Loire Atlantique 17 / 10 / 2014
L’actualité sociale n’est certes pas tous les jours réjouissante. Ce jeudi 16 octobre pourrait bien être pour les générations futures un « jeudi noir ».
La 1ère séance de négociation sur le dialogue social s’est tenue le 9 octobre. Et c’est seulement maintenant que la CFDT nous alerte :
Le Medef veut refonder le dialogue social tandis que la CFDT veut le « rénover ».
Est-ce la rupture ?
Est-il encore possible de sauver l’essentiel ?
Que l’on soit nanti bénéficiaire d’un statut, travailleur précaire, travailleur à la recherche d’un emploi ou d’une plus modeste « activité », embauché chez Emmaüs, on ne peut être qu’effrayé à l’idée inimaginable – mais hélas toujours possible – d’une rupture entre les deux indispensables protagonistes de la lutte sans concession, menée avec courage par ce nouveau petit ministre, Macron, contre les « corporatismes ».
Alors quels sont les enjeux ?
La CFDT le dit si bien :
« il s’agit de permettre aux représentants du personnel d’influer réellement sur les projets d’entreprises, plutôt que sur l’empilement actuels de droits successifs … »
Hélas, la CFDT oublie de nous dire en quoi consiste cet extraordinaire empilement de droits successifs.
Les salariés auraient donc tellement de droits à leur disposition, obtenus sans doute par la grâce du « dialogue social », qu’ils ne sauraient pas s’en servir. D’où l’idée de « simplifier » le Code du travail ?
Pauvres salariés ! La CFDT a bien du mérite de s’obstiner à parler en leur nom.
Défendre les salariés.
La délégation de la CGT-FO menée par la camarade Marie Alice Medeuf-Andrieu a, peut-être trop seule, mais c’est ainsi, défendu les intérêts fondamentaux des salariés.
FO hebdo du 15-10 relate :
« ( … ) Le MEDEF présente « la loi comme un obstacle au dialogue » d’où sa volonté de le « refonder » (le dialogue social) ou de le « rénover » selon le cas. Et le MEDEF veut « une norme s’établissant au niveau de l’entreprise ».
Au niveau de l’entreprise ? Allons, tout va bien, le divorce CFDT-MEDEF, ce n’est pas pour demain. Et d’ailleurs qui pouvait y croire ?
J M 16-10-2015.