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Loire Atlantique 17 / 12 / 2017

La « bête » n’est pas morte.

Ci-dessus le collège des Bernardins

Une proposition de loi pour une entreprise nouvelle et : de nouvelles gouvernances, à l’initiative d’un groupe députés baptisés : Nouvelle Gauche vient d’être déposée à l’Assemblée nationale. L’un des heureux « nouveaux » de « gauche » a été promu ministre par le jeune et sémillant banquier Macron : il s’agit pour ceux à qui l’information aurait malencontreusement échappé, d’un certain Olivier Dussopt. Sa mission, puisqu’il l’a acceptée, consiste notamment à supprimer 150 000 postes de fonctionnaires. On lui souhaite une affreuse et courte carrière.

Le temps serait venu « pour l’entreprise de réussir une révolution civique ». Nos révolutionnaires n’en finissent pas d’être indignés par les « pratiques indécentes en matière actionnariales », par la « concurrence inique » qui « déstabilise « l’économie réelle » ; ils en appellent « à une visée éthique partagée », et sans doute, citoyenne et durable de l’entreprise…

Au fond, tout cela n’est pas nouveau ; ça sentirait même plutôt le rance, tout droit sorti des théories du vieux de Man, qui, dans les années 30, prônait le style de  « révolution » de notre « nouvelle gauche ». on sait où cela l’a mené.

L’entreprise nous dit-on « doit être regardée comme un bien commun » ( … ) qui « participe de l’intérêt général ».

Mieux,  « l’entreprise, telle qu’elle existe dans le droit français, apparaît décalée par rapport à sa réalité contemporaine et archaïque au regard de sa mission au XXIème siècle ».

Et, probablement, un « code du travail du XXIème siècle » qui reprendrait l’idée « révolutionnaire » d’une entreprise, « communauté de base », chère aux « révolutionnaires de 1940″ serait le bienvenu.

La gestation de la loi « révolutionnaire » doit aux réflexions de milieux divers : « syndical, ONG … le collège des Bernardins, la fondation Jean Jaurès (pauvre Jaurès !), à l’incontournable Alain Supiot et à l’université populaire d’esprit civique où l’on bavarde sur les mérites de la « codétermination » …

Notons que le sigle qui tue n’apparaît pas. : la CFDT ; la CFDT qui vient de signer avec les cousins de la CFTC et les spécialistes des questions sociales du collèges des Bernardins une adresse au gouvernement en faveur de la codétermination, version actualisée de « l’autogestion » des années soixante-dix.

En substance, les auteurs regrettent le peu d’ambition de la loi Pénicaud. Une occasion historique aurait été gâchée.

Le président jupétérien n’a pas donné suite à la revendication Cdétiste : renforcer la présence des salariés dans les conseils d’administration et les conseils de surveillance. C’est pourquoi, la CFDT, en apparence insatisfaite, a fait mine de bouder la réforme Pénicaud.

Autre sujet de tracasserie révélé par notre « Nouvelle gauche » et plus particulièrement par l’article sept du projet de loi :

« Les inégalités de revenus telles qu’elles meurtrissent le sentiment d’appartenance à la communauté de l’entreprise comme à celle de la Nation ».

Voilà qui est bien dit. Mais la vérité exige de rappeler que les encycliques sociales, depuis 126 ans, mettent les propriétaires des moyens de production en garde contre les « excès » d’une exploitation du travail « indécente ». Si vous refusez d’évoluer, menaçait le très saint pape Léon XIII  (s’adressant aux patrons), vous aurez la révolution.

Nos adeptes d’une sois disant nouvelle gauche ne font qu’ânonner les pires vieilleries des cléricaux sociaux.

Ceux-ci se déguisent en « socialistes ». On nous a fait le coup tellement souvent qu’on serait tenté de ne plus y accorder la moindre importance.

Au fond, c’est ce que les électeurs ont fait, tout récemment.

Mais le dur verdict des urnes ne suffira pas à se débarrasser des vielles politiques  cent fois rabâchées.

C’est sur le terrain direct de l’action syndicale, par la grève que l’on commencera sérieusement à régler les problèmes. Il faut s’y préparer.

J M 16-12-2017

Devant le collège des Bernardins. Au micro M. Gattaz.

Document. (Source site du « collège »).

L’épanouissement des salariés est aujourd’hui devenu une part indispensable de toute entreprise qui veut avoir du succès. Les classements des entreprises où il fait bon travailler se multiplient, et les politiques de développement de marque employeur également.

Sommes-nous face à un réel changement de paradigme dans l’entreprise, ou ne s’agit-il que d’un idéal de façade ?

Comment les entreprises peuvent-elles agir pour le bien-être de leurs salariés ?

Le travail –dont l’étymologie renvoie à la contrainte et à la domination- est-il compatible avec le plaisir ?

Cette année, à l’occasion de leur 15e anniversaire, les Entretiens de Valpré s’associent aux Mardis des Bernardins et invitent dirigeants d’entreprise et syndicalistes à débattre sur cette injonction : donner le goût du travail, c’est vital !

Introduction à 19h30 par Pierre Gattaz

Animation : Pierre-Henri de Menthon, directeur délégué de Challenges

Avec:

  • Catherine Barthélémy, présidente de Manuloc
  • Véronique Descacq, secrétaire générale adjointe de la CFDT
  • Bruno Lafont, président d’honneur de Lafarge SA
  • Georges Sanerot, président du Directoire de Bayard

chaud ! chaud ! chaud !

leurs revendications concernent la réforme des retraites: Appel à la grève dès le 5 décembre

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