivra le 8 mai suscitera « beaucoup de vocations de combattants pour l’indépendance ».
Les camarades algériens parlent de 45 000 victimes côté algérien. Des observateurs américains présents avancent le chiffre de 30 000 et même 35 000. Un rapport d’un général de l’armée française (non publié à l’époque) annonce 15 000 … A l’Assemblée, les colonialistes disent : entre 500 et 1500 morts musulmans … mais ce sont tous des « terroristes » !
Côté européen, aucun doute : 102 victimes ! Ainsi vont les guerres coloniales d’hier et d’aujourd’hui.
Les deux auteurs décrivent l’état d’esprit de millions d’algériens qui ne se soumettent pas à l’ordre colonial : « Un instituteur des environs de Bougie qui, lorsqu’il demandait aux enfants indigènes de recopier la formule : je suis français et la France est ma patrie, retrouvait inévitablement sur les cahiers des écoliers : je suis algérien et l’Algérie est ma patrie ».
Les colons les plus décérébrés, les plus bas du front, n’y comprennent rien. Il ne leur reste que la politique de terreur pour mater cette graine de « terroristes ».
« Au moment où (l’Etat colonial) enferme les militants nationalistes, on libère les derniers prisonniers survivants des camps nazis ».
Les algériens ont toutes les raisons d’être en colère. Après plus d’un siècle de domination coloniale, « le pays côtoie la famine … le long des routes, des hommes et des femmes vêtus de vieux sacs, les pieds nus ou entourés de ficelle, cherchent désespérément quelques herbes pour se nourrir ». (Source : M. Cornevin : « histoire de l’Afrique contemporaine », page 95).
Lorsque la connaissance des crimes de l’armée française et des milices parvient à l’étranger, ils suscitent une vague d’indignation. Feinte ou sincère ? « Le New York Times met alors en parallèle le bombardement de Damas et ceux pratiqués en Algérie … (JL Planche). » Officiellement, les pays vainqueurs – Grande Bretagne et USA – seraient partisans du « droit des peuples à disposer d’eux-mêmes ». En réalité, il s’agit de procéder à un nouveau partage du monde. En Grèce, l’armée britannique s’acharne contre les résistants grecs et bombardent Athènes avant que les EU ne prennent le relais. En Indochine, l’impérialisme français doit céder la place au « libérateur » US. En Palestine, l’armée britannique et des milices sionistes s’accordent pour procéder à une véritable « épuration ethnique ». On pourrait poursuivre … Les peuples opprimés ne peuvent accorder la moindre confiance à ce genre de « libérateurs ». Ils ne peuvent compter que sur leurs propres forces : leur nombre et surtout leur organisation, notamment en syndicats libres et indépendants.
Lors du débat à l’Assemblée en 1888 sur la prolongation du code de l’indigénat qui imposait aux algériens un état pénal d’exception, le vieux sénateur abolitionniste Victor Schoelcher s’était écrié : « C’est le régime de l’esclavage ! » régime que le journal le Monde défendait avec l’arrogance habituelle des colonialistes, sûrs de leur bon droit. En voici la preuve :
Le Monde : « 300 français furent massacrés dans des conditions de bestialité et de sadisme indescriptibles. Des indigènes après avoir dans les villes brandi des pancartes « libérez Messali » (1) et, « l’Algérie aux arabes », sortirent aussitôt leurs armes pour se ruer sur tout ce qui était français … ce sont tout de même les colons qui ont fait l’Algérie, ceux que nous avons essayé d’élever à notre rang se sont retrouvés contre nous en faisant appel à leurs frères …
Quant aux médailles militaires, combien parmi eux sont illettrés et inaptes à comprendre le sens d’un vote ?
Il ne peut être permis que notre présence en Afrique soit ouvertement bafouée.
Après les scènes incroyables de sauvagerie, certains ne manqueront pas de souligner combien primitives sont demeurées les mœurs politiques de ce peuple. Notre politique indigène, si avancée soit-elle se justifiera toujours si elle est menée d’une main qui ne tremble pas ».
