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14 / 09 / 2023

Dialogue social : à quand la concrétisation du nouvel élan annoncé par l’exécutif ?

© F. BLANC

 

L e 17 avril, après la promulgation de la réforme des retraites, Emmanuel Macron assurait vouloir bâtir « un nouveau pacte de la vie au travail ». Aux partenaires sociaux reçus en multilatérale le 12 juillet (une « première » depuis 2021 !), afin de bâtir l’agenda social de ce pacte, la Première ministre assurait, elle, qu’il fallait donner une réelle autonomie aux négociations collectives. Promettant des « documents d’orientation larges qui laisseraient toutes leurs marges de dialogue aux partenaires sociaux » sur l’emploi des seniors, le compte épargne-temps universel, les parcours professionnels, l’usure professionnelle… Concluant sur sa « confiance (…) dans le dialogue social pour apporter des réponses aux salariés ».

FO en a pris acte, tout en rappelant l’incongru de ces déclarations alors que les ordonnances Travail de 2017 ont réduit les moyens et le nombre des instances représentatives du personnel ! La confédération a donc revendiqué de nouveau la libre désignation des délégués et représentants syndicaux, le déplafonnement des trois mandats, l’extension de la Commission santé, sécurité et conditions de travail aux entreprises de moins de 300 salariés, et une obligation de mise en place des représentants de proximité.

Stop au cadrage corseté des négociations

Sans surprise, l’engagement du 12 juillet se révèle plus que circonscrit. En témoigne la lettre de cadrage, non concertée, envoyée début août par l’exécutif aux partenaires sociaux gestionnaires du régime d’Assurance chômage. Elle corsète comme jamais les marges de manœuvre dans la négociation de la convention 2024-2026, exigeant le maintien des règles imposées lors des réformes précédentes, lesquelles ont réduit les droits et l’indemnisation des demandeurs d’emploi (calcul du salaire journalier de référence, dégressivité, contracyclicité). En témoigne encore la conférence sociale sur les salaires, annoncée fin août.

Outre le fait que l’initiative présidentielle n’est pas une réponse aux revendications salariales des syndicats, dont FO, réitérées le 12 juillet, ladite conférence voit son sujet limité aux branches ayant un minima inférieur au Smic. Pour FO, il faut au contraire augmenter les salaires du public et du privé, les pensions et les minima sociaux, et redonner toute sa place à la négociation collective. Pas que dans les discours.

chaud ! chaud ! chaud !

leurs revendications concernent la réforme des retraites: Appel à la grève dès le 5 décembre

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