« L’inflation va-t-elle enterrer l’objectif de plein emploi ? »
Tel était l’intitulé d’un des débats organisés le 30 août à Paris par le Medef lors de l’édition 2022 de la rencontre des entrepreneurs de France. Le secrétaire général de FO participait à ce débat en présence, notamment, du ministre du Travail, Olivier Dussopt. Ce dernier a confirmé le credo gouvernemental : « On ne veut pas une politique générale de revalorisation des salaires »
, « on fait confiance au dialogue social de branches »
… « Alors redonnez-nous la main »
, réagissait Frédéric Souillot, appelant à « redonner sa place à la négociation collective »… et sans lettre de cadrage
.
Ce qui vaut, entre autres, pour les discussions concernant l’Assurance chômage.
Toute une carrière au Smic, pour FO, c’est inadmissible !
Un rappel opportun… Pour Olivier Dussopt le taux de chômage, à 7,4 %, est « insupportable et inadmissible »
en regard des difficultés de recrutement que connaissent les employeurs. Le gouvernement vise donc à des « mesures incitatives »
pour le « plein emploi »
, soit une modification – on comprend un recul – des critères « d’accès de l’indemnisation à taux plein et de la durée de l’indemnisation »
. Mais « on n’est pas au chômage par plaisir » !
, a insisté le secrétaire général de FO, rappelant aussi le quotidien difficile des salariés, aux antipodes des analyses économiques partiales et désincarnées.
« Plus l’inflation est élevée, moins on arrive à remplir son frigo » !
, alors oui, « il faut une augmentation des salaires ». « Le vrai pouvoir d’achat se situe au bas de la fiche de paie »
, martelait-il, notant par ailleurs que la prime d’activité prouve, par le rôle qui lui est dévolu, que le gouvernement convient du montant insuffisant du Smic. Et plus largement, « il n’est pas admissible que des salariés soient toute leur vie au salaire minimum. Leurs salaires doivent évoluer »
.