>Édito

27 / 02 / 2019

Le 19 mars, « Saint-Nazaire, ville morte ! »

Le 19 février dernier, l’opération d’« union nationale » consistant à amalgamer l’antisémitisme aux « gilets jaunes » a échoué. Il faut dire que la ficelle était un peu grosse et seuls quelques milliers de personnes se sont rassemblées derrière le Premier ministre et les chefs des principaux partis institutionnels, place de la République à Paris.

La campagne de haine contre ceux qui se révoltent contre le régime « macroniste » depuis plus de trois mois se poursuit donc. Campagne haineuse et répression systématique se côtoient, mais rien n’y fait : les « gilets jaunes » mobilisent toujours. Et face à l’entêtement du gouvernement et sa volonté de détruire chaque jour les conquêtes sociales, une aspiration profonde à l’action commune monte dans le pays. L’heure n’est certainement pas à inviter les syndiqués à se rassembler derrière les partis et le Premier ministre, au nom d’un danger « de coup d’État » contre la République.

Le « coup d’État », c’est Macron et le gouvernement qui l’organisent aujourd’hui, avec la volonté d’abaisser le coût du travail, de liquider le « paritarisme » – assurance chômage et régimes complémentaires de retraites notamment – de réduire les conquêtes sociales à la portion congrue et au bout du compte de protéger les privilèges d’une minorité de financiers. L’heure n’est pas, non plus, à participer aux débats et conférences organisés par le gouvernement. Nous savons que l’objectif de celui-ci est de nous associer et d’apporter une caution à la mise en œuvre de toutes les mesures régressives.

L’heure est à la mobilisation interprofessionnelle et à l’action revendicative avec tous ceux qui n’acceptent plus la situation. L’appel à la grève franche et au blocage économique le 19 mars prochain peut être un formidable point d’appui pour faire valoir nos revendications ; à la condition cependant de tourner le dos aux rituelles journées d’actions et de manifestations sans lendemain.

Frapper fort pour gagner, tel est l’objectif. La Commission exécutive de l’Union locale de Saint-Nazaire a ainsi décidé de lancer un appel à tous pour bloquer totalement la ville le 19 mars prochain. Elle organise en commun avec l’Union locale CGT et les gilets jaunes un rassemblement le 5 mars prochain devant la mairie, en marge du « grand débat », pour faire entendre les revendications ouvrières et préparer la grève totale le 19 mars.

Nous publions ci-dessous le communiqué de l’Union locale FO de Saint-Nazaire du 26 février et invitons tous les militants à s’engager dans la réussite de la grève et des blocages le 19 mars prochain.

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Communiqué l’Union locale de Saint-Nazaire

– du 26 février 2019 –

Par contre, et afin de préparer le 19 mars, « Saint-Nazaire ville morte »

Pas une semaine ne passe sans que le Gouvernement n’annonce des mesures contre les salarié(e)s, retraité(e)s, jeunes et chômeurs.

Plan santé contre les hôpitaux, projet de Loi contre la Fonction Publique, réforme régressive des retraites à venir, loi anti-casseurs qui est en fait une loi contre la liberté d’expression, gel des salaires et des pensions et dans le même temps, explosion des bénéfices et dividendes versés aux actionnaires…

Cela n’est plus tolérable !

Plusieurs organisations syndicales, dont FO, appellent à la grève et à bloquer l’économie le 19 mars pour faire aboutir enfin nos revendications, en particulier l’augmentation générale des salaires, pensions et minima sociaux.

L’Union Locale FO de Saint-Nazaire et région appelle à la grève et à bloquer totalement Saint-Nazaire le 19 mars dans l’action commune la plus large.

Le 5 mars, le maire de Saint-Nazaire organise « un Grand Débat ». Nous savons que ce Grand Débat « Grand Bla-bla » vise en fait à enterrer nos revendications. Nous n’y participerons donc pas.

l’Union Locale FO appelle les salarié(e)s, retraité(e)s, jeunes et chômeurs… à se rassembler le 5 mars à 17h45 devant la Mairie de Saint-Nazaire pour faire valoir nos revendications.

ÇA SUFFIT !

Le 19 mars, Saint-Nazaire Ville morte !

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DÉCLARATION DE LA COMMISSION EXÉCUTIVE

CONFÉDÉRALE  DU 21 FÉVRIER 2019

 

La Commission exécutive réaffirme que l’urgence sociale demeure et demande une véritable réponse tant du gouvernement que des employeurs.

En aucun cas elle ne peut être la répression de la liberté de manifester.

Aussi, la Commission exécutive appelle toutes les structures de la confédération à réunir sans délai leurs instances pour préparer la mobilisation et la grève interprofessionnelle du 19 mars, et définir et décider des initiatives à prendre pour bloquer l’économie afin de se faire entendre.

Elle invite les syndicats à organiser dès maintenant les réunions syndicales et assemblées générales dans cet objectif et celui de réussir, partout où cela est possible, l’unité d’action syndicale la plus large.

La mobilisation doit être au niveau nécessaire pour contraindre le gouvernement comme le patronat à entendre les revendications et à ouvrir immédiatement de véritables négociations collectives pour :

• L’augmentation du Smic et du point d’indice dans la Fonction publique et l’augmentation générale des salaires dans les conventions collectives, des pensions et retraites,


• La généralisation de la prime transport,


• L’arrêt des fermetures de services publics,


• Le retrait des contre-réformes de la Fonction publique et des retraites,


• Le rétablissement de la protection sociale collective fondée sur le salaire différé (la cotisation sociale) et le paritarisme de gestion garant de la solidarité,


• La préservation des droits des demandeurs d’emploi et la lutte effective contre la précarité,


• La refondation d’un impôt véritablement progressif, solidaire, taxant les haut revenus et les richesses, les moyens de lutte contre l’évasion fiscale, la remise en cause des aides publiques aux entreprises non productrices d’emplois,


• L’abrogation des dispositions des lois et ordonnances travail et de la loi Pacte qui affaiblissent les droits des salariés et moyens de leur défense,

.Le retrait du projet de loi « anti casseurs ».

chaud ! chaud ! chaud !

leurs revendications concernent la réforme des retraites: Appel à la grève dès le 5 décembre

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