>Histoire

18 / 05 / 2025

Guerre sociale, guerre des classes et guerres coloniales.  (17 bis). 2/2.

La convention de capitulation imposée au Dey d’Alger stipulait : « L’exercice de la religion mahométane restera libre ; la liberté de toutes les classes d’habitants, leur religion, leurs propriétés, leur commerce, leur industrie ne recevront aucune atteinte ».

Par la révolution, le peuple de Paris s’est débarrassé de Charles le X. Puis de Louis Philippe …

Une seconde dissolution de la Chambre ?  Chiche !  

« Le 16 mai 1830, dix jours avant le départ de l’escadre vers Alger … le roi décida la dissolution de la Chambre ». L’évènement était semble-t-il assez inattendu.

« De nouvelles élections étaient prévues le 3 juillet. Ce fut pour le roi, un camouflet. L’opposition gagna une cinquantaine de sièges. L’épreuve de force était devenue inévitable … »

 (Toute ressemblance avec des personnages et des faits plus récents est évidemment fortuite). Chose à peine croyable, Charles refusa le verdict des urnes ! Il est vrai que nous étions en monarchie.

« Charles X, furieux, obtus … soutenu par son ministre de l’intérieur, le comte Pierre-Denis de Peyronnet, aspirait à un retour à la monarchie absolue de ses ancêtres. La publication le 26 juillet de cinq ordonnances au cœur desquelles figuraient une suspension de la liberté de la presse et un rétrécissement du corps électoral, le tout ponctué par une nouvelle – et provocatrice – dissolution, suscita non seulement l’indignation des élus, mais aussi, la fureur populaire ». Aussi et surtout …

Il faut rappeler  que « dans une France de 33 à 34 millions d’habitants le corps électoral avoisinait à peine 250 000 individus ». Il s’agissait de notables en mesure de payer 200 F d’impôts. Un tiers de la population était analphabète. Il n’y a pas de statistique pour les femmes mais le pourcentage de lectrices était « infinitésimal », ce qui n’était pas le cas en Algérie. En 1833, un membre d’une commission d’enquête « parlementaire » française de retour d’Algérie constate : « Tous les Arabes savent lire et vos paysans (de France) croupissent dans l’ignorance ». Il est vrai qu’ignorance et soumission vont de pair.

En Algérie, on apprenait dans le Coran. En Europe chrétienne, quelques-uns s’ « instruisaient » dans la bible … sous la surveillance amicale des jésuites, toujours bienveillants, toujours vigilants (1).

Quant à la liberté de la presse en 1830, il y aurait beaucoup à dire …

Par deux fois, le monarque dissout une Chambre qui ne lui semble pas assez servile. La deuxième dissolution lui sera fatale. Avis aux amateurs !

Au sommet de l’Etat républicain, on considère encore aujourd’hui qu’il « manque à la France la figure d’un roi ». Etonnant, non ?

« L’ennemi de l’intérieur ».

Le roi et ses courtisans ont désormais « d’autres ennemis plus menaçants d’autant plus dangereux qu’ils étaient dans l’enceinte de la cité ».

Les trois glorieuses. Un gouvernement méprisé, rejeté par la grande majorité mais qui ne tombe pas comme un fruit pourri. Il faut y mettre un sérieux coup de pouce !

Les 27, 28, 29 juillet 1830, la révolution éclate et chasse enfin du pouvoir la petite caste des parasites profiteurs.

Mais sans perspective de rupture réelle, sans organisation, la colère du plus grand nombre bute sur l’organisation des classes dirigeantes, son Etat et la répression, méthodique, brutale. L’Etat, l’Etat de la classe exploiteuse dominante, même baptisé « état de droit » n’est jamais neutre, suspendu au dessus des classes antagonistes. Un roi, Louis Philippe, remplace le déchu réfugié chez la perfide Albion. Voilà un roi patriote, patriote quand ça l’arrange ! Un patriote en peau de lapin …

Avec le nouveau roi, le pillage de l’Algérie continue. Réveillé de Beauregard, un officier de marine, témoin des faits relate :

« Partout sur notre passage, on ne rencontrait que des soldats français circulant ça et là, portant dans leurs mains le butin fait la veille, pendant les quatre heures de pillage qu’on leur avait accordées. Les uns portaient des yatagans tout en argent (sabres turcs), d’autres des pièces de toile et de soie, des pistolets, des fusils, des montres, on aurait dit que c’était un bazar universel ». 

