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17 / 06 / 2022

Exclus du Ségur : « La précarité de nos rémunérations fait de nous des travailleurs pauvres »

© F. BLANC

 

Ils revendiquent toujours et pour tous l’augmentation de 183 euros prévue par le Ségur. Des militants FO de la Santé privée et de l’Action sociale organisaient une mobilisation le 9 juin, près de Matignon, à l’appel de la FNAS-FO et de l’UNSFO.

Alerte rouge pour une colère noire, crie un militant dans le mégaphone, sur le trottoir du boulevard des Invalides, à Paris, en ce jeudi 9 juin. À l’appel de la FNAS- FO (Fédération FO de l’Action sociale) et de l’UNSFO (Union nationale FO de la Santé privée), des professionnels, les visibles et invisibles du secteur social et médico-social, se sont retrouvés à proximité de l’hôtel de Matignon. Un chiffre est sur toutes les lèvres : 183. Car près de deux ans après la signature du protocole Ségur, des métiers demeurent exclus de la mesure d’augmentation salariale mensuelle de 183 euros, notamment des professions techniques et administratives. Aujourd’hui, ce sont 240 000 professionnels qui sont exclus de cette hausse salariale, souligne Jacques Tallec (FNAS-FO) d’Ille-et-Vilaine. Catherine Rochard, de l’UNSFO, ne comprend pas cette distinction entre les professions. « On nous a expliqué que ces professions ne sont pas en contact direct avec les usagers. Mais tous ces métiers demandent des formations particulières pour répondre aux besoins spécifiques de chaque public. Ce n’est pas la même chose d’être réceptionniste dans une grande entreprise que de l’être dans un Ehpad ».

Pour vaincre le manque d’attractivité : augmenter les salaires

Et plus largement, les militants évoquent les salaires, les conditions de travail et le pouvoir d’achat.  Le pouvoir d’achat des travailleurs sociaux a reculé de 40 % en quarante ans, indique Véronique Menguy (FNAS-FO) des Côtes-d’Armor. La précarité de nos rémunérations fait de nous des travailleurs pauvres, appuie la militante tandis que les manifestants clament leur opposition au projet de convention unique, faisant la part belle à la notion de mérite dans la rémunération, présenté en février par les employeurs et qui implique la destruction des conventions collectives 66 et 51, donc de droits.  Pour les employeurs et le gouvernement, cette convention est la solution miracle à tous les problèmes, grince Murat Berberoglu de l’UNSFO. Or, non. La solution, on la connaît tous : c’est de donner davantage de moyens pour améliorer les rémunérations et les conditions de travail. Pour ces structures FO, seule une augmentation générale des salaires, et l’amélioration des conditions de travail peuvent solutionner le problème de fond que connaissent les secteurs sociaux et médico-sociaux, celui du manque d’attractivité.

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