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Communiqués 15 / 03 / 2020

Le virus n’arrêtera pas les revendications

Francois HENRY/REA

COMMUNIQUÉ DE LA FNEC FP FO

Parmi les annonces du président de la République ce soir, la plus spectaculaire concerne la fermeture des crèches, écoles, collèges, lycées, universités à partir de lundi pour « ralentir la propagation » du coronavirus.

La FNEC FP-FO s’est adressée à plusieurs reprises au ministre Blanquer pour exiger de répondre aux demandes des personnels. Sur les moyens pour protéger les personnels et les élèves, le ministre ne répond rien. Sur les mesures à prendre en matière de médecine de prévention ou de médecine scolaire, le ministre ne répond rien. Sur les personnels à risque, qui doivent pouvoir bénéficier d’un suivi par le médecin de prévention, le ministre ne répond rien.

Le droit de retrait a été refusé par l’administration dans la plupart des écoles, services et établissements, malgré la menace qui pesait sur les personnels et les usagers. Alors que des personnels subissaient des pressions des autorités académiques pour faire du télétravail, la FNEC FP-FO a exigé du ministre que les textes réglementaires soient respectés notamment le volontariat de l’agent, la fourniture de matériel, l’organisation du travail, le décompte du temps de travail : pas de réponse du ministre.

La FNEC FP-FO est intervenue dans les CHSCT malgré la volonté gouvernementale de les contourner pour présenter des mesures décidées unilatéralement.

Nous ne sommes pas « le petit personnel » de Macron – Blanquer

Depuis le début de la crise du COVID-19, le ministre n’a jamais respecté ses obligations d’employeur en matière de protection de la santé de ses agents.
Et maintenant, il s’apprête à fouler au pied la réglementation en matière de télétravail !

Le ministre reçoit l’ensemble des organisations syndicales demain. La FNEC FP-FO ira porter l’exigence que tous les personnels qui le demandent bénéficient d’un suivi médical par la médecine de prévention. Elle rappellera la réglementation en matière de télétravail (respect du décret de 2016). Elle exigera des consignes claires : il ne saurait y avoir de règle locale (réunions d’équipe, conseil de classe, E3C…).

Concernant les personnels médico-sociaux et les personnels administratifs des services déconcentrés, le droit de retrait ne doit pas être contesté.

L’inquiétude de la population, des salariés, est légitime. Le virus n’arrêtera pas les revendications

L’hôpital public, dont les services d’urgence sont en grève depuis un an, est au bord de l’explosion, ravagé par des années d’austérité.

Le service public en général est pris pour cible, avec la loi Darmanin-Dussopt, dont la mesure phare de supprimer les CHSCT est anticipée par le Ministre Blanquer qui refuse de répondre à FO en CHSCT et d’appliquer les textes réglementaires en matière de santé et sécurité au travail.

La coupe est pleine à l’Education nationale. Depuis des mois, les personnels se dressent contre la brutalité des mesures qui saccagent leurs missions et remettent en cause les statuts : loi Blanquer, réforme du baccalauréat, apprentissage, réforme territoriale… dans un contexte de suppressions massives de postes.

Après avoir déployé une répression inadmissible contre les grévistes et les manifestants, le gouvernement tente, au bénéfice d’une crise sanitaire réelle, de museler les revendications et de nous faire oublier qu’il poursuit la mise en œuvre de sa contre-réforme des retraites.

Les personnels n’oublient pas que c’est à l’occasion d’un Conseil des ministres destiné à faire face à la maladie qu’il a dégainé l’arme du 49.3 pour imposer, « au nom de la démocratie », une réforme des retraites rejetée par l’immense majorité.

Les personnels savent bien que la pseudo-revalorisation promise par Blanquer – des miettes – sera financée par la baisse drastique des pensions de tous les salariés.
Augmentation des salaires, retrait de la réforme des retraites, rétablissement des postes supprimés, respect des missions : la FNEC FP-FO ne lâche rien !

La FNEC FP-FO condamnera toute tentative d’utiliser la crise sanitaire pour remettre en cause les libertés fondamentales.

COMMUNIQUÉ DE LA FEC

Coronavirus : les salariés ne doivent pas payer la note !

Romain GAILLARD/REA

 

Depuis les annonces du président de la République hier soir, les salariés des secteurs professionnels de la FEC vont voir leurs conditions de travail complètement modifiées.


Pour la FEC FO, toutes les mesures imposées ou à négocier devront l’être, certes, en prenant en compte la gravité et l’urgence sanitaire de la situation de l’épidémie dans notre pays, mais surtout dans le respect des intérêts des salariés.

Il est, certes, urgent et important d’aménager les conditions de travail et d’emploi, mais la précipitation ne doit pas remettre en cause les conditions de travail ni les contrats de travail des salariés.

La FEC FO est donc favorable à des mesures financières rapides de soutien ainsi que de préservation des emplois et des salaires, mais pas n’importe comment !

Car aujourd’hui, on parle déjà de milliards d’euros d’aides rapides aux entreprises, si c’est une nécessité cela ne doit pas être, comme pour les CICE, des milliards sous forme de chèques en blanc qui iront aux patrons et actionnaires au lieu de préserver les emplois et maintenir les salaires.

D’autant plus qu’il ne faudrait pas avoir la mémoire courte : 2019 a été pour bon nombre d’entreprises une année record en terme de résultats (près de 100 milliards d’euros de bénéfices pour le CAC 40 en 2019).

Les militants de la Fédération des Employés et Cadres seront donc très vigilants aux mesures qui seront prises afin qu’elles bénéficient aux salariés et non qu’elles viennent plus encore les précariser.

Il en est de même pour le télétravail. Cela ne doit pas être une aubaine pour imposer le télétravail à des salariés qui ne le souhaitent pas ou d’imposer des conditions d’exercices du télétravail sans encadrement par un accord d’entreprise et sans aucune règle.

Idem pour le chômage partiel : s’il est nécessaire et inévitable, cela doit être encadré et suivi par les organisations syndicales.

La Fédération des Employés et Cadres exige que les organisations syndicales soient consultées sur l’ensemble des sujets impactant les entreprises.

L’urgence sanitaire et la nécessité d’agir ne doivent pas devenir l’opportunité de remettre en question les droits des salariés dans l’ensemble des entreprises !

Idem encore pour le financement de l’ensemble des mesures annoncées : il est important que les organisations syndicales et patronales soient associées aux discussions.

La FEC FO s’inscrira donc dans l’application de mesures d’urgence de préservation de la santé des salariés pour combattre cette pandémie.

Des mesures d’aides vont être nécessaires pour maintenir les salaires et l’emploi, mais nous refusons que des milliards soient dilapidés sans être certains qu’ils bénéficieront aux salariés et non aux actionnaires !

COMMUNIQUÉ DE LA FEETS

Coronavirus – Faire valoir les intérêts particuliers des travailleurs !

© François HENRY/REA

 

Les salariés comme l’ensemble de la population sont confrontés à la crise sanitaire. Des mesures d’ordre public sont prises afin de préserver les individus mettant à jour les contradictions de nos systèmes et les méfaits de la mondialisation de la production.

Celles et ceux en responsabilité ont à prendre leurs responsabilités, il ne nous appartient pas de définir l’ordre public. La FEETS FO est et sera vigilante à la préservation des libertés fondamentales.

Par contre, la FEETS FO, compétente pour les secteurs publics et privés de l’Equipement, de l’Environnement, des Transports et des Services, secteurs confrontés directement à l’impact de la crise, considère que les salariés doivent dans ce contexte bénéficier de toutes les mesures de protection dans le cadre de leur activité notamment dans les transports et les services (nettoyage-propreté, prévention-sécurité). Il serait inadmissible que les comités de direction des entreprises de ces secteurs se préservent en limitant leur déplacement et que dans le même temps, les employés soient tenus d’agir sans mesures de protections particulières.

Au-delà, les profits enregistrés dans de nombreuses entreprises par les actionnaires ces dernières années doivent permettre, en dehors des mesures publiques, de maintenir la rémunération des salariés en cas de baisse d’activité.

La FEETS FO invite toutes ses militantes et tous ses militants à faire valoir les intérêts particuliers de celles et ceux qui les ont mandatés : les salariés.

chaud ! chaud ! chaud !

leurs revendications concernent la réforme des retraites: Appel à la grève dès le 5 décembre

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