>Histoire

29 / 09 / 2018

Revoilà l’«intéressement».

Les adeptes du « nouveau monde » ressortent les vieilleries gaullistes. Le projet de loi PACTE nous fait le coup de l’intéressement.

Les ordonnances gaullistes de 1967 leur consacraient une place centrale, déjà. On connait la suite. (Voir à ce sujet, la brochure de l’UD FO 44. « Mai-juin 68, 10 ans, ça suffit ! » (disponible à l’union départementale)

Mais dès août 1959, de Gaulle, soucieux de s’inscrire dans la continuité de Vichy prétendait imposer l’intéressement par décret.

L’objectif était simple : associer les syndicats à la gestion des « réformes ». L’objectif n’a pas varié.

Voici résumées les réactions de la CGT-FO et de la CGT. Source : Lefranc, « le mouvement syndical de la Libération à mai-juin 68 », ouvrage consultable au CHT… (Page 157).

La CGT dénonce « un des aspects de l’Association Capital-Travail que tous les régimes de dictature ou réactionnaires ont tenté d’implanter pour masquer la lutte des classes que la bourgeoisie mène contre la classe ouvrière et substituer l’illusion à la réalité de la lutte nécessaire de la classe ouvrière ».

Le Comité confédéral national de la CGT-FO :

« ( … ) Ne saurait admettre tous projets de type association Capital-Travail dont l’application aurait pour effets :

– D’écarter l’organisation syndicale.

– D’instituer une pseudo association avec inégalité profonde des droits.

– de compromettre l’évolution des salaires par les conventions collectives en apportant en contre partie des avantages illusoires.

– d’instituer un corporatisme d’entreprise compromettant la solidarité ouvrière.

– De faire de chaque entreprise une cellule fermée pratiquant une économie moyenâgeuse ».

A l’inverse, la CFTC accepte tout naturellement le plan gaulliste et en profite, rappelle Lefranc, pour remettre sur le tapis, l’exigence de la création de la section syndicale d’entreprise et plus de représentants de salariés dans les Conseils d’administration des entreprises anonymes ; ce que prévoit le projet actuel de loi Pacte. La demande vient de la CFDT, des jésuites des Bernardins et de quelques autres « progressistes » pluriels. (1)

A noter la prise de position de René Belin, l’ex ministre du travail de Pétain, ex syndicaliste CGT :

« La législation sur l’intéressement a pris un mauvais départ parce qu’on lui a fait trop de publicité : ensuite parce que les bénéfices sont en fait très réduits ». (Page 164).

Pour notre CGT-FO, les choses sont claires : pas question, comme en 1959, ne marcher dans le piège grossier de « l’intéressement » et de la « participation ». (2).

Oui à la Charte d’Amiens, NON à la Charte de Vichy !

         (1) Lefranc note aussi : « le gouvernement fait savoir qu’un de ses membres, E. Michelin est chargé d’élaborer un texte prévoyant que dans les CA occupants au moins 50 salariés, un quart des sièges soit réservé aux salariés.

          1959 … 2018. La commission Sénard (Michelin) – Notat (CFDT) et les jésuites des Bernardins nous ressortent les éternelles mêmes vieilleries.

      (2) Le CESR Pays de Loire a émis un avis en faveur d’ « un Plan de bataille pour l’emploi ». Les représentants de la CFTC, de la CFDT, du MEDEF … et de la CGT ont donné leur avis. Un document final a été adopté par 88 pour, et 9 abstentions.

Ce document indique :

« Le CESR recommande une aide renforcée aux entreprises pour concrétiser la GPEC (gestion prévisionnelle des emplois et des compétences) qui permettrait à certaines entreprises de mieux anticiper les besoins ». (Demande déjà formulées aux Semaines sociales de France en 2013).

« L’organisation envisagée permet d’associer l’ensemble des partie prenantes et le CESR salue le choix du principe de subsidiarité ».

« Le CESR veillera comme toujours à l’exécution progressive du Plan et à son application à l’ensemble du champ économique, notamment l’économie sociale et solidaires ».

Dans son édito « les attardés de Vichy », du 15 janvier 1983, Alexandre Hébert rappelait :

« La présence de nos militants au bureau du CESR ne peut avoir qu’une seule signification : empêcher que le CESR se transforme en une machine de guerre contre les institutions républicaines auxquelles nous demeurons attachés sachant par expérience, qu’elles seules garantissent les libertés démocratiques sans lesquelles le syndicalisme ne peut exister ».

JM 27-9-18

chaud ! chaud ! chaud !

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