Force Ouvrière avait prévenu, après les négociations annuelles obligatoires : « le compte n’y est pas ! ».
Une augmentation de 2% avec un minimum de 40 euros dans un contexte d’inflation à 2,8% n’était pas acceptable. Le résultat : des salariés qui s’appauvrissent en travaillant pour une entreprise qui fait des bénéfices records et qui distribue ses richesses à une poignée de privilégiés. Intolérable !
S’en est suivi une mobilisation sans précèdent dans l’entreprise dont Force Ouvrière, dans le cadre d’une intersyndicale a été un des acteurs : blocages et filtrages des entrepôts, débrayages massifs en magasins, information des clients via des tracts, demandes multiples auprès de la direction générale de ré-ouvrir les négociations. Cette mobilisation spectaculaire de plus de deux semaines a porté ses fruits puisqu’une rencontre entre les organisations syndicales et la direction a eu lieu ce mardi 30 novembre. Celle-ci a permis le passage du minimum d’augmentation générale de 40 à 65 €. Ce qui pour un salaire moyen d’employé représente une hausse de salaire de 3,9%, nettement plus en phase avec les réalités économiques du moment ainsi qu’une réévaluation de ce minimum en cas d’inflation supérieure à 3% pendant 3 mois consécutifs.
La Section FO de chez Leroy Merlin s’est félicitée de cette avancée mais déplore néanmoins le délai de réponse trop tardif de la direction ainsi que la nécessité de faire naître un conflit pour que les salariés soient considérés à leur juste valeur.
La Section FO de chez Leroy Merlin et la Section fédérale du Commerce & VRP de la Fédération des Employés et Cadres se félicitent de la mobilisation de nombreux salariés et de l’engagement de ses représentants et délégués locaux qui ont su fédérer et montrer leur importance dans le rapport de force qui s’est installé et qui a provoqué cette reprise des négociations.
Une nouvelle fois, nous constatons que sans rapport de force dans les entreprises, le patronat ne donnera rien aux salariés.