Loire Atlantique 4 / 03 / 2016
J’apporte le soutien de l’interprofessionnelle, de l’union départementale et des services publics et de santé.
Les mesures d’austérité touchent l’enseignement. Elles touchent, et on en a discuté au congrès des services publics et de santé, les hôpitaux et les collectivités territoriales. Le pacte de responsabilité conduit à titre d’exemple à supprimer 22000 postes sur trois ans dans les hôpitaux.
Dans l’enseignement, c’est la même chose. Contrairement aux discours officiels, le nombre de professeurs ne cesse de baisser. Entre 2008 et 2015, et ce sont là les chiffres du ministère lui-même, le nombre d’élèves du second degré a augmenté de 90000.
Sur la même période, le nombre de professeurs a baissé de 4,3% en passant de 405000 (404226) à 387000 professeurs (387030) au niveau national.
Et ça continue.
La réforme du collège, assise sur la pédagogie de l’ignorance, sur l’inculture et la docilité, vise à réduire encore plus la voilure. Alors tout cela conduit à la situation que nous connaissons au lycée Guy Môquet :
Baisse de la dotation de l’établissement, alors que le nombre d’élèves augmente.
Cela touche toutes les disciplines et les niveaux. Et puis, cela aboutit à une suppression de poste en BTS. C’est une situation absurde. La structure est la même, on demande même aux professeurs de prendre des apprentis l’année prochaine et pourtant on supprime un poste sur trois et on se prive des compétences d’un professeur présent depuis dix ans au lycée.
C’est ignoble et ce n’est pas acceptable.
Cette décision des pouvoirs publics, en particulier de l’Inspection Académique, est directement la conséquence de la politique d’ensemble de ce gouvernement qui comme chacun le sait ici est bien décidé à tout casser.
Oui, il y a un lien entre la suppression du poste au lycée, la suppression de milliers de postes de fonctionnaires pour faire des économies, le gel des salaires et le projet de loi El Khomri qui vise à démanteler le code du travail à la plus grande satisfaction du Medef.
Mais nous n’allons pas nous laisser faire et nous allons nous battre. Les représentants syndicaux de l’éducation nationale interviendront demain, à l’occasion de la séance du Comité Technique Départemental, pour exiger l’annulation des pertes de moyens et le maintien du poste d’économie-gestion.
Je vous informe que les collègues des lycées Livet, Les Bourdonnières et Jean Perrin sont également engagés dans une lutte pour le maintien ou la création de moyens. J’écrirai ce week-end une lettre ouverte au préfet qui représente le gouvernement et je demanderai aux camarades de notre fédération d’intervenir au ministère.
Nous mettrons tout en œuvre pour repousser l’offensive contre l’enseignement et je vous invite à rester mobilisés.
J’ai envie pour conclure, de citer la déclaration des droits de l’homme et du citoyen du 24 juin 1793 et son article 35, car elle est d’actualité : “quand le gouvernement viole les droits du peuple, l’insurrection est, pour le peuple et pour chaque portion du peuple, le plus sacré des droits et le plus indispensable des devoirs”.
Environ 150 profs et élèves se sont rassemblés devant le lycée Moquet-Renoir, ce jeudi 3 mars à midi, pour protester contre la suppression d’un poste de prof.
voir ci-dessous l’article d’Ouest France et la vidéo
http://force-ouvriere44.fr/wp-content/uploads/Article-OF.pdf
Les militants des services publics et de santé à Chateaubriant:
