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Loire Atlantique 18 / 02 / 2022

Les agents de sécurité ne veulent plus être payés à coups de lance-pierre et manifestent à Nantes

Une trentaine d’agents de sécurité se sont rassemblés devant le siège du Medef 44 à Nantes. © Photo Presse Océan-Xavier Boussion

 

À l’appel de leurs syndicats, les agents de prévention et de sécurité sont mobilisés, ce vendredi 18 février 2022, pour réclamer une hausse de leurs salaires, inférieurs au Smic pour les premiers échelons.

Ils sont 180 000 en France et plusieurs milliers en Loire-Atlantique. On les voit dans les grandes surfaces et à l’entrée de nombreux commerces, dans les concerts et les manifestations sportives, sur des sites industriels, dans les entreprises et certains services publics.

Indispensables au bon fonctionnement de l’économie, les agents de prévention et de sécurité (APS) sont employés partout, de jour comme de nuit, pour sécuriser les biens et les personnes, souvent dans des conditions difficiles.

On est le troisième maillon de la sécurité du pays, derrière la police et la gendarmerie. Mais on est loin d’être reconnus comme tels, explique Yves Madeline, référent de la branche au sein de la CFDT services 44.

« Un prétexte pour payer les agents au minimum »

Ce vendredi 18 février 2022, tous les syndicats du secteur appelaient à une journée d’action, avec grèves et rassemblements dans toute la France. Principale revendication des APS : « les salaires. 78 % des agents sont précaires, et un tiers d’entre eux sont smicards », souligne David Cheval, de FO.

Marre d’être mal considérés, marre de leur petit salaire. Le mouvement touche toute la France. À l’appel de l’intersyndicale CGT-CFDT-FO-CFTC-CFE-Unsa-Sud, alors que des négociations salariales sont en cours au niveau national, une quarantaine d’agents de prévention et de sécurité ont fait entendre leur ras-le-bol, ce vendredi 18 février, devant le Medef, à Nantes. 

Un moyen de rappeler au patronat qu’ils souffrent et que ça ne date pas d’aujourd’hui. « Nous sommes des travailleurs essentiels, payés une misère. Nous voulons vivre décemment de notre travail. Pour joindre les deux bouts, beaucoup d’entre nous cumulent des postes de jour comme de nuit », signale Yves Madeline, de la CFDT des services 44. Pour exercer leur profession, ces agents, formés, détiennent une carte professionnelle.

Précarisation croissante

« Gardiennage, sécurisation… On s’appuie de plus en plus sur nous pour protéger des sites et les grands événements. Mais on nous traite mal. Les patrons le savent bien. On a que des devoirs, pas de droits. Ça suffit, on demande un peu de respect. »

 La difficulté à recruter? « Rien d’étonnant ! Ce métier compliqué, dangereux, n’attire pas », ajoute David Cheval, de FO 44.

Les deux premiers échelons de la grille salariale sont même inférieurs au Smic. Pour arriver à joindre les deux bouts, beaucoup d’agents multiplient les missions et se tapent des journées de 20 heures, poursuit Yves Madeline.

En face, les entreprises du secteur – plus de 12 000, du grand groupe employant plusieurs milliers d’agents à l’autoentrepreneur – rejettent la faute sur leurs clients qui font jouer la concurrence et tirent les prix vers le bas. « Un prétexte pour payer les agents au minimum, alors que le secteur dégage près de 8 milliards d’euros de chiffre d’affaires », s’énerve David Cheval.

Unis, les syndicats réclament 10 % d’augmentation de salaire pour l’ensemble de la grille et des plans de formation qui permettent aux agents d’évoluer dans leur métier. « Si elles veulent attirer des jeunes, les entreprises doivent faire des efforts. Mais c’est plutôt mal parti « : les organisations patronales ont quitté les négociations en cours à Paris.

Xavier Boussion    Presse-Océan  
 

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