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25 / 07 / 2023

Épargne : avec l’inflation, la prudence reste de mise

© F. BLANC

 

Avec un pouvoir d’achat qui stagne, la consommation est minée par l’inflation et les prévisions pour 2023 la concernant restent moroses. « L’indicateur de confiance des ménages dans la situation économique reste très dégradé », constate l’Insee. Les dépenses reculeraient de 0,2 % en 2023 et l’indicateur concernant le moral des ménages en dit long. S’il a certes pris deux points en juin, il est toujours, avec 85 points, très en deçà de ce qu’il était depuis trente-six ans et jusqu’en décembre 2022.

« Pas opportun de faire des achats importants »

Clairement, l’épargne de précaution reste un refuge. Au premier trimestre 2023, le taux d’épargne des ménages est ainsi de 18,3 % de leur revenu disponible brut, soit bien supérieur à l’avant crise sanitaire, indique la Banque de France. « Compte tenu de l’évolution attendue du pouvoir d’achat des ménages, leur taux d’épargne continuerait à baisser au deuxième trimestre puis resterait quasi stable sur le reste de l’année. Il atteindrait ainsi environ 18 % au second semestre, niveau qui reste nettement supérieur à celui de 2019 (15,0 %) », souligne de son côté l’Insee.

D’autres organismes confirment cette tendance à l’épargne forte qui perdure. Parue en avril, une étude du très libéral Cercle de l’épargne notait que  « les ménages restent plus prudents que jamais quand il s’agit d’envisager l’avenir : un nombre croissant d’entre eux n’estime pas opportun de faire des achats importants ».

Traduction en chiffres : face à l’inflation, 65 % des Français ont réduit leurs dépenses de consommation, mais seuls 27 % ont puisé dans leur épargne l’hiver dernier. Bref, ils se sont serré la ceinture. À noter qu’une étude de l’Insee souligne qu’en 2021, soit pendant la crise du Covid, 20 % des ménages les plus modestes avaient déjà vidé leur épargne, tout aussi modeste, pour subvenir à leurs dépenses courantes… Ce qui traduit l’insuffisance de revenus des ménages modestes pour faire face. Ce qui fait comprendre leur grande prudence actuelle face notamment à une situation exceptionnelle d’inflation depuis plus d’un an.

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