Le Monde, « bourgeoisie faite journal », le Monde … l’immonde … le journal fondé par le pétainiste H. Beuve-Méry qui avait pour modèle le régime fascisant de Salazar, au Portugal. Salazar et son Empire, en Afrique …
« L’HOMME LIBRE » :
D’autres choisissent d’être complices des exactions colonialistes en se taisant. C’est le cas, remarquable, du journal des anciens combattants, le MNPGD (Mouvement national des prisonniers de guerre et déportés) l’homme libre, fondé à l’été 1944 et dirigé par François Mitterrand, alias, « Morland ». En UNE, ce journal affiche fièrement sa profession de foi : « être collaborateur, c’était être une traître. Etre attentiste, c’était être un déserteur. Etre résistant, c’était faire son devoir, mais rien que son devoir ». Ce « journal » ne consacre pas une ligne aux exploits de l’armée et des colons français mais s’indigne des propos de l’ex ministre du Front populaire, Pierre Cot : « ( …) Soyez plus fraternels et plus solidaires avec les Arabes, avec les Syriens, les Libanais, soyez plus compatissants et plus généreux. Avec les uns et les autres soyez plus humains … » Pierre Cot ne parle pas d’indépendance ; il se contente de demander, respectueusement, de faire preuve d’un moins de barbarie. Une provocation anti française selon notre heureux titulaire de la FRANCISQUE.
L’HUMANITE :
Le 9 mai 1945, L’HUMANITE titre : « Le général de Gaulle proclame : LA JUSTICE ET LA LIBERTE L’ONT EMPORTE ». Pas partout. Les colonies ne comptent pas. D’ailleurs, Thorez l’a dit clairement en 1939 : l’Algérie ? Seulement une nation « en formation ». Alors, parler d’ « indépendance » relèverait de la provocation au profit du fascisme. C’est simple.
Depuis plus de 10 ans, le PCF mène campagne contre Messali. En janvier 1937, le gouvernement de Front populaire décrète la dissolution de l’ENA (Etoile Nord Africaine) puis du Comité d’action Marocaine en mars 1937 ; en avril 1938, ce sera le tour de la CGT (tunisienne) d’être interdite. C’est le résultat de la campagne haineuse des groupes d’extrême droite, bien sûr, campagne relayée par LE FIGARO en tête comme toujours de la presse des domestiques : « C’est à Paris qu’il appartient de donner aux autorités algériennes (sic !) des directives énergiques ». Des directives énergiques, on sait ce que cela signifie …
Mais, comme l’écrit B. Stora, c’est surtout le PCF qui « était vraiment le fer de lance contre l’Etoile », mouvement rebaptisé Parti du Peuple Algérien, PPA, et non pas Parti Populiste Algérien, pour faire croire à des liens avec le Parti Populaire Français de Doriot. Les calomnies et provocations permanentes des chefs staliniens ne sont pas sans conséquences dans la CGT.
Léon Jouhaux à Moscou.
Le fait est sans doute peu connu. Le 28 novembre 1937, Léon Jouhaux se rend à Moscou. Il y rencontre Staline et ses deux collaborateurs, deux marionnettes, Vorochilov et Molotov. Le résumé de la rencontre établi par Jouhaux est publié dans : Léon Jouhaux dans le mouvement syndical français, page 412.
Léon Jouhaux s’adresse à Staline : « des adversaires du Front populaire se basant sur certaines résolution du Komintern (terme désignant l’internationale stalinisée) sur les questions concernant les peuples coloniaux accusent l’URSS de soulever les populations des colonies contre la France ».
Réponse de Staline : « Au sujet de la question relative aux colonies, Staline répondit que ce n’était pas la Russie ni le Parti communiste français qui représentaient une menace politique pour la politique française ». En effet ; bien au contraire.
Depuis 1830.
La conquête de l’Algérie est entreprise en 1830 par le Maréchal de France Bugeaud de la Piconnerie, duc d’Isly (1784-1849). Sa philosophie de chef de guerre est quelque peu primaire, mais elle a fait bien des émules … et aujourd’hui encore.
« Le but n’est pas de courir après les Arabes, ce qui est fort inutile ; il est d’empêcher les Arabes de semer, de récolter, de pâturer, […] de jouir de leurs champs […]. Allez tous les ans leur brûler leurs récoltes […], ou bien exterminez-les jusqu’au dernier. »
L’enfumade de la grotte du Dahra, selon la technique préconisée par Bugeaud. Eau-forte de Tony Johannot, 1845.
« Si ces gredins se retirent dans leurs cavernes, imitez Cavaignac aux Sbéhas ! Fumez-les à outrance comme des renards ». Il faudra des décennies avant que l’état français ne proclame « la pacification achevée ».
Renaud de Rochebrune et B. Stora ont résumé cette longue période de « pacification ». La citation est un peu longue mais si l’on ne tient pas compte de ce qui s’est réellement passé, il est impossible de comprendre les « évènements » du 8 mai 45, ni même la guerre d’Algérie qui débute officiellement en novembre 1954.
