28 / 03 / 2020
Le 23 mars, Didier Bernus, Denis Basset ET Didier Birig* s’adressent solennellement au Président de la République. (Rappel du Courrier ici ). Ils écrivent :
« Nous savions qu’un système de santé calqué peu ou prou sur l’entreprise est mortifère … » Ils rappellent la longue liste des contre-réformes : la réforme hospitalière de 1991, les Ordonnances de 1996, la loi relative à la politique de santé publique de 2004, le Plan Hôpital de 2007, la loi Hôpital Patients Santé Territoire de 2009, la loi dite de modernisation du système de santé de 2016, la loi relative à la transformation du système de santé de 2019. Et ce ne sont, écrivent-ils que « les principales ».
Et, bien sûr, « il n’y a eu aucune évaluation du principe de l’enveloppe fermée en matière de financement de la sécurité sociale et des hôpitaux ». Et pour cause. Autant demander à une bande de pyromanes multi récidivistes d’exercer le difficile exercice de l’auto critique …
De 1983 à 2020, il y a une succession ininterrompue de politiques, réfléchies, organisées méthodiquement, visant systématiquement à détruire le service public, tous les services publics.
Ce n’est pas un hasard si le camarade André Bergeron établit au moment de la parution du tract ci-dessous de la Fédération FO des Services publics et de Santé, un texte établissant le lien entre les lois Auroux – « l’expression directe des salariés » – et l’instauration des conseils de gestion tripartite dans les écoles publiques, avec les conseils d’école.
J M 27-03-2020.
FEDERATION DES PERSONNELS DES SERVICES PUBLICS ET DES SERVICES DE SANTE « FORCE OUVRIERE ». 30 janvier 1985.
« Du budget global des hôpitaux aux conseils d’atelier.
Le décret de 28 décembre 1984 relatifs aux départements hospitaliers vient compléter la panoplie des dispositions règlementaires mises en place par le gouvernement, pour ramener le rôle et la mission de l’hôpital public au seul critère de sa gestion économique.
La généralisation du budget global, les centres de responsabilité informatisés et le département composent ainsi un système de contrôle permanent où contrairement à ce qui est affirmé, le malade ne sera pas privilégié, mais sera traité uniquement en fonction de coût de sa pathologie.
Au moment où les moyens octroyés aux hôpitaux sont réduits de manière draconienne, FORCE OUVRIERE constate :
En conséquence, FORCE OUVRIERE se refuse à participer à la mise en place d’un système dont la finalité, en autres, est d’intégrer le syndicalisme à l’appareil de l’Etat sous prétexte d’association à la modernisation de l’organisation hospitalière …
Ces « réformes » aggravées par l’augmentation du forfait hospitalier, du prix des consultations externes conduisent à une remise en cause du régime général de la Sécurité Sociale basée sur la solidarité au bénéfice d’un système de distribution de soins différenciant les riches des pauvres ».
chaud ! chaud ! chaud !
leurs revendications concernent la réforme des retraites: Appel à la grève dès le 5 décembre
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