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30 / 03 / 2024

À Trignac, une centaine de salariés d’Auchan en grève pour une hausse des salaires

Les salariés du supermarché de Trignac (Loire-Atlantique) ont répondu, ce vendredi 29 mars, à une action de grève nationale lancée par la CFDT, CFTC, CGT et FO afin d’obtenir une revalorisation salariale.

Le bras-de-fer se durcit chez le distributeur nordiste, où plusieurs milliers de salariés en France, sur plus d’une centaine de sites (supermarchés, hypermarchés, bases logistiques), ont déjà débrayé le 22 mars. Ce vendredi 29 mars, pour la deuxième fois en une semaine, les 59.000 salariés étaient appelés à se mobiliser pour de meilleurs salaires et conditions de travail, à l’appel des quatre principales organisations syndicales dont FO. Cet appel intersyndical, à quatre, est inédit.

C’est un euphémisme de dire que les négociations annuelles obligatoires, conclues le 21 mars sur un constat de désaccord (l’ensemble des syndicats ayant refusé de signer), ont déçu. La direction, qui a refusé d’améliorer ses propositions, a fini par concéder unilatéralement une augmentation générale de 1,3% au 1er mars, hors encadrement. Celui-ci doit bénéficier de primes individuelles dans le cadre d’une hausse de l’enveloppe le concernant égale a minima à 1,2% de la masse salariale.

« Ces mesures sont nettement insuffisantes. Elles ne couvrent pas l’inflation établie, l’an passé, à + 4,9% selon l’Insee. Et il n’y a aucune mesure sociale. Les salariés veulent juste vivre dignement de leur travail », martèle Franck Martinaud, délégué syndical FO d’Auchan Retail France, qui revendique une augmentation générale de 5,4% pour 2024.

Stop à la perte de pouvoir d’achat !

La direction a indiqué à la presse que ses propositions étaient à remettre dans un contexte sur deux ansles employés (ayant) connu une hausse de 6,6% en 2023 (…) et les cadres, de 5,5% (pour une inflation 2022, établie à +5,2%, NDLR). Et elle dit avoir tenu compte de l’inflation, en décidant de reconduire en 2024 à un niveau équivalent à 2023 les remises sur achat accordées aux salariés, alors qu’initialement elle comptait diminuer de 15 à 10% celles sur l’alimentation… « La direction a pris cette décision in extremis pour saper la mobilisation du 22 mars. Sans y réussir. On est encore très loin du compte, et des attentes des salariés », rétablit Franck Martinaud.

Selon la grille salariale réactualisée au 1er mars, précise-t-il, une hôtesse de caisse, un employé mettant les produits en rayon ou un vendeur non-alimentaire au coefficient 2B (de la typologie d’emplois 1) et à temps plein perçoivent 1.792,74 euros bruts par mois (hors paiement du temps de pause majorant ce forfait de 5%). Soit quelque 26 euros bruts au-dessus du Smic… Voilà le niveau de salaire de la grande majorité des employés, appuie-t-il.

Le militant FO rappelle également les résultats décevants des deux plans d’épargne entreprise, valorisés actuellement en négatif, ainsi que de la participation d’entreprise, en raison des mauvais résultats financiers du distributeur (il est tombé dans le rouge en 2023, avec une perte nette de 379 millions d’euros, NDLR). Ce n’est pas aux salariés de payer la note, rétorque Franck Martinaud. Les affiches FO placardées dans les magasins disent le mécontentement : Stop à la perte de pouvoir d’achat !.

chaud ! chaud ! chaud !

leurs revendications concernent la réforme des retraites: Appel à la grève dès le 5 décembre

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