« La domination française s’installe, certes, et, à partir de la fin du XIXème siècle, elle n’a plus fait face, dans ce combat inégal, à une contestation armée véritablement menaçante pour elle. La férocité des méthodes de pacification, l’armée française pratiquant très souvent la politique de la terre brûlée, y a fortement contribué.
L’énorme diminution de la population musulmane entre les années 1830 et les années 1870, que les chiffres les plus communément admis situent selon les sources entre un et trois millions d’âmes, représente, selon les estimations là encore très divergentes de la population globale de l’époque, entre un petit tiers et les deux tiers de celle-ci ! Même si les causes du phénomène ne sont pas toujours claires, même si on peut mettre en doute certains calculs algériens catastrophistes du nombre de victimes directes ou indirectes que la conquête a provoquées, conduisant à évoquer sans précaution un génocide, l’estimation de l’historien Mostefa Lacheraf, qui parle sans plus de précision de plusieurs millions de morts dans un milieu rural acculé aux famines par les destructions, les combats et l’exode, ne paraît donc pas irréaliste … c’est seulement en 1934, à l’ouest, dans la région de Tindouf que s’achèvera la conquête militaire française, plus d’un siècle après son début ! »
1934 … mai 1945. La résistance n’a jamais cessé. Les auteurs notent que parfois « le refus de la soumission, cette résistance peut notamment prendre la forme d’un repli dans la religion ». C’est alors une résistance « silencieuse » ; elle peut aussi être moqueuse : « Les Algériens, facétieux, parleront vite de syphilisation » (plutôt que : civilisation, bien sûr).
Sous Vichy.
Sous Vichy, un régime d’apartheid encore plus brutal est imposé, plus ouvertement que sous l’administration de la France républicaine.
L’ambassadeur US à Vichy, l’amiral Healy rappelle à juste titre que « beaucoup de fonctionnaires français semblaient préférer le nazisme à la domination du bolchévisme » (Source : Healy, « J’étais là », à Vichy, mémoires politiques.) Autrement dit, « plutôt Hitler que le Front populaire ». L’ambassadeur US préférait Pétain (il l’admirait, lui, et sa politique) aux « putois gaullistes », Pétain « dont le dévouement aux intérêts de son peuple était absolu », écrit l’honorable ambassadeur de Roosevelt (page 42).
Avec la morgue, l’arrogance et le cynisme qui caractérisent ce type d’individu, Healy exposait sans fard ses vérités : l’ordre colonial devait durer. Combien de temps encore ? 1000 ans ?
« Les arabes restaient fidèles à Vichy – il faut oser ! – il est difficile de dire à quel degré de misère et de privation il leur faudrait parvenir avant de se révolter ».
Le 8 Mai 1945 annonce la révolution algérienne et la guerre de libération.
La révolte du peuple algérien plonge les « élites » dans la stupeur et l’angoisse.
C’est l’union sacrée pour la défense de l’Empire. Gaullistes et repentis du pétainisme, socialistes SFIO, staliniens du PCF marchent ensemble pour justifier toutes les exactions coloniales, en Syrie, en « Indochine », c’est-à-dire au Vietnam, au Cameroun, en Côte d’Ivoire, au Sénégal, à Madagascar … c’est « l’arc colonialiste ».
La quasi-totalité de la presse vocifère en défense de l’ordre colonial. Une exception toutefois, le journal LA VERITE écrit :
« La répression de la révolte d’Algérie a le même caractère de bestialité que la destruction par les SS du ghetto de Varsovie ou Oradour … les chars, les canons de la marine et l’aviation du ministre « communiste » Tillon donnèrent à fond … feu sur le burnous fut le mot d’ordre officiel ».
Notons que l’ « allié » mais néanmoins concurrent britannique ne se comporte pas mieux en Palestine.
Dans ce contexte d’hystérie colonialiste où chaque « grande démocratie » est prête à tout pour conserver ses « droits » sur les « peuples inférieurs », quel a été le comportement de la CGT ?
En mai 1945, les deux fractions « socialiste » et « communiste » cohabitent encore dans une CGT réunifiée suite aux accords du Perreux de 1943.
