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Loire Atlantique 29 / 01 / 2019

CESER P.D.L. : Assemblée plénière du 18 décembre 2018 Intervention de Daniel JURET F.O.

Notre Confédération Générale du Travail Force Ouvrière considère que la situation de crise que nous connaissons depuis un mois, est le produit des politiques économiques et sociales menées depuis de nombreuses années, privilégiant les revenus du capital au détriment du pouvoir d’achat des salariés et retraités, de la protection sociale et des services publics.

En quelque sorte, la crise actuelle vient de rétablir la réalité des faits et de l’état d’esprit de la population laborieuse qui n’en peut plus, qui n’en veut plus.

Déclenchée par la poursuite de l’augmentation des taxes sur l’énergie, au nom de la transition écologique, la mobilisation et son soutien populaire ont réaffirmé avec force, des revendications que nous portons depuis longtemps, en termes d’augmentation générale des salaires, des pensions et des minima sociaux, dont le salaire minimum, mais également en termes de services publics et d’accès aux soins pour tous.

Face à cette situation explosive, le gouvernement Macron a décidé de premières mesures qui ne font pas le compte :

– maintien du cap de la politique gouvernementale

– mesures salariales, aléatoires, incertaines, inégalitaires et complexes

Et – l’instauration d’un grand débat national.

Ce grand débat, c’est en quelque sorte l’actualisation de la formule de Clémenceau, qui disait : « si vous voulez enterrer un problème, nommez une commission » !

Aujourd’hui, ce grand débat et sa déclinaison régionale font l’objet d’un projet de vœu.

Mais il faut noter plusieurs choses :

1/ lorsque le gouvernement Macron n’ignore pas les interlocuteurs sociaux, il décide par avance les termes de l’issue d’éventuelles discussions, comme il le fait d’ailleurs aujourd’hui avec l’assurance chômage.

Ainsi, le conseil des ministres du 12 décembre 2018  a énuméré déjà les engagements gouvernementaux à l’issue du débat, début mars, et qui confirment le maintien de la politique gouvernementale notamment en termes de réforme de l’Etat et de rupture de l’égalité républicaine entre les territoires par la différenciation.

2/ la saisine annoncée du CESE et des CESR « pour être réceptacles d’un certain nombre de ces débats et formuler des propositions sur les thématiques retenues » pour en reprendre les termes, constitue en réalité, une anticipation sur une réforme constitutionnelle annoncée, peut-être à venir, mais pas encore applicable.

Comme vous le savez, à la CGT FORCE OUVRIERE, nous ne sommes pas favorables à la transformation du CESE et des CESR en chambres « de la société civile », qui ferait des organisations représentées des rouages sociaux des institutions politiques !

Nous récusons d’ailleurs la notion de « corps intermédiaires », dont le rôle dévolu dans ce cadre serait de canaliser, de réguler, d’encadrer, l’expression et les préoccupations populaires, de les mettre au service des pouvoirs publics, « les mobiliser pour agir » comme l’a exprimé M. MACRON.

Étranger à toute notion de pacte social, je veux rappeler au nom du groupe CGT FORCE OUVRIÈRE notre attachement à l’indépendance syndicale à l’égard des institutions politiques, structures ou influences extérieures, ce qui est indispensable à la défense des droits des salariés actifs et retraités.

Cela étant précisé, la contribution présentée constitue en réalité une déclaration de disponibilité au grand débat, dans l’objectif de crédibiliser, d’accréditer cette réponse gouvernementale à la situation.

Pour notre part, face à l’attitude dilatoire du gouvernement, nous considérons que la première réponse sérieuse et indispensable à la situation passe par l’augmentation significative du salaire minimum, des pensions et minima sociaux, ainsi que de la valeur du point d’indice des fonctionnaires.

Enfin, s’il s’agit de rappeler ce qui serait nécessaire pour une égalité territoriale dans le cadre en termes d’équipements, des services publics, d’accès aux soins, nous ne pouvons ignorer que les moyens budgétaires pour tout cela, attribués aux collectivités territoriales (communes, départements, région) sous forme de dotations et de parts de fiscalité, relèvent uniquement de la responsabilité de la politique gouvernementale et de l’État.

En conclusion, en réaffirmant notre opposition à tout pacte, fût-il régional, nous ne soutiendrons pas ce projet de contribution et nous voterons contre.

chaud ! chaud ! chaud !

leurs revendications concernent la réforme des retraites: Appel à la grève dès le 5 décembre

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