>Édito

20 / 10 / 2023

Cessez-le-feu immédiat !

Notre Union Départementale a réuni lundi dernier 16 octobre une assemblée de ses syndicats (Commission Administrative élargie) en présence de 350 militants et de Patrick Privat (trésorier confédéral) à Saint-Brévin. Nous y avons discuté bien entendu de la situation nationale au moment où se tenait la conférence sociale.

Mais nous avons également discuté de ce conflit effroyable qui touche Israël et la Palestine. Il y a une semaine, 48 heures après l’attaque meurtrière du Hamas et la prise d’otages, le bureau de notre Union départementale publiait un communiqué intitulé « cessez-le-feu immédiat » que chacun trouvera dans les pages de l’Ouest Syndicaliste.

Depuis, il y a ces bombardements sanglants sur Gaza qui tuent jusqu’aux enfants (1 000 à l’heure actuelle), sans compter le terrible blocus qui jette dans l’effroi des centaines de milliers de palestiniens qui fuient à travers les rues dévastées de la ville de Gaza. Plus de 1 300 bâtiments ont été complètement détruits. Et le premier ministre israélien Benjamin Netanyahu assure que les frappes en cours n’étaient que « le début ». Le gouvernement israélien a clairement indiqué son intention de décimer ceux qu’il qualifie « d’animaux humains ». La rapporteuse spéciale des Nations Unies, Francesca Albanese, a alerté l’ONU sur un risque de « nettoyage ethnique » à Gaza et appelle à un «.cessez-le-feu ».

Et puis mardi 17 octobre, près de 500 personnes ont été tuées dans la destruction d’un hôpital dans la bande de Gaza, sans que l’on ne connaisse encore l’origine de la frappe.

Combien de temps ce massacre va-t-il durer ?

C’est cette situation dramatique pour les peuples du Proche-Orient qui nous a conduit à proposer un rassemblement « pour la paix, pour un cessez-le-feu immédiat, l’arrêt des bombardements et la levée du siège de Gaza ». Celui-ci se déroulera mardi 24 octobre à 18h00 à Nantes devant le monument des 50 otages près de la Préfecture, à l’appel notamment de plusieurs organisations syndicales.

A l’occasion de cette Commission Administrative, nous avons également évoqué l’assassinat de cet enseignant vendredi dans un lycée à Arras, 3 ans après celui de Samuel Paty. Notre Union départementale s’est associée à l’hommage qui lui a été rendu, mais a refusé de participer à l’opération «.d’union nationale.» montée de toute pièce par le ministre de l’éducation nationale Gabriel Attal. «On ne peut pas mépriser les enseignants à longueur d’année et affirmer qu’on veut les protéger» a déclaré l’historien Christophe Naudin, rescapé du Bataclan, professeur d’histoire-géographie et membre du jury du prix Samuel-Paty dans une tribune du journal l’Obs le 15 octobre. Qui peut croire ce gouvernement quand il déclare vouloir protéger l’école et ses enseignants alors qu’il s’apprête à dégainer le 49.3 pour la treizième fois depuis un an pour faire passer le budget en force qui prévoit la suppression de 2 500 postes à la rentrée 2024. Ces nouvelles suppressions s’inscrivent dans la continuité du dernier quinquennat (7 900 suppressions d’emplois pour 96 000 élèves de plus), sans compter les près de 1600 perdus en 2023.

Après notre Commission Administrative, nous avons rejoint les agents de Mindin, en grève pour défendre leurs revendications. à plus de 500, nous avons manifesté sur le pont de Saint-Nazaire. Chacun trouvera dans ce numéro le reportage de cette mobilisation. Quel est l’objectif du gouvernement et du Conseil départemental ? Le bien-être des résidents, de leur famille et des agents ? Permettez-nous d’en douter. En tout état de cause, contre cette politique destructrice et pour le maintien de toutes les places à Saint-Brévin, nous faisons le serment que nous irons jusqu’au bout et que nous gagnerons !

Après l’exposé du secrétaire général (publié sur le site internet de l’Union Départementale), 13 camarades sont intervenus dans la discussion, évoquant les élections professionnelles, le renforcement du syndicat et les négociations salariales. Rappelons qu’avec l’inflation, les salaires réels dans le secteur privé ont reculé, notamment de 2,9 % au seul deuxième trimestre 2022. C’est pire encore dans le secteur public après un gel du point d’indice pendant plus de cinq années.

Le jour même se tenait donc la conférence sociale, Frédéric Souillot y a présenté nos revendications. Nos demandes sur le SMIC et l’échelle mobile des salaires ont été repoussées dès la mi-journée par le ministre de l’économie (il n’a même pas jugé utile de proposer un coup de pouce). La Première ministre de son côté s’est contentée de vagues promesses, en particulier sur la conditionnalité des aides publiques. Nous ne sommes pas surpris ! Cette dernière a même proposé la mise en place d’un «haut conseil des rémunérations» dont l’objectif est dans la réalité de contenir les salaires dans un cadre «raisonnable» bien en dessous de l’inflation. C’est la fameuse politique des revenus, mise en œuvre dès 1982 avec Delors. Elle nécessite pour être efficace d’associer les organisations syndicales.

Alors, il n’y a qu’une seule direction à prendre : dénoncer cette mascarade et préparer l’étape suivante, c’est-à-dire le rapport de force et la mobilisation.

Une seule satisfaction dans la dernière période, celle de l’accord Agirc-Arcco. Nous avons obtenu 4,9% d’augmentation au 1er novembre, la suppression du coefficient de solidarité (bonus-malus) de manière totale et pour tous ! Le malus sera supprimé à compter du 1er décembre 2023 pour les nouveaux retraités. Et ce qui est important, c’est le refus de la tentative de hold-up du gouvernement pour financer les petites retraites, ce qui met la Première ministre en colère et c’est bon signe !

par Michel Le Roc’h,

secrétaire général de l’union départementale

CGT-Force Ouvrière de Loire-Atlantique

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