L e 7 mars, les jeunes seront de nouveau mobilisés pour exiger l’abandon de la réforme des retraites. Dans un communiqué, les organisations de jeunesse, étudiants et lycéens, appellent, « à l’instar de l’intersyndicale, la jeunesse à se mobiliser, à durcir le mouvement […] pour faire comprendre au gouvernement que nous refusons son projet de réforme des retraites »
.
Aux côtés de l’intersyndicale, ces organisations dénoncent un projet de réforme « profondément sexiste »
, et appellent aussi « à se saisir »
du 8 mars, date de la journée internationale de lutte pour les droits des femmes. Engagés depuis le 19 janvier dans les manifestations, les jeunes dénoncent « la stratégie de passage en force »
du gouvernement, niant la contestation sociale. Selon un syndicat étudiant, quelque 140 000 jeunes ont manifesté lors de la mobilisation interprofessionnelle du 16 février.
Travailler jusqu’à 70 ans ? C’est non !
Se prononçant contre le recul de l’âge légal de départ en retraite à 64 ans, les étudiants fustigent une réforme qui impactera lourdement leur avenir, alors que les jeunes sont déjà aux prises avec la précarité et les difficultés d’insertion. Car les chiffres restent têtus : au dernier trimestre 2022, malgré un très léger mieux, le taux de chômage des jeunes reste très élevé, à 16,9 %, souligne une étude de l’Insee de février.
En outre, alors que l’âge moyen pour accéder à un emploi stable est passé à 27 ans, selon un rapport du CESE de 2019, l’accélération des 43 ans de cotisation de la réforme Touraine pour une retraite à taux plein obligerait donc les jeunes à travailler jusqu’à 70 ans, dénoncent certains syndicats étudiants, mobilisés aux côtés des travailleurs.