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22 / 07 / 2021

Hôpital : FO demande des effectifs supplémentaires et la réouverture des lits

Pour améliorer les conditions de travail des hospitaliers ainsi que la prise en charge des patients, FO demande des créations de postes, la réouverture des lits et l’arrêt de la politique du toujours plus avec encore moins.

Il s’agit de pouvoir  débuter une seconde phase du Ségur, soulignait Didier Birig, le secrétaire général de la fédération SPS-FO, le 21 juin lors d’une conférence de presse réunissant des syndicats de la branche FO-Santé et en présence du secrétaire général de la confédération, Yves Veyrier.

La fédération demande l’amélioration des conditions de travail à l’hôpital, ce qui passe par l’apport d’effectifs supplémentaires, ainsi que l’arrêt des fermetures de lits et la réouverture de ceux nécessaires aux besoins de la population. FO revendique ainsi la création, dans un premier temps, de 15 000 postes d’agents et que l’accent soit mis aussi sur l’augmentation des effectifs en formation initiale (infirmières, aides-soignants, médecins).

Le Ségur avait promis 7 500 créations de postes et le financement de 7 500 autres non pourvus, mais pour l’instant, s’insurge Didier Birig,  on n’a aucun retour [du ministère, NDLR] !. Cherchant par ailleurs à objectiver la situation sur la suppression de lits, la fédération a étudié les informations de terrain venant de ses syndicats. Au final, un chiffre s’affiche et en dit long à lui seul : quelque 1 800 lits ont été fermés ou supprimés en quinze mois, entre le 1er janvier 2020 et le 30 mars 2021. Un chiffre forcément sous-estimé et qui regroupe les suppressions, relevant d’une décision politique, et les fermetures de lits, en lien avec le manque d’effectifs.

Rompre avec la vision essentiellement comptable

En pleine pandémie on continue à supprimer l’offre de soins, on continue les orientations de Ma Santé 2022, s’indigne la SPS-FO, fustigeant les contre-réformes lancées depuis des années. En région parisienne, acquiesce Jean-Emmanuel Cabo (syndicat FO-AP-HP), l’AP-HP utilise la pandémie, le manque de personnels et la réorganisation des horaires [par cycle de travail de douze heures, NDLR] pour continuer à fusionner les services, à fermer des lits. Et cela par centaines. L’ambulatoire ne peut être une solution pour tous les malades, insiste Marie-Paule Lemonnier pour le syndicat FO des médecins hospitaliers (SNMH-FO). Lorsqu’un lit manque, rappelle-t-elle, il y a la menace d’un « tri » de malades et de déprogrammation d’actes.

La fédération SPS-FO demande donc au ministère de la Santé « la création d’un groupe de travail » afin de connaître réellement les capacités hospitalières en lits et en effectifs sur le territoire. « Il faut donner des perspectives aux agents sinon la grogne va s’aggraver », martèle Didier Birig, indiquant que si l’attractivité des carrières hospitalières passe par l’amélioration des salaires, ce sur quoi s’est concentré le volet RH du Ségur signé par FO, elle passe aussi par les conditions de travail des agents.

Il s’agit de dire au gouvernement faites tout pour que les personnels qui sont en poste le restent et que l’on en forme d’autres !, résume Philippe Guinard (cadres hospitaliers FO).

La situation à l’hôpital nécessite de « réaliser un état des lieux contradictoire », souligne Yves Veyrier, mais plus largement, il faut rompre avec « l’approche financière » qui a prévalu jusque-là en matière de santé. La pandémie en a montré les conséquences désastreuses sur l’hôpital

chaud ! chaud ! chaud !

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