>Histoire

19 / 06 / 2022

Congrès de Nantes (1938) : 2/6. Les interventions.

Lundi 14 novembre. Matin.

Léon Jouhaux ouvre les travaux par la communication d’un message de la Confédération des Syndicats de Tchécoslovaquie, invitée mais absente compte tenu de la situation internationale, message qui se conclut par :

« ( … ) Si nous pouvons émette un vœu, c’est que le congrès contribue à une consolidation de l’unité de votre Confédération ». 

Jouhaux poursuit :

« ( … ) Nous ne pourrons résister aux dangers qui nous menacent que si nous savons conserver et conserver notre unité syndicale … » et passe la parole aux délégués sur le rapport moral.

Les 40 heures ? Evidemment les patrons sont contre. Ils mènent une campagne alarmiste comme ils le feront en 1945 avec la sécurité sociale. Ils pensent à leur profits, certainement  pas aux bien être de millions d’exploités.

Raymond Froideval, fédération du bâtiment :

« ( … ) Nous considérons que ce congrès confédéral … est un congrès faussé et truqué ». « Nous » ? Froideval parle au nom de la tendance Belin.

« Nous considérons nous, que la représentation à un congrès confédéral sur des effectifs de 1937 qui sont en grande partie disparus, n’est pas une représentation normale ».

 Froideval cible les Fédérations « qui ont mis à leur tête des militants qui sont à la fois des parlementaires, qui sont à la fois des membres influents d’un comité central d’un parti politique … il ne sert à rien d’affirmer, sur le plan confédéral, qu’il y a une indépendance du mouvement syndical quand les Fédérations les plus importantes ont placé à leur tête les hommes d’un parti politique … »

Froideval, peut-être par distraction, oublie de rappeler que ce sont les hommes du parti qu’il dénonce, le PCF, qui sont venus chercher son chef de file, Belin, au plus fort de la grève générale, pour convaincre les fonctionnaires de penser d’abord à la France … et surtout de ne pas faire grève. Belin s’est acquitté sans problème de cette mission particulière.

Toute l’intervention de Froideval, interminable, porte sur l’action du PCF, sauf la conclusion, sur un tout autre registre.

« Il faudra peut-être que l’on dise que le syndicalisme français, qui a été pendant deux années et demi purement plongé dans l’action revendicative, pourrait peut-être aussi bien s’orienter franchement vers une besogne constructive ».

Certains diraient aujourd’hui, « une besogne co-constructive ».

« Est-ce qu’il n’est pas possible à un mouvement ouvrier comme le nôtre d’essayer de s’évader de certaines formules qui sont vieillies sous le harnais et qui ne signifient plus grand-chose, est-ce qu’on ne pourrait pas dire qu’à côté de l’action pour la défense du salarié, pour la disparition du patronat qui restent dans les statuts de la CGT, et qui font sa charte, est-ce qu’on ne pourrait pas dire que la classe ouvrière française, groupée dans ses organisations professionnelles représentant expressément les forces du travail, ne pourrait pas s’atteler à organiser le travail sur le plan humain et sur le plan réalisateur ?

Est-ce que nous ne pourrions pas reprendre les préceptes et les idées des Saint-Simon, des Fourier et des Proudhon, pour substituer au Gouvernement l’administration des choses ? »

 Que signifie la référence à Proudhon ? Le « néo » Froideval est-il partisan de co-construire » les « réformes », au « niveau de l’entreprise » ou même de l’atelier, avec le très « libertaire » Proudhon …

Il ne trouve pas au congrès de consensus sur ce terrain glissant.

Proudhon avait écrit : « philosophie de la misère », auquel Marx avait répondu par un cinglant : « misère de la philosophie ».

Il semble être le seul intervenant de la matinée. Selon le compte rendu, Froideval aurait parlé une bonne demi-heure.

Il n’a parlé ni des revendications, ni de ce qu’il faut faire pour empêcher l’application des décrets-lois, mère de toutes les contre réformes du régime de Daladier.