Les chefs se servaient bien plus largement. 

Et les  « indigènes »  ont « oublié de dire, merci ! »

Et puis, il y eut les massacres, les enfumades … certains font semblant de découvrir aujourd’hui … et justifient encore … d’autres nient tout simplement l’évidence pour justifier – ouvertement ou par le silence complice – d’autres crimes de guerre … Palestine, Congo et ailleurs …

Quinze ans après le début de l’invasion, Alexis de Tocqueville, pourtant généralement  bienveillant vis-à-vis de l’ « œuvre » coloniale notait, de retour d’Algérie : « Mais (en Algérie), ces villages (de colons), qui les habite ? La moitié de leurs habitants sont morts et l’autre est dans la misère ». (Chambre des députés, juin 1846). 

Guerre sociale, guerre des classes, guerre totale.

Tandis qu’en Algérie, l’armée coloniale exerce tous ses talents (2) sans retenue – c’est la « guerre totale », la guerre d’extermination des populations civiles –  le général Pierre Bertier de Sauvigny met en garde, en décembre 1831, juste après la 1ère révolte des Canuts lyonnais :

« Nous allons escarmoucher contre le Dey, mais la vraie et bonne guerre sera au retour » contre  les classes laborieuses, les classes dangereuses, celles « qui menacent la société », la stabilité, car « les barbares qui menacent la société ne sont point dans le Caucase ni dans les steppes de la Tartarie, ils sont dans les faubourgs de nos villes manufacturières ». Au moins, c’est clair.

Les faubourgs, les banlieues, les quartiers et leurs « sauvageons » qu’il faut mater, quoi qu’il en coûte. 

Les héritiers politiques de ce général n’ont pas beaucoup innové.

Les va-t-en guerre ont peur.

Alain Ruscio explique qu’un an à peine après le débarquement, le régime monarchique expédia en Algérie une partie de son trop plein de pauvres. « Ces pauvres gens entassés sur les quais d’Alger, n’ayant ni possibilité d’insertion dans la ville, ni débouché vers l’intérieur des terres à cause de l’insécurité, étaient obligés de loger sous des tentes de fortune, quand il y en avait … certains moururent de faim ». 

Le comte Agenor de Gasparin dénonçait avec mépris, « la lie de notre population ». Le vocabulaire de l’époque rappelle celui de nos « élites » parlant avec mépris des gilets jaunes.

La révolte menaçait, en permanence. Un colon aisé se plaignait : « Ces vagabonds, ces gens de bas étages, ces gens suspects … pouvaient compromettre gravement notre tranquillité » … A peine débarqués, certains déportés « volontaires » étaient reconduits à Marseille et Toulon où ils « venaient grossir les rangs des miséreux » au grand dam des gens de bonne famille.

« Ces retours d’Alger, (re)déversés comme du bétail, privés de toute aide » s’employaient à démonter la propagande grossière des classes aisées. Quelques mois à peine après les « trois glorieuses », tout pouvait recommencer ; d’autres trois glorieuses, plus radicales plus efficaces …

Les canuts : Nous sommes là, même si Charles X, Louis Philippe et les autres  ne le veulent pas …

Les Canuts, d’Aristide Bruant.

Pour chanter Veni Creator
Il faut une chasuble d’or
Pour chanter Veni Creator
Il faut une chasuble d’or
Nous en tissons pour vous, grands de l’église
Et nous, pauvres canuts, n’avons pas de chemise

C’est nous les canuts
Nous sommes tout nus

Pour gouverner, il faut avoir
Manteaux ou rubans en sautoir
Pour gouverner, il faut avoir
Manteaux ou rubans en sautoir
Nous en tissons pour vous grands de la terre
Et