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Histoire 4 / 07 / 2017

Jupiter, pour mille ans ? Déjà vu … OU : « dégagisme » d’hier et d’aujourd’hui.

On n’a pas oublié que la première intervention politique de l’ex président « socialiste », le 12 juin 2012 devant les heureux titulaires du CESE, avait été consacrée pour l’essentiel à rassurer les cléricaux quant à la bonne volonté « socialiste » de défendre l’intérêt général, et le bien commun, c’est à dire, le droit pour les capitalistes d’exploiter toujours plus et en toute impunité, les salariés, les jeunes et les chômeurs. On peut dire que de ce point de vue, le « mandat » des capitalistes a été scrupuleusement respecté !

Macron, lui aussi, prétend réformer le Conseil économique et social et environnemental (comme l’exige sa sainteté François-le-pieux-du-Vatican) dont « l’intention fondatrice s’est un peu perdue« . Le moins que l’on puisse dire, c’est que ce n’est pas nouveau. Bien sûr, la presse macroniste exulte, un peu bêtement, sans doute :

On lit :

Le chef de l’État veut revoir les règles du Conseil économique, social et environnemental pour en faire la « grande instance consultative qui fait aujourd’hui défaut ».  En clair, les parlementaires seraient des gens « inexistants », méprisables.

C’est vrai qu’avec la Vème république, ces gens-là font plutôt figure de mannequins.

  1. Mitterrand avait expliqué tout cela en 1964 dans son excellent « Vème république, le coup d’état permanent. »

La presse aux ordres poursuit : Le président de la République s’est présenté ce lundi à Versailles devant le Congrès composé des deux chambres du Parlement. Parmi ses annonces, le chef de l’État a notamment promis une réforme du Conseil économique, social et environnemental (Cese) pour qu’il redevienne un « trait d’union » entre la société civile et les instances politiques.

Le locataire de l’Élysée a précisé par ailleurs que le nombre de ses membres serait réduit « d’un tiers » et ses règles de représentativité revues « de fond en comble » pour faire de cette assemblée « la grande instance consultative qui fait aujourd’hui défaut » à l’État.

« La Chambre du futur« . La bonne presse aux ordres note :

« Pour le président, le Cese est de ces institutions de la République que le temps a figées dans les situations acquises quand le sens véritable de leur mission eût été d’incarner le mouvement vivant de la société française ».  

Sa mission était de créer entre la société civile et les instances politiques un trait d’union, fait de dialogue constructif et de propositions suivies d’effets. Cette intention fondatrice s’est un peu perdue », a-t-il déclaré avant de souhaiter que le Cese devienne « la Chambre du futur, où circuleront toutes les forces vives de la nation ».

Actuellement, le Cese comprend 233 membres représentant la société civile, désignés pour un mandat de 5 ans … »

On n’a pas oublié que des réactionnaires de choc comme Nicolas Hulot, le vert, Dany le rouge, M. Bartolone, le rose et d’autres ont récemment indiqué leur admiration pour feu le général de Gaulle, partisan avant tout le monde d’une bonne chambre des corporations, régionale de préférence.

En avril 1969, ce pauvre général avait été victime avant tout le monde du « dégagisme », phénomène qui n’a pas fini de faire d’innocentes victimes …

On ne s’en plaindra pas.

Résumons. Le président « jupitérien », Bonaparte  de pacotille élu par moins de 15% des électeurs inscrits, (mais beaucoup de citoyens ne sont même plus inscrits sur les listes électorales), prétend nous imposer une politique qui rappelle celle de ses mentors, Dolfuss, (Autriche 1934-1938), ou encore Salazar (Portugal).

Avant d’être l’heureux élu de la Vème république, le petit banquier avait écrit un bouquin intitulé « révolution ». Avec son mouvement « en marche », cela nous donne « révolution en marche », déjà écrit par le national-socialiste François Perroux en 1942. Perroux, le modèle de Rocard, Mendes France, Barre et bien d’autres … Perroux adepte tardif du personnalisme de feu M. le philosophe Mounier …

Perroux, pressentant avant d’autres la défaite inéluctable des armées du IIIème Reich (après la      bataille de Stalingrad) se préparait à affronter toutes les situations – les pires de son point de vue – celles qui ont permis les acquis de la Libération, la sécurité sociale, les nationalisations, le statut de la fonction publique …

Perroux et ses adeptes pluriels de « droite » et de « gauche » ont cherché le moyen de disloquer les organisations ouvrières. C’était le programme de Kessler, toujours d’actualité : (Interview au Figaro le 4 octobre 2007).

La liste des réformes de Kessler-Macron-Berger ? Elle est simple.  «  Prenez tout ce qui a été mis en place entre 1944 et 1952, sans exception. Elle est là ». Nous sommes prévenus. Nos adversaires ne cherchent pas à nous « enfumer », seulement à nous « associer ».

« Il s’agit aujourd’hui de sortir de 1945, et de défaire méthodiquement  le programme du Conseil national de la résistance », autrement dit, les acquis de la période révolutionnaire de 1944 à 1947.

Pour nous, CGT-FO, c’est NON et encore NON.

JM       3-07-2017.

chaud ! chaud ! chaud !

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