Peut-on s’étonner de retrouver en 1940 Froideval formateur de l’école des cadres de Vichy, à Uriage? Il y anime un « atelier » intitulé : « la coopérative de production ». Selon l’historien Bernard Comte, admirateur des « uriagistes », il travaille avec deux « patrons novateurs » qui font des « expériences sur l’intéressement ». Toujours selon B. Comte, il est l’ « une des vitrines du syndicalisme vichyssois ».

Froideval, co-constructeur un jour, co-constructeur toujours …

Raymond Froideval fut chargé de mission au cabinet de Raoul Dautry, ministre de l’Armement (1939-1940) puis chef de René Belin,  ministre de la Production industrielle et du travail (juillet 1940-février 1941) et enfin secrétaire général de la Chambre consultative et de contrôle des sociétés coopératives ouvrières de production (1941-1944).

Il  fut condamné en 1947 à dix ans d’indignité nationale pour faits de collaboration, puis amnistié. Il lança en 1945, avec René Belin, la revue Front syndicaliste, bientôt remplacée par La Revue syndicaliste, placée sous le triple patronage de P.J. Proudhon, de Fernand Pelloutier et d’Albert Thomas …

Pauvre Pelloutier !

Les corporatistes, ça ose tout …

Qu’en pensent nos « co-constructeurs » du XXIème siècle ?

Après-midi.

Gilbert Serret : enseignement.

« Camarades, c’est au nom de la minorité révolutionnaire dispersée au sein de la CGT que je m’exprime ici ».

Notons que selon ce camarade, il y aurait dans la CGT des « révolutionnaires » opposés à ceux qui ne le seraient pas. Une opposition largement artificielle …

« Je tiens à déclarer tout d’abord que nous voterons contre le rapport financier de la C.G.T. et contre le rapport moral ».

Serret constate :

« ( … ) Le capitalisme a fait faillite en tant que système économique. Il n’est plus capable aujourd’hui que d’apporter la misère et la souffrance aux classes laborieuses. Son rôle progressif est fini ».

Ce n’est pas une grande découverte.

( … ) L’heure est venue de travailler de toutes nos forces à le renverser et s’il le faut je crois que ce sera nécessaire de le renverser par la violence révolutionnaire ».

Concernant le PC :

( … ) Il est indispensable de repousser ces manœuvres qui ont pour objet d’assurer la domination du parti dit communiste ».

Serret dénonce les agissements de la direction du parti communiste et cite son chef : Jacques Duclos :

« Les ouvriers peuvent faire triompher leurs revendications non seulement sans recourir à l’occupation des usines mais même sans faire la grève … » 

Et le Front populaire :

 ( … ) La C.G.T. doit donc rompre immédiatement et sans délai avec cette pourriture électorale qu’on appelle le Front Populaire ».

Puis Serret caractérise le plan Reynaud-Daladier :

« Le plan Daladier-Reynaud d’asservissement des travailleurs et de consolidation du régime bourgeois se caractérise:

1° par l’anéantissement de toutes nos conquêtes sociales;

2° par la surexploitation de la classe ouvrière, des paysans, des artisans et des petits commerçants;

3° par une course aux armements sans précédent dans l’Histoire ».

( … ) Au plan gouvernemental, nous devons opposer un programme simple et clair répondant au désir et à la volonté des ouvriers ».

De quel programme s’agit-il ? Est-ce bien le rôle de la CGT de mener campagne autour d’un « programme » ?

( … ) Ce que nous voulons, pour faire reculer le gouvernement et la bourgeoisie, c’est une action d’ensemble, une grève générale et englobant non seulement les travailleurs des usines, mais encore les travailleurs des transports, les cheminots, les postiers, les fonctionnaires ».

Serret ne dit pas comment y parvenir.

Gilbert Serret avait milité, déjà minoritaire, à la CGTU, U, pour « unitaire ». Il avait vu la CGT colonisée par la fraction stalinienne et adopter à la fin des années 1920 une ligne d’un sectarisme débridé, l’essentiel de l’énergie de la direction CGTU étant utilisée à dénoncer les « social-traites » de Jouhaux, ou encore les « social-fascistes » réformistes.