Le mieux est de se référer au journal de la CGT, « LE PEUPLE ». Tout est consultable sur le site de la BnF. La CGT compte alors environ 5 millions d’adhérents. Ce serait aujourd’hui l’équivalent de six ou sept millions. Autant dire que si la CGT prenait position clairement pour le droit des nations et des peuples à disposer d’eux-mêmes – position traditionnelle, en principe, du mouvement ouvrier – l’impact serait considérable. Mais la CGT est membre du CNR et donc solidaire de son « programme » incluant la défense de l’Empire qui sera baptisé « Union française » ; les conséquences seront désastreuses pour tous les exploités, de France, d’Algérie et d’ailleurs.
Ohé, partisans ! Réveillez-vous !
8 mai 1945, l’Algérie alors française fêtait la victoire sur l’Allemagne nazie, à laquelle des milliers de soldats « indigènes » Algériens avaient participé. Ils étaient 150.000 au cours de la deuxième guerre mondiale 39-45. Parmi lesquels, 16.000 ont été tués ou portés disparus. Au cours au premier conflit mondial de 14-18 leur nombre s’élevait à 175.000 soldats, 26.000 avaient été tués ou portés disparus.
Le 1er mai 1945 :
Le 1er mai 1945, « les Musulmans (JL. Planche emploie ce mot plutôt que : les algériens) défilent dans la plupart des villes » au coude à coude avec les militants du PPA de Messali Hadj. « La CGT accepte les Musulmans dans son cortège » mais « les relègue à la fin quand le mot indépendance apparaît sur les pancartes. Quand le drapeau algérien est déployé, ce qui est le cas à Bône (aujourd’hui Annaba) et à Constantine, son service d’ordre intervient et livre à la police les récalcitrants ». Le Gouverneur peut-il rêver de plus loyaux serviteurs que ces étranges syndicalistes ?
Le Gouverneur s’appuie sur les calomnies des staliniens :
« Mettant à profit la fête du travail (sic) des éléments étrangers aux organisations syndicales, et représentant un parti connu pour ses attaches avec l’hitlérisme ont provoqué dans divers centres de l’Algérie quelques légers désordres ». (La police française a tout de même assassiné 9 manifestants « musulmans » ; mais ce ne sont que « de légers désordres »). Ce Gouverneur prépare la répression de masse. JL. Planche affirme que le Gouverneur reprend les termes d’ « un tract distribué par les militants communistes ». (L’auteur ne met pas de guillemets à communistes).
Le Bureau clandestin, du PPA décida de manifester contre la déportation de Messali au Congo-Brazzaville. Des consignes furent données aux sections de participer à tous les défilés et meetings du 1er mai en réclamant « la libération de Messali » et de ses camarades emprisonnés et « la fin du colonialisme par l’indépendance de l’Algérie ». Les dirigeants staliniens de la CGT voulaient manifester contre le fascisme et « pour la démocratie » ; pour la démocratie, cela signifiait en réalité, pour la poursuite de la politique coloniale avec, il est vrai quelques aménagements.
A Sétif, 5000 manifestants algériens convergent vers le centre-ville, lieu de rassemblement et tentent de s’intégrer au cortège de la CGT. C’est alors qu’ils sont repoussés « par la police aidée des syndicalistes eux-mêmes ». (Source : extrait d’un rapport de la Sécurité générale). Comme toujours, le PCF et son ombre portée, le PCA dénoncent les « provocateurs hitlériens ».
A Alger, l’armée tire sur les manifestants faisant 3 morts et 13 blessés.
Cette fois, les camarades algériens ripostent. Ils diffusent un tract adressé « aux ouvriers de la CGT, nos frères ». Extrait :
« Il a été dit et écrit que ces manifestations on voulu saboter le fête des travailleurs. Rien n’est moins exact. Si une fraction de la population musulmane a choisi le 1er mai pour manifester contre les mesures arbitraires qui frappent Messali, c’est qu’elle n’était composée que d’humbles travailleurs comme vous … A qui peut profiter cette tuerie ? sinon aux cent seigneurs féodaux et à leurs valets dissimulés dans l’administration algérienne ; à ceux qui ont armé des agents contre les frères, les pères et les parents de soldats qui ont contribué à libérer la France et qui combattent en Allemagne contre le fascisme et l’hitlérisme ?
Nous demandons des sanctions contre les fusilleurs du peuple ».
Tandis que l’arc colonial se prépare à « rétablir l’ordre et la sécurité », la France, la France « impériale » est honorée en recevant le 16 mai un siège permanent au Conseil de sécurité des Nations unies. Le cynisme des classes exploiteuses …
Deuxième partie. LE PEUPLE, publication de la CGT prend position. Le 9 juin 1945 …