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Loire Atlantique 6 / 06 / 2019

C’est bien le modèle social de 45 que Macron veut détruire !

Avec l’intersyndicale de toutes les organisations syndicales de retraités à l’exception de l’UNSA et de la CFDT, les retraités sont descendus 7 fois dans la rue pour exprimer avec force leurs revendications. Le 11 avril dernier, nous étions encore 2000 retraités(es) dans les rues de Nantes et de Saint Nazaire, des dizaines de milliers dans toute la France et tout le monde a remarqué le grand nombre retraités gilets jaunes exigeant depuis 7 mois maintenant l’augmentation des pensions, la justice fiscale et sociale et la réduction des inégalités.

Cette colère a amené le pouvoir à reculer partiellement sur la hausse de la CSG et à annoncer un retour progressif à l’indexation des pensions sur l’inflation.

Mais, comme le souligne le communiqué de l’intersyndicale, cette dernière mesure n’interviendra qu’en 2020 et 2021. En attendant c’est 0% en 2018 et 0,3% en 2019 quand l’inflation annoncée est de 1,4% en 2017 et 1,6% en 2018 et on est déjà à + de 1% en 2019 ! D’ailleurs ces annonces ne sont en aucun cas des « cadeaux » ; le gouvernement ne fait que rendre très partiellement ce qu’il a pris aux retraités. Mais surtout ce gouvernement introduit un nouveau paramètre : le revenu fiscal de référence, totalement étranger au système bâti par nos anciens.

Pour la CSG, si vous avez été remboursés en mai des 1,7 points d’augmentation depuis le 1er janvier 2019 – mais pas pour 2018 – c’est que votre revenu fiscal de référence est inférieur à 2886 euros mensuels pour un couple. Mais si chacun des conjoints touche 1500 euros de pension, ils restent assujettis à une CSG à 8,3% !

De la même manière, en 2020, seuls seront indexées sur l’inflation les pensions inférieures à 2000 euros. Il y a fort à parier que ce sera également en fonction du revenu fiscal de référence puisque seuls les impôts disposent de la totalité des montants de pension. Comme le dit Didier HOTTE cette rupture d’égalité pose un problème de constitutionnalité.

Et voila, nous ne sommes déjà plus dans le système mis en place à la libération.

E.Macron le dit lui même dans sa Conférence de presse du 25 avril 2019 : « On a laissé notre pays depuis des décennies, il faut bien le dire, avec les structures, les habitudes, l’organisation qui avaient été bâties après la Deuxième guerre mondiale alors que le monde, lui, avait profondément changé ».

E.Macron et D.Kessler, le Président des riches et l’ancien Président des sociétés d’assurance, même combat : détruire toutes les acquis du mouvement ouvrier.

Effectivement, le projet Macron sur les retraites avec le système universel par points vise à substituer à notre système de droits basés sur les salaires soumis à cotisations avec des mécanismes de solidarité (majorations familiales, minimum contributif etc), un système reposant sur la valeur du point dont on peut faire varier la valeur pour répondre aux exigences du capital. En matière de réversion Monsieur DELEVOYE (1) n’a t il pas annoncé qu’il entendait se référer à un niveau de vie moyen et non plus ouvrir droit à 60% de la pension du conjoint décédé comme le font aujourd’hui les retraites complémentaires sans condition de ressources.

 (1) Haut commissaire aux retraites

C’est transformer les droits à la retraite en prestation d’assistance.

C’est pourquoi avec les retraités de Saint Nazaire, nous exigeons le maintien des régimes de retraite existants et réaffirmons notre opposition à un régime universel par points.

L’UDR FO 44 s’inscrit pleinement dans la décision prise par la Commission Exécutive Confédérale de lancer une campagne pour « informer les salariés des enjeux, positions et revendications de FO», d’organiser un rassemblement d’ampleur nationale à la rentrée de septembre pour préparer la grève avec l’objectif de « mettre en échec le projet gouvernemental. »

Pendant ce temps radios et télés en boucle nous martèlent que le pouvoir d’achat a augmenté de 0,9% ce qui représenterait 850 euros !!!

En tous cas il ne s’agit pas du pouvoir d’achat des retraités maltraités qu’ils sont depuis le gel de leurs pensions en 2013 et avec en tout et pour tout au mieux +0,1% au 1er octobre 2015, 0,8%au 1er octobre 2017 et 0,3% au 1er janvier 2019 …. Et pour beaucoup 25% d’augmentation de la CSG au 1er janvier 2018 à déduire, quand les prix ne cessent d’augmenter : +5,9 au 1er juin 2019 pour l’électricité par exemple !

Si l’expression de notre colère a obligé le gouvernement à annoncer des reculs, alors c’est le moment de continuer à nous mobiliser pour obtenir nos revendications :

  • L’annulation de la hausse de la CSG pour tous les retraité- é-s

  • Le retour à l’indexation sur les salaires

  • une mesure immédiate de revalorisation de 3% compensant la baisse récente du pouvoir d’achat des retraités

  • Le maintien et le développement des services publics de proximité

Nous invitons tous les retraités à signer la pétition intersyndicale (*) sur ces mots d’ordre et à la renvoyer signée à l’UDR FO 44 – 2 place de la gare de l’etat- 44200 NANTES

Elles seront déposées le 20 juin prochain à l’Elysée. Il s’agit de maintenir la pression. Mais nous savons que cela ne saurait suffire.

Comme l’a dit notre Assemblée générale du 25 avril :

« Si la mobilisation des retraités sur leurs revendications est indispensable, elle doit s’inscrire dans le cadre de la mobilisation d’ensemble des salariés actifs, chômeurs et retraités du public comme du privé pour établir le rapport de force qui permettra de mettre un terme à toutes les contre réformes visant à casser notre modèle social».

chaud ! chaud ! chaud !

leurs revendications concernent la réforme des retraites: Appel à la grève dès le 5 décembre

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