Loire Atlantique 18 / 03 / 2022
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Force ouvrière n’était pas présente dans les manifestations pour la hausse des salaires organisées par plusieurs syndicats, ce jeudi 17 mars 2022, en Loire-Atlantique. Pas seulement parce que l’union départementale tenait son 28e congrès ce même jour. « Même sans cela, nous n’y serions pas allés »
, explique Michel le Roc’h.
« Macron nous promet du sang et des larmes. Il faut préparer la riposte »
« Opposée à ces journées d’action saute-mouton »
, autour de « mots d’ordre fourre-tout »
, FO n’avait pas envie de se joindre à cette journée de mobilisation, assez peu suivie. « On n’est pas obligé de faire la démonstration de nos faiblesses »
, poursuit le secrétaire général de FO 44 à l’adresse des autres syndicats. « Pour mobiliser, ça nécessite un minimum de préparation en amont. Et là, ça n’a pas été pas le cas ».
Près de 900 militants participent au 28e congrès de l’union départementale FO, au parc-expo de la Beaujoire à Nantes. © Photo PO-XB
Ce qui ne veut pas dire que FO renonce à l’idée de descendre dans la rue. Au contraire, même. Le syndicat, qui revendique 12 000 adhérents en Loire-Atlantique, s’attend à un printemps social agité. Et compte bien y prendre toute sa part. « Macron nous promet du sang et des larmes s’il est réélu. Il faut préparer la riposte »
, annonce Michel Le Roc’h, qui a été reconduit dans ses fonctions pour trois ans.
Pas touche à la retraite
Retraite à 65 ans, réforme du RSA, assurance chômage, revalorisation du Smic, salaires des fonctionnaires : pour FO, les motifs de grogne ne manquent pas. « On s’opposera au recul de l’âge du départ en retraite par tous les moyens »
, prévient Frédéric Souillot, secrétaire confédéral, présent à Nantes pour le congrès de l’UD. Le dégel du point d’indice des fonctionnaires, annoncé pour cet été ? « On ne se satisfera pas de 1 ou 2 %. Surtout avec une inflation à 4,4 % pour 2022″
, poursuit le n° 2 de FO.
Dans les semaines qui viennent, FO va donc reprendre langue avec les autres syndicats en vue de nouvelles journées d’action. « La grève générale, ça relève de l’incantation », reconnaît Frédéric Souillot. « Mais s’il y a une réelle volonté de mobilisation, les salariés suivront ».