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France 4 / 04 / 2017

Guyane : le plan du gouvernement est rejeté, la grève se poursuit

4-4 dessin Guyane

La ministre des Outre-mer Ericka Bareigts et le collectif portant le mouvement social en Guyane ne sont pas tombés d’accord sur le plan gouvernemental qui était en négociation depuis samedi. Transmises dimanche après-midi à un collectif de Guyanais, les dernières propositions de la ministre visant à mettre fin à deux semaines de mouvement social, n’ont pas convaincu un collectif qui demande désormais 2,5 milliards d’euros à l’État.

« Je suis allée au bout du chemin. Il y a beaucoup de sujets avec des avancées significatives », a expliqué la ministre des Outre-mer, qui a demandé aux collectifs de mettre fin à la grève « pour que les entreprises fonctionnent à nouveau et pour que les enfants retournent à l’école ». « Nous allons continuer à travailler. J’ai une réunion demain (lundi) à Paris avec le Premier ministre et tous les ministres concernés », a-t-elle expliqué.

« Mettre fin à la grève comme si tout allait bien n’est pas possible. Nous restons mobilisés et déterminés », a expliqué un porte-parole des collectifs.

« Je prends acte que nous ne sommes pas arrivés à un accord », a répondu Ericka Bareigts, mettant fin à une réunion de 15 minutes après une journée rythmée par des suspensions et des reprises des négociations.

428 revendications

Le plan d’urgence proposé samedi avec le ministre de l’Intérieur Matthias Fekl et « ajusté » après les longues discussions nocturnes apportait pourtant dans les domaines de la justice, l’école, la sécurité, la santé une série de mesures, mais elles avaient été jugées insuffisantes par le collectif. Depuis samedi, les négociations s’arrêtaient puis reprenaient à intervalles irréguliers.

Mme Bareigts espérait hier « graver dans le marbre » ces mesures avant de rentrer à Paris. M. Fekl, reparti pour la capitale où François Hollande le recevra ce matin, avait estimé samedi que « le gouvernement [avait] entendu les aspirations et les demandes des Guyanais ». Il avait listé une série de « décisions fermes et sans appel » et affirmé que les 428 revendications du collectif avaient été « passées en revue, expertisées ».

Poursuite de la grève

« Le sentiment est mitigé, limite négatif », avait réagi dans la journée d’hier Davy Rimane, un membre de la délégation. « Il y a vraiment un blocage du gouvernement pour ouvrir les robinets et régler les problèmes. On est déterminés, on joue l’avenir de nos enfants. Ça fait des décennies qu’on nous donne des miettes. Là, on dit stop ». Au nom du collectif « Pou La Gwiyann dékolé », qui regroupe les mouvements protestataires, il avait demandé plus tôt « un statut particulier pour la Guyane », pour se débarrasser d’un lien « trop centralisé et vertical avec Paris », qui empêche la Guyane « d’avancer ». En 2010, un référendum sur l’autonomie de la Guyane avait débouché sur une large victoire du « non ».

La grève générale va donc se poursuivre. Les barrages restent en place, ont annoncé les membres des collectifs.

 

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