Serret poursuit : « Nous n’admettons pas la collusion de la C.G.T. avec les Gouvernements bourgeois et leurs institutions;

  • nous condamnons les Comités et les Cours d’arbitrage;
  • nous ne voulons pas que la C.G.T. participe au Conseil national économique, organe de la bourgeoisie; ni au B.I.T., organe du capitalisme international. Nous ne voulons pas non plus que la C.G.T. soit colonisée par le parti stalinien ».

Cours d’arbitrage, Conseil national économique, action au BIT, tout est mis sur le même plan ; ça le mérite d’être simple. Peut-être un peu trop …

Suivent de très longs développements sur la guerre et la paix, des commentaires des revirements brutaux de la politique du Kremlin, avec citations, et puis cette affirmation :

« Nous devons déclarer que pour faire reculer la guerre il faut préparer et réaliser la grève avec occupation d’usines ». Comment ? Serret ne le dit pas, ou alors par cette simple formule : « il faut redoubler d’efforts contre le Capital … » Nous ne sommes guère avancés.

En conclusion, Serret propose deux longues motions, l’une sur  l’indépendance du syndicalisme, l’autre sur la guerre qui vient.

La première réclame « un système de retraite pour les vieux travailleurs ». Mais cela reste flou.

Le militant ouvrier Gilbert Serret, aussi honnête et indigné que confus – il se dit partisan d’un « Front populaire de combat » aux contours indéfinis – est décédé dans des conditions pour le moins troubles. Le Maitron note :

« Le soir du 30 juin 1943, Gilbert Serret, qui pêchait dans une rivière, fut retrouvé noyé pour des raisons non élucidées (accident, assassinat des services policiers agissant sous la pression et à la demande de la Milice, crime stalinien ? »

Bard : fédération des mineurs.

( … ) Celui qui m’a appris la notion d’intérêt général dans le mouvement syndical, c’est notre camarade Jouhaux et, après réflexion après avoir analysé le pour et le contre, j’en ai déduit que, dans ce pays des Droits de l’Homme et du Citoyen, où on ne recherche pas la liberté avec une lanterne, mais où on en jouit librement, le mouvement syndical ne pourrait rien faire en effet s’il ne reposait pas sur les intérêts généraux de la nation toute entière ».

Des mineurs et de leurs syndicats et cahiers de revendications, il n’est pas question.

Secrétaire adjoint puis secrétaire de la Fédération nationale CGT des mineurs, René Bard participa à la création de la revue dirigée par René Belin, Syndicats,

il fit partie du Comité d’organisation professionnel qui prépara la Charte du Travail.

Le gouvernement de Vichy le nomma au Conseil national  le 2 novembre 1941. Ce bidule que le Maréchal aurait pu qualifier par exemple de « reconstruction » … ou de « refondation » fut une fiction.

Bard, fut un corps intermédiaire, discipliné et sans doute médiocre. Il n’est pas promu à Uriage.

Georges Dumoulin : UD du Nord.

Commençons par dire que Dumoulin était encore en avril 1943 partisan de la révolution nationale. Mais il trouvait que la politique de Vichy n’était pas assez « révolutionnaire ». Il a accepté toute la législation antisémite de Vichy.

Devant le congrès, il déclare pourtant :

« Une explosion nouvelle de persécutions est intervenue (en Allemagne mais aussi en Italie) dont vous n’apercevez pas sans doute toute la gravité et le caractère, cette explosion d’antisémitisme, ce dernier acte raciste qui condamne tout un peuple non pas à être privé des droits civiques, politiques, mais des droits élémentaires que l’humanité accorde aux hommes pour vivre ».

Passant de l’Allemagne à la France :

« Voilà pourquoi l’heure est encore plus grave car dans notre pays, nous serons sans doute appelés à connaître des tentatives du même genre et nous serons sans doute menacés, nous aussi, d’une vague réactionnaire commençant par l’antisémitisme ».

La « vague réactionnaire » aura commencé par la dissolution de la CGT imposée par son collaborateur et ami René Belin.

