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Loire Atlantique 1 / 07 / 2020

Les soignants réclament des gestes plus forts

Salariés de l’hôpital public ou des cliniques privées ont manifesté pour réclamer des moyens supplémentaires, dans le cadre du Ségur de la santé.

Le 16 juin, une partie de la population, qui a applaudi les soignants aux balcons et aux fenêtres, était dans la rue à leurs côtés. Cette fois, pour cette deuxième grande manifestation dans le cadre des négociations nationales du « Ségur de la santé », les rangs sont resserrés autour des seuls personnels de la santé et des médicaux sociaux.

La détermination reste pourtant. Au CHU de Nantes, on annonçait 18,25 % de grévistes, soit à peu près 2 200 personnes. Cela reste élevé dans un hôpital public où le personnel, même en grève, est souvent assigné au travail pour assurer la continuité des soins.

Une centaine de manifestations (deux fois moins que le 16 juin) ont eu lieu mardi 30 juin, avec quelques milliers de personnes à Paris, un millier à Rennes, 500 à Quimper, 350 à Brest…

Ils étaient 1 800 dans les rues de Nantes. Les personnels du public et du privé lucratif (cliniques), très représentées hier dans le défilé, attendent avec inquiétude et scepticisme les prochaines annonces du Ségur de la santé. C’est ce mercredi 1er juillet qu’Olivier Véran, le ministre, devrait dire comment seront ventilés les 6 milliards proposés aux non-médicaux.  « 6 milliards à partager entre le public et le privé ? Ce sera bien insuffisant, souffle Yann un infirmier syndiqué à la CGT. Il en faudrait au moins le double pour assurer une augmentation mensuelle de 300 € net aux presque 2 millions de salariés du secteur. »

Les médecins et pharmaciens hospitaliers sont furieux des 300 millions proposés lundi 29 juin. Rien n’a encore été annoncé pour les internes. « L’épidémie est passée et l’hôpital est redevenu marchand, comme avant », peste Antoinette, infirmière en psychiatrie. Son collègue affiche sa condition sur sa blouse transformée en BD. « Sous-payé, sous-effectif, sous-doté et méprisez par l’État, tais et toi et bosse. » Et de l’autre côté,« perte de sens. »

« Privé, public, même combat »s’égosille de son côté Monique… Certains affichent leurs salaires sur des banderoles : « Aide soignant de nuit, dix ans d’ancienneté, 1 300 € net. » « Vos héros sont fatigués » , affirme, les traits tirés, un infirmier de Santé Atlantique, une clinique privée du groupe Elsan.

La colère des soignants est toujours là. Les propositions du gouvernement, qui devraient être toutes sur la table à la fin de la semaine, seront-elles à la hauteur pour la calmer ?

source: ouest france

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