Loire Atlantique 28 / 11 / 2024
Depuis notre congrès du 11 avril dernier, l’UDR FO 44 n’a pas chômé.
Nous sommes entrés dans une politique d’austérité sans précédent avec le gouvernement Barnier-Macron. Il s’agit de faire au moins 60 milliards d‘économies sur le dos des plus fragiles, soit du fait de leur âge, soit financièrement précaires et de plus souvent les deux.
Mais pas seulement, c’est toute la population, retraités et salariés, qui est visée : attaques sans précédent sur les services publics : hôpitaux, EHPAD (manque de personnel menant à la maltraitance de celui-ci et aussi institutionnelle pour les patients), logements collectifs et urgences qui ferment provisoirement ou totalement, application de 3 jours de carence pour les fonctionnaires, … et après ?
Pour ceux du privé, la menace est aussi réelle de leur appliquer 7 jours !
Première mesure pour les retraités ? Monsieur Barnier, lors de son discours de politique générale, annonçait la revalorisation du SMIC au 1er novembre, avec deux mois d’avance, mais ne disait mot sur celle des retraites de base. Pire, l‘avant-projet de PLFSS prévoyait une revalorisation seulement au 1er juillet 2025.
Insupportable, car cela fait des mois que nous réclamons un rattrapage de 10 % sur la perte de pouvoir d’achat subie depuis janvier 2017. Ce qui équivaut à 3 mois de pension et jusqu’à 4,5 mois pour ceux qui ont subi l’augmentation de la CSG en 2018.
Or, L’article L. 161-25 du code de la Sécurité Sociale (CSS) prévoit que le montant de la pension de retraite évolue chaque année au 1er janvier en fonction de la progression de la valeur moyenne de l’indice des prix à la consommation, hors tabac. La règle de revalorisation annuelle des montants des retraites de base est inscrite dans le Code de la Sécurité sociale.
Pour déroger à l’article L 161-23-1 du CSS sur les montants des prestations et pensions de vieillesse, un décret devra donc être promulgué.
Au lieu de se baser sur l’inflation constatée, soit environ 2,2 %, il a été retenu « l’inflation actuelle et les prévisions 2025 » : 1,8 %. La revalorisation est encore moindre que prévue puisqu’après l’annonce de M. Vauquiez, confirmée par le 1er ministre qu’elle se fera au 1er janvier de 0,9 %, elle sera finalement de 0,8 %. Une seconde revalorisation aura lieu au 1er juillet mais seulement pour les retraités percevant une pension inférieure au SMIC (1.524 € brut toutes retraites confondues). Et il va sans dire que cela va se répercuter sur les années suivantes et se cumuler avec les pertes subies depuis 2017.
Dès début octobre, il a été décidé, avec l’intersyndicale nationale des retraités (groupe des 9) de se mobiliser contre le report de la revalorisation au 1er juillet, puis ensuite contre l’absence d’une revalorisation à minima à hauteur de l’inflation au 1er janvier. Des démarches ont été entreprises : lettre ouverte aux élus siégeant à l’Assemble nationale et au Sénat pour qu’ils défendent notre position et s’opposent au projet du PLFSS. Des demandes d’audience ont été faites, au niveau national auprès du Premier ministre et dans les départements, comme en Loire-Atlantique, aux préfets et sous-préfets. Ces audiences sont demandées en amont des rassemblements qui se feront partout dans le pays. Nous devons être nombreux lors de ces mobilisations pour faire entendre notre voix, défendre notre pouvoir d’achat.
En cela, l’UDR FO 44 partage totalement l’analyse de la dernière déclaration de la Commission Exécutive du 21 novembre qui « s’alarme d’une situation économique et de l’emploi particulièrement effrayante. »
Et ensuite ? Il va sans dire que les retraités seuls auront du mal à obtenir gain de cause sur toutes leurs revendications, face à l’austérité Macron-Barnier et la menace de marche à la guerre généralisée qui se profile.
Ce n’est pas en ordre dispersé qu’on y arrivera. Le montant de la pension n’est pas le seul problème. Partout la détérioration des conditions de travail des salariés et de leurs rémunérations a des conséquences sur les conditions de vie des retraités.
Quel retraité n’est pas confronté au manque de médecin ? à la fermeture d’un service d’urgence ? À une durée d’attente intolérable pour avoir accès à un médecin libéral ou hospitalier ? À la difficulté d’accès aux services publics ? Quel retraité n’a pas dans son entourage un proche qui subit le chômage avec la multiplication de licenciements, quand ce n’est pas la fermeture d’entreprises, souvent délocalisées ?
Ce sont 2 000 licenciements en cours dans un rayon d’une centaine de kilomètres autour de Nantes, sans compter les emplois indirects.
Dans ce contexte de dégradations des droits faites aux retraités et à l’ensemble des salariés de ce pays, la colère gronde depuis trop longtemps. Les salariés ont fait le bilan de l’échec des journées d’action contre la réforme des retraites imposée à coups de 49.3 par élisabeth Borne, alors cheffe du gouvernement Macron. Et cela malgré un front très large des organisations syndicales, mais en journées saute-mouton.
Forts de ce constat, les cheminots ont décidé ces dernières semaines de partir en grève à partir du 11 décembre, et les jours suivants.
L’UD FO 44 a raison dans son communiqué, de dire « Tous ensemble, avec les cheminots et les agents de la Fonction Publique, préparons la grève jusqu’à satisfaction des revendications »
C’est donc bien avec un large front des organisations syndicales, sur une base claire de revendications, que la bataille doit se mener. Comme l’indique la Commission Exécutive confédérale, il faut « construire le rapport de force » … « sur une base interprofessionnelle dès le 10 décembre pour faire aboutir les revendications pour l’augmentation des salaires, l’abrogation de la réforme des retraites, la défense de la Sécurité sociale….
Les travailleurs ne sont pas responsables de la situation budgétaire, contrairement à ceux qui ont bénéficié d’aides publiques massives sans conditionnalité… La Commission Exécutive soutient l’appel à la mobilisation, y compris par la grève reconductible lancée par les fédérations de la fonction publique les 10, 11 et 12 décembre. »
À la suite du rassemblement des retraités le 3 décembre prochain, le rassemblement devant la Préfecture de Nantes et la sous-préfecture de Saint-Nazaire, ces derniers doivent rejoindre les salariés dès le 10 décembre dans les manifestations, piquets de grève, … jusqu’à la satisfaction des revendications de tous, salariés et retraités. Soyons solidaires, salariés et retraités.
Monique Renaud, présidente de l’UDR FO 44
chaud ! chaud ! chaud !
leurs revendications concernent la réforme des retraites: Appel à la grève dès le 5 décembre
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