Ensuite, l’individu rappelle les centaines de milliers d’adhérents perdus, « devenus indifférents ou hostiles » à notre syndicalisme.

S’il s’agit du « syndicalisme » de Dumoulin, on les comprend.

Puis Dumoulin demande à la CGT « de ne plus faire partie du Front populaire ».

« Front populaire, (oui), là ou il est nécessaire pour lutter contre le fascisme … »

Suivent des généralités n’ayant que peu de choses à voir avec un congrès confédéral … pour déboucher sur cette curieuse profession de foi. Il s’adresse au stalinien Semard :

« Je demeure le zimmerwaldien de 1914, et je considère la guerre non pas comme une nouveauté qui déambule à la façon d’un satellite ou d’une planète dans l’univers mais comme le fruit pourri et mauvais du régime capitaliste ».

Voilà qui peut sembler très « radical ».

La conférence de Zimmerwald (contre la guerre impérialiste) avait réuni une poignée de militants internationalistes. Certains seront à l’origine de la constitution de la IIIème internationale communiste dirigée par Lénine et Trotsky, l’un et l’autre estimant que la deuxième internationale avait failli en se ralliant à l’UNION SACREE.

A ce congrès CGT, Dumoulin n’a évidemment plus grand-chose à voir avec cela. En une quarantaine de minutes, Dumoulin a parlé à sa façon de « politique » ; jamais des revendications. Encore moins de ce qu’il convient de faire pour bloquer les décrets-lois.

Le Maitron nous relate sa fin :

« À la Libération, il fut épuré à vie des organisations syndicales et condamné à la peine de mort par contumace. Il se cacha dans un couvent, travailla comme ouvrier agricole dans un village de l’Eure jusqu’à ce qu’un nouveau jugement, en 1951, vînt réviser sa peine et lui restituât sa retraite de mineur. Il retourna vivre dans son pays du Nord et se convertit alors au catholicisme. Il écrivit dans la revue Itinéraires en septembre-octobre 1959 : « C’est par le chemin de la pauvreté que je reviens à Dieu […] J’ai rajeuni mon âme en retournant à mon baptême et à l’idée du Créateur. »

Georges Dumoulin.

Tandis que SFIO et PCF voyaient dans les Croix de feu du colonel de La Rocque un mouvement fasciste, se développait au sein de la CGT, la tendance dite « syndicat » de Belin. Belin et sa fraction étaient partisans d’une co-construction syndicat-Etat de « réformes de structure » permettant au « « syndicat » d’occuper, en apparence, une place dans la nouvelle gouvernance.

 Louis Nédélec : UD des Bouches-du-Rhône.

Nédélec représente la fraction PCF.

« Hier et ce matin sont parus dans la presse les décrets-lois de monsieur Paul Reynaud … je suis obligé de regretter qu’on ait perdu toute une journée à discuter de toute autre chose …et à manger du communisme».

Nédélec juge positives les conquêtes de la classe ouvrière (40 heures etc) qu’il attribue à l’action du Front populaire ‘et à « l’action de la classe ouvrière en juin 36 ». Mais plus loin, c’est une autre version :

« L’orientation de la CGT n’a pas à être mise en cause parce que c’est d’abord grâce à elle qu’on avait obtenu les positions qui sont aujourd’hui attaquées ». 

Et voilà comment en quelques instants, « l’action de la classe ouvrière », c’est-à-dire, la grève générale, disparaît purement et simplement. Mon dieu, chassez cette grève générale que je ne saurais voir !

Bien plus loin dans son intervention Nédélec déclare à propos de la guerre et de la paix :

« Qui est-ce qui menace la paix en ce moment ? Est-ce que pour l’instant ce sont les pays démocratiques ? Vous savez bien que c’est impossible … »

Les « pays démocratiques » qui oppriment avec les méthodes les plus brutales les ¾ de l’humanité seraient pacifiques. Pardi ! Elles veulent le statut quo pour continuer d’exercer leurs « droits » sur les peuples « inférieurs », pour leur bien.

