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Loire Atlantique 7 / 09 / 2020

Intervention lors de la CE confédérale du 2 septembre 2020

Camarades,

La campagne de dramatisation et d’intimidation qui se développe depuis quelques jours, quelques semaines même, visant à accréditer l’idée d’une deuxième vague dépasse et de loin tout ce que nous avons pu voir jusqu’à maintenant. Nous sommes vraiment dans l’air de la propagande.

Lorsque le gouvernement a réuni le premier conseil de défense le 29 février, le 1er ministre en a profité pour sortir l’arme du 49-3 pour faire adopter sa « réforme des retraites ». Rappelons que le ministre de la santé et son compère Salomon n’ont cessé de mentir sur la réalité de la situation avec des affirmations du type « le port du masque est inutile ». Rappelons qu’au plus fort de la pandémie, mi-avril, le ministre de la santé refusait l’hospitalisation des résidents en Ehpad (1). Et il y a les mesures répressives dû à l’état d’urgence, les dérogations au code du travail et j’en passe.

On pourrait dire : voilà, maintenant que la Covid-19 est moins active (100 fois moins de décès qu’à la mi-avril), le gouvernement va devenir raisonnable pour se concentrer sur la situation économique.

Mais non, il poursuit sa propagande, réaffirme qu’il mènera à terme « ses réformes », en particulier celle des retraites. Les faits sont les faits : la campagne qui se développe visant à accréditer l’idée d’une deuxième vague aujourd’hui n’a aucun fondement (…).

Le débat, ce n’est pas le port du masque. Par contre, nous ne pouvons accepter qu’au nom de la crise sanitaire, on limite les limites les libertés démocratiques, qu’on en vienne à réprimer systématiquement. J’ai en tête l’interpellation musclée de ce salarié de la distribution parce qu’il ne portait pas le masque correctement. Je pense que nous devrions dénoncer avec beaucoup plus de vigueur cette volonté du gouvernement de limiter les libertés démocratiques.

J’en viens à la situation économique et sociale. J’ai bien entendu les propos du 1er ministre la semaine dernière lors de l’université d’été du Medef. Je pense qu’il est utile de rapporter ses propos, je cite : « vous le savez, beaucoup de mesures de simplification ont été adoptée pendant la crise sanitaire par ordonnance. C’est une vertu de la crise. Je vous indique aujourd’hui que ces dispositions seront prolongées, amplifiées et pérennisées ».

Ça donne le ton !

Il y a eu également la conférence de presse du même premier ministre et l’annonce d’un plan de relance de 100 milliards supplémentaires qui sera détaillé jeudi. De ce point de vue, le contenu du communiqué confédéral publié la semaine dernière me convient, en particulier concernant la nécessité de conditionner le recours aux aides publiques ou à l’APLD àl’interdiction des licenciements, mais aussi concernant la nécessité d’une revalorisation des salaires.

A ce sujet, on ne peut que se féliciter de l’obtention de 49 points d’indice (183 € net) pour plus d’un million d’hospitaliers. Cela fait écho bien entendu à la formidable mobilisation des hospitaliers et aux négociations du mois de juillet. Comme tu l’as précisé Yves ce matin, il y a un petit « hic » : les hospitaliers du médico-social (versant handicap) sont pour l’instant exclus de l’accord, ce qui n’est pas le cas par exemple des agents des Ehpad de la territoriale.

Nous organisons le mardi 8 septembre, FO seule (le GD et l’UD), un grand rassemblement devant les établissements de Mindin à Saint Brévin pour obtenir les 183 € pour tous ces agents qui dépendent du titre IV de la fonction publique. Plus généralement, je pense qu’il faut nous appuyer sur cette avancée des 183 € pour les revendiquer pour tous les fonctionnaires.

Sur cette question des revalorisations, comme sur les autres questions (maintien des emplois contre les licenciements, retraites etc.), je pense qu’il est nécessaire de soumettre à la discussion du CCN une initiative à caractère interprofessionnel permettant de mettre en lumière nos revendications et
de les populariser.

Je précise que du point du vue de l’action, nous avons raison de ne pas participer à la journée du 17 septembre. Martinez a expliqué à la TV qu’il ne fallait pas avoir peur de cette journée, qu’elle était une simple journée d’action ! Est-il besoin de commenter ?

J’aurais souhaité abordé les questions liées au PSE et des « négociations » en cours… Mais faute de temps, je le ferai au CCN.

(1) Le 15 avril, au plus fort de la pandémie (1438 décès), Macron déclarait : « Je refuse aujourd’hui de recommander le port du masque pour tous et jamais le gouvernement ne l’a fait. Si nous le recommandons, ça serait incompréhensible ».

DÉCLARATION DE LA COMMISSION EXÉCUTIVE CONFÉDÉRALE DU 02 SEPTEMBRE

chaud ! chaud ! chaud !

leurs revendications concernent la réforme des retraites: Appel à la grève dès le 5 décembre

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