>Édito

12 / 02 / 2021

Circulez, il n’y a rien à voir !

Le président de la République, Emmanuel Macron, était en visite à Nantes, ce jeudi 11 février 2021 pour rencontrer les futurs cadres de la fonction publique d’état dans l’enceinte de l’Institut Régional d’Administration (IRA). Dans la foulée, il a visité le site de la société Aplix au Cellier, spécialiste des fixations et fermetures auto-agrippantes pour les marchés de l’aéronautique, de l’automobile, mais aussi du nettoyage ou de l’hygiène.

Informés l’avant-veille de son déplacement, nous avions décidé d’organiser un rassemblement pour rappeler notre opposition aux mesures prises par le gouvernement sous l’égide du président de la République, et réaffirmer les revendications de l’heure. Cantonnés à près d’un kilomètre du site de l’Institut, – on ne sait jamais – 250 manifestants ont pu écouter les interventions des représentants syndicaux. Nous publions ci-dessous l’intervention de notre camarade Adrien Leclerc, du bureau de l’Union départementale.

Nous avions demandé que les responsables de la section FO d’Aplix, majoritaire à 65% dans l’entreprise, puissent être entendus sous une forme ou une autre par le président de la République. Mais rien n’avait été prévu. Le camarade Mounir Sayari, élu FO au CSE (Comité Social et économique), forçant le passage, a néanmoins réussi à l’interpeller, à discuter avec lui des minima conventionnels très bas de la branche (textile). Interrogée par la presse à l’issue de la visite, Véronique Bréger, déléguée syndicale FO et membre de la CA de l’UD, regrettait de ne pas avoir été reçue : « nous avions des choses à lui dire », « un salarié en 2 x8 à Aplix émarge à 1 513 € nets pour 40 heures de travail par semaine et la direction a décidé de bloquer les salaires ».

Les salaires sont bloqués, pas les bénéfices : près de 6,5 millions d’euros en 2019 pour un chiffre d’affaires de 83 millions d’euros !   Mais, « ce qui ne trompe pas, c’est que les gens sont heureux au travail. Vous avez trouvé la bonne organisation », a conclu le président de la République en s’adressant à la PDG. Circulez, il n’y a rien à voir…   

Intervention de FO

Rassemblement à l’occasion de la venue à Nantes d’Emmanuel Macron – 11 février 2021

Chers camarades,

A l’occasion de la venue du président de la République, il était important d’organiser ce rassemblement, dans l’action commune FO et CGT, afin de réaffirmer nos revendications. 

Fidèle à sa tradition d’indépendance, Force Ouvrière n’a pas appelé à voter Emmanuel Macron à la dernière élection présidentielle, ni au premier tour, ni au second tour. Nous nous en félicitons.

Le quinquennat d’Emmanuel Macron est marqué par une politique antisociale et antisyndicale sans précédent, ainsi que par la répression, contre les gilets jaunes, contre les militants syndicalistes.

Nous refusons que la Covid-19 serve de prétexte à un état d’urgence permanent et à la multiplication de mesures liberticides. Nous revendiquons le retrait total de la proposition de loi Sécurité globale, ainsi que l’abrogation des décrets du 2 décembre sur le fichage généralisé.

Nous refusons que la Covid-19 soit une aubaine à la déréglementation de nos droits par le patronat et par ce gouvernement. Je tiens d’ailleurs ici à saluer les camarades de Pôle Emploi Pays de la Loire, qui ont obtenu que soit respectée par leur direction l’organisation du temps de travail des agents.

Nous refusons tous les licenciements, a fortiori pour les entreprises recevant des aides publiques. Nous savons que les vannes ont été ouvertes par le gouvernement : 100 milliards d’euros sont aujourd’hui utilisés par le patronat pour restructurer leurs entreprises. C’est inacceptable.

Nous revendiquons la réouverture des universités : nous refusons que la jeunesse d’aujourd’hui soit une génération sacrifiée. Nous revendiquons la réouverture des salles de spectacle, des musées, des théâtres, des cinémas : nous partageons la colère de tous les salariés de ce secteur, de l’événementiel, du tourisme et de la restauration.

Il y a urgence à l’augmentation générale des salaires, pour le public comme pour le privé.

Nous saluons les personnels hospitaliers qui, avec leurs organisations syndicales, se sont battus pour obtenir 183 € nets mensuels indiciaires d’augmentation de salaire. Mais nous ne pouvons accepter qu’une partie des hospitaliers demeurent exclus de cette revalorisation : il s’agit des personnels sociaux et médico-sociaux des établissements dits « autonomes » qui continuent de se battre. C’est le cas notamment à Mindin, où FO et CGT organisent aujourd’hui une assemblée générale.

Les 183 €, c’est pour tous les hospitaliers ! Le gouvernement considère-t-il qu’un soignant du médico-social, en charge de personnes en situation de handicap, est un sous-soignant ?  De la même manière, nous exigeons un vrai statut, une vraie progression de carrière et une véritable revalorisation des salaires pour les accompagnants des élèves en situation de handicap dans l’Education nationale.

Nous refusons le démantèlement de l’école républicaine et des services publics : il faut des postes statutaires à hauteur des besoins. Et comment ne pas dire un mot sur EDF ? Nos camarades ont raison, là encore dans l’action commune, de se mobiliser contre le projet Hercule, qui vise à démanteler EDF.

Voici ce que porte Force Ouvrière dans ce rassemblement – et j’en oublie bien sûr.

Plus que jamais, ce que nous réaffirmons ici, c’est notre détermination sans faille à défendre les intérêts matériels et moraux des salariés. 

par Michel Le Roc’h,

secrétaire général de l’union départementale

CGT-Force Ouvrière de Loire-Atlantique

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