Et le « communiste », le stalinien Nédélec d’en conclure :

« Nous ne sommes pas des colonialistes, mais (il y a un mais …) précisément, parce que nous sommes partisans de l’émancipation de tous les peuples, y compris les peuples coloniaux, nous nous refusons à les traiter comme une monnaie d’échange. Nous considérons que dans leur intérêt immédiat, il ne faut pas qu’ils soient placés sous la coupe d’une dictature fasciste qui fait déjà régner l’esclavage à l’intérieur de son propre pays ».

Puisque la soumission des ¾ de l’humanité aux « démocraties », doit continuer il revient à notre « démocratie » de « protéger » les « peuples « retardés ». Faut-commenter ?

Suivent de longues considérations sur la situation internationale avec cette remarque :

« Et d’abord, ce qu’il faut faire, c’est sauver l’Espagne … »

En Espagne, l’appareil international du stalinisme a pourchassé, massacré les militants ouvriers, à commencer par les syndicalistes qui ne reconnaissaient pas le génie du petit père des peuples, Staline.

Ils ont même tenté d’organiser des procès politiques comme en URSS.

Beaucoup plus loin encore, Nédélec nous reparle du Front populaire :

« En face des dangers qui nous menacent, ce serait agir avec une légèreté vraiment criminelle que de nous demander de donner le coup de grâce à un Front populaire qui d’ailleurs n’est pas si moribond que l’on veut bien le dire. Je pense camarades que cette alliance entre les classes moyennes des villes et des campagnes, la CGT peut lui redonner beaucoup plus de force  qu’elle n’en a en ce moment et même qu’elle n’en a jamais eu ».

Le semi cadavre politique qu’est le Front populaire en novembre 1938, il faudrait que la CGT lui redonne vie …

Mais que deviennent alors les intérêts spécifiques des travailleurs, des exploités … ?

C’est simple, répond Nédelec : « A l’heure actuelle, il faut le reconnaître, les intérêts de la classe ouvrière s’identifient à ceux de la nation  (Mussolini n’aurait pas dit mieux)… et si nous voulons parler de traditions, nous pouvons dire que ce n’est pas la première fois dans ce pays qu’il en est ainsi. »

Nous pourrions alors parler de l’Union sacrée en 1914 … Nédélec ne le fait pas. Sans doute un peu gênant.

Suivent des considérations générales sur « la bourgeoisie réactionnaire », il y en aurait une « progressiste » ?

Cerise sur le gâteau, Nédélec parle des syndicalistes de l’ADGB allemande qui par leur campagne « anti communiste » ont favorisé l’arrivée au pouvoir du national-socialisme (en 1933).

En bon bureaucrate, ce Nédelec se garde de rappeler les exploits de sa fraction stalinienne, de 1929 à 1933, faisant de la « social démocratie » et du fascisme-nazisme « deux frères jumeaux », le plus dangereux étant le « réformisme », ennemi public N °1.

Il conclut son discours fleuve par ces mots :

« Camarades, en restant unis dans cette indépendance à l’intérieur de notre CGT, nous serons capables de lutter pour sauver l’Espagne républicaine, de lutter pour sauver la paix et de rassembler nos forces pour passer à la contre-offensive pour aller plus loin ». Loin, où ? On ne sait pas.

En 35 à 40 minutes de discours, pas un mot finalement sur les décrets-lois, pas une revendication … rien. Le néant, sinon du délayage laborieux des pages de l’HUMANITE.

A ce stade du congrès le président de séance indique qu’il reste 58 inscrits.  Il demande « aux orateurs inscrits de désigner deux ou trois camarades par tendance pour venir prendre la parole. (Brouhaha). Le congrès décidera. »

Tout au long du compte rendu, on nous indique que tel ou tel militant renonce à sa prise de parole.

Dans ces conditions, on comprend bien qu’un militant mandaté par son syndicat mais qui n’est pas chef de « tendance », n’a aucune chance d’accéder à la tribune.

Troisième partie : suite des interventions.

JM 18 juin 2022

chaud ! chaud ! chaud !

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