>Édito

13 / 11 / 2020

« Un seul statut, un même traitement : 183 euros pour tous les hospitaliers ! » (1)

Ce jeudi 12 novembre au soir, sans surprise, Jean Castex a déclaré maintenir inchangées au moins pour les quinze prochains jours les règles du « confinement » tout en annonçant un durcissement des mesures coercitives pour ceux qui ne respecteraient pas les décisions prises par le conseil de défense (2). Il a exprimé toute son admiration pour les professionnels de santé : « Ils sont à l’épreuve, ils sont fatigués, mais ils sont remarquables de compétence. Ils sont tous sur le pont », avant de préciser avec beaucoup d’aplomb : «Ces soignants ne nous demandent pas d’augmenter le nombre de lits, ils nous demandent surtout de tout mettre en œuvre pour éviter que les patients arrivent à l’hôpital.»

Faut-il en rire ou en pleurer ?

Les 500 agents en grève pour la création de cinq postes et le remplacement des congés longs dans les 14 unités de soins que compose le Pôle hospitalier universitaire 1 du CHU de Nantes (néphrologie, urologie, hématologie, chirurgie digestive, etc.) apprécieront la « sortie » du Premier ministre, tout comme les quelques duzaines de milliers d’hospitaliers du «médico-social» toujours exclus du complément indiciaire de 183 €.

Mardi 10 novembre, quelques jours après la grève et la mobilisation du 5 novembre pour les 183 €, une délégation des fédérations Force Ouvrière concernées (3) était reçue par le cabinet du Premier ministre en charge de ce dossier. À juste titre, la délégation a réclamé l’égalité de traitement entre les personnels effectuant «les mêmes missions ou métiers». Après une heure et demi d’échanges, les conseillers du Premier ministre ont annoncé avoir engagé une « réflexion interne » pour prendre en compte « les oubliés du Ségur » Les arbitrages définitifs seront annocés d’ici quelques semaines. Chacun comprendra que le seul «arbitrage» acceptable, c’est l’octroi des 183 € !

Dans la matinée de ce 12 novembre, une conférence des hospitaliers des établissements « exclus » du Ségur s’est tenue en visio afin de discuter des moyens à mettre en œuvre pour contraindre le gouvernement à accorder ce complément indiciaire. Elle a réuni une soixantaine de délégations à l’échelle du pays, syndicalistes à FO mais également appartenant à diverses organisations syndicales, soudées sur l’exigence des 183 €. Depuis le mois de septembre, les mobilisations sont très importantes. Les agents se sentent méprisés et humiliés. « Ces mobilisations massives s’expliquent par le regroupement autour d’une revendication claire et précise : un seul statut, un même traitement : 183 euros pour tous ! » a expliqué le camarade Yann Le Fol, secrétaire du syndicat de Mindin avant de conclure: « les initiatives que nous devons prendre ne s’opposent nullement aux interventions de nos fédérations respectives pour obtenir les 183 €. Les initiatives que nous prenons, nous les exclus des 183 €, ont le mérite de préparer les conditions de l’action commune et aider à ce que nous obtenions satisfaction ».

Les délégations présentes ont adopté une déclaration adressée à Castex et Véran exigeant les 49 points d’indice. Ils ont décidé d’organiser le jeudi 26 novembre prochain des rassemblements devant les préfectures et ARS pour interpeller le gouvernement.

Pour sa part, l’Union départementale, avec la confédération et les fédérations concernées, sera jusqu’au bout aux côtés des camarades qui se battent pour obtenir justice avec des mesures à la hauteur de «l’admiration pour les professionnels de santé».

(1) Cet éditorial est totalement consacré à la situation des hospitaliers privés des 183€. Nous n’oublions pas les autres secteurs (celui de l’Éducation nationale ou de l’Industrie par exemple), victimes de la politique du gouvernement ou du patronat. Juste un mot concernant Manitou : nos camarades ont obtenu le retrait du PSE de 63 suppressions de postes (voir ICI). Depuis, le conseil d’administration a voté la distribution de près de 20 millions d’€ aux actionnaires sous forme de dividendes. Dans le même temps, un million de nos citoyens ont basculé sous le seuil de pauvreté.

(2) La composition actuelle du conseil de défense présidé par le chef de l’État, en présence de quelques ministres, comprend également le chef d’État-major des armées, le secrétaire général de la défense et de la sécurité nationale et le directeur de la Sécurité intérieure. Ils sont assujettis au « secret défense » et ne sont pas tenus de rendre compte des informations qui conduisent aux décisions prises !

(3) Fédération générale des Fonctionnaires, Fédération des Services publics et de Santé, Fédération de l’Action sociale et Fédération de la Défense en charge des personnels de santé, du social et du médico-social dans la fonction publique, la santé privée et le secteur privé à but non lucratif.

par Michel Le Roc’h,

secrétaire général de l’union départementale

CGT-Force Ouvrière de Loire-Atlantique

************************************************************************

Pour vous abonner à l’Ouest Syndicaliste, cliquez sur le lien ci-dessous

Bulletin d’abonnement Ouest Syndicaliste 

L’Ouest Syndicaliste

L’OS (L’Ouest Syndicaliste), bimensuel de l’UD CGT-FO 44   – depuis 1953 – Membre fondateur : Alexandre Hébert – Directeur : Michel Le Roc’h – Rédacteur en chef : Adrien Leclerc – CPAP : 0516 S 07829 Tarifs :                 Abonnement annuel – tarifs 2018 Abonnement INDIVIDUEL : 30 €uros  

 

chaud ! chaud ! chaud !

leurs revendications concernent la réforme des retraites: Appel à la grève dès le 5 décembre

>Suite

Calendrier de l’UD : cliquez sur les jours

<< Juil 2021 >>
lmmjvsd
28 29 30 1 2 3 4
5 6 7 8 9 10 11
12 13 14 15 16 17 18
19 20 21 22 23 24 25
26 27 28 29 30 31 1