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Communiqués 5 / 09 / 2019

Indemnités journalières : et si on s’attaquait aux causes ?

Comme chaque année, à grands renforts de communication, l’augmentation des dépenses d’indemnités journalières est utilisée pour stigmatiser les médecins, les assurés sociaux et les travailleurs et faire revenir dans le débat public, la proposition d’un « jour de carence d’ordre public » qui s’appliquerait à tous les salariés. Pourtant, outre que cette mesure ne s’attaque pas aux causes de l’augmentation des dépenses, elle serait également totalement inefficace d’un point de vue budgétaire.

Les causes, connues et dénoncées depuis longtemps par Force Ouvrière, sont au moins au nombre de trois :

• Le recul de l’âge de départ à la retraite : En 2017, La durée moyenne des arrêts passe de 51 journées indemnisées pour les 55-59 ans à 75 journées
pour les plus de 60 ans.

• La dégradation des conditions de travail : les réformes successives affaiblissant le Code du travail ont pour conséquence une intensification des rythmes de travail, une précarisation du statut des salariés avec le développement des contrats atypiques, un suivi médical relayé à une visite tous les cinq ans pour la majorité des salariés, une pénibilité non- prise en compte, un équilibre vie privée/professionnelle non respecté… Tout cela a des conséquences sur la santé des travailleurs et donc sur les arrêts maladies.

• Un défaut de prévention au sein des entreprises : FO ne cesse de le revendiquer « la prévention coûtera toujours moins cher que la réparation ».  Et pourtant, selon une récente étude de la DARES, en 2016 le pourcentage d’employeurs n’ayant entrepris aucune action de prévention a augmenté de 9 points par rapport à 2013 passant ainsi à 52%.

L’imposition d’un jour de carence obligatoire repose sur le mythe de l’arrêt de travail frauduleux alors même que la France détient le record de présentéisme en Europe. De plus, cette mesure est inefficace en terme économique. En 2017, les arrêts courts visés par cette mesure ne représentent que 4% des dépenses. Ce sont les arrêts longs de plus de 6 mois qui ont un véritable coût : 3,3 milliards d’euros en 2017 soit 45% des dépenses.

Pour Force Ouvrière, il est donc aujourd’hui indispensable de s’attaquer aux causes de l’augmentation des dépenses et des durées des arrêts de travail et de mettre en œuvre des politiques de prévention et de maintien en emploi au sein des entreprises pour améliorer de manière concrète la santé au travail.

chaud ! chaud ! chaud !

leurs revendications concernent la réforme des retraites: Appel à la grève dès le 5 décembre

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