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Loire Atlantique 27 / 05 / 2024

Le Département de Loire-Atlantique serre la vis, les agents grondent

Trois organisations syndicales du Département boycottent depuis mars les réunions collectives. | OUEST-FRANCE

 

Services sociaux débordés, restaurants des collèges à la peine, routes moins entretenues… C’est l’inventaire dressé par trois syndicats du conseil départemental de Loire-Atlantique.

Un rendez-vous auprès d’une assistante sociale, un mois et demi d’attente. Des restaurants scolaires fermés faute de personnel et des collégiens contraints d’apporter leur pique-nique. « Comme à Cordemais ou Sainte-Luce », indique Force ouvrière.

Les agents qui inspectent l’état des routes ne patrouilleront plus deux fois par jour, mais trois fois par semaine. « Les nids-de-poule vont grossir. Cet hiver, ça risque d’être la catastrophe, avertit Sébastien Hervy, de la CGT, agent des routes. Vous les verrez fleurir, les panneaux indiquant une chaussée déformée. »

Cet état des lieux, préoccupant, est celui dressé par trois organisations syndicales du conseil départemental de Loire-Atlantique, la CFDT, la CGT et Force ouvrière. « Le Département prend l’eau », souffle FO.

« On sait que les ressources sont contraintes. On est réaliste, ajoute Isabelle Athimon, secrétaire de la CFDT. Plutôt que de tout mettre sur la table, on fait tout à moitié, on pare au plus urgent, on n’anticipe pas. Tous les services sont affectés avec de nombreuses absences pas remplacées. »

Politique de la chaise vide

La grogne monte, affirment les syndicats. Ils en veulent pour preuve leur pétition, qui a recueilli 2 200 signatures, sur 4 800 agents, pour demander des meilleures conditions de travail et une revalorisation des salaires. Un coup de pouce financier acté d’ailleurs par le Département, dans un contexte budgétaire très serré. La collectivité avait même dû repousser le vote de son budget 2024. 

« Mais on voulait que l’enveloppe de 3 millions soit divisée de façon égale entre tous les agents. Au final, il y a des écarts entre 1 et 10, rouspète l’intersyndicale, qui dénonce un dialogue social dégradé. On a l’impression de parler à un mur. On a des groupes de travail à foison, mais tout est déjà décidé. »

En guise de riposte, depuis mars, les trois syndicats boudent toutes les réunions collectives ou presque. Une politique de chaise vide que désapprouve Lydie Mahé, vice-présidente du conseil départemental.

« Autant je peux comprendre que la création de postes – 251 depuis 2021 – soit insuffisante, autant je ne peux comprendre cette absence des instances où l’on parle des conditions de travail. Alors même que je souhaite mettre en place une charte du dialogue social. »

source: ouest france

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