Loire Atlantique 22 / 10 / 2020
Encore une fois, la nécessité du thermique classique est démontrée, comme partie constituante du Mix Energétique. (Dixit le syndicat F.O. Cordemais)
Le gestionnaire du réseau électrique français a des craintes sur l’approvisionnement en électricité des Français en cas de froid inhabituel.
Un risque sans précédent. Le Réseau de Transport d’Électricité (RTE), filiale d’EDF et gestionnaire du réseau électrique français, a averti récemment : nous allons vivre une situation de risque inédite pour l’hiver prochain, nécessitant une vigilance particulière.
Entre fin novembre et début décembre, la probabilité d’un écart entre la production et la consommation de courant en cas de froid inhabituel est élevée. Lamétéo est bien sûr le déterminant principal : la pire des situations serait une vague de froid avec un temps anticyclonique, sans vent, donc pas d’éoliennes non plus.
Il n’est pas possible de stocker l’électricité, on ne peut donc pas anticiper avec des réserves. Dans ce cas, plusieurs solutions sont possibles : la diminution de la tension de 5%, pour économiser un peu, sans conséquence pour les clients ou le débranchement momentané de clients industriels, qui sont de gros consommateurs et ont accepté cette éventualité en étant rémunérés.
Dans le pire des cas, ce serait des délestages itinérants, c’est-à-dire des coupures ciblées, en alternant les régions. Toutes ces mesures ont pour but d’éviter le black-out, une coupure généralisée à cause de la surcharge du réseau. Une situation que plusieurs pays ont connu récemment, aux états-unis notamment.
Cette situation est due à plusieurs facteurs. La crise sanitaire notamment, qui a ralenti considérablement les opérations de maintenance des centrales nucléaires. Il y a également la panne de la centrale de Flamanville et la fermeture de Fessenheim, même si elle avait été anticipée. Au total, la France produit 15% d’électricité nucléaire de moins que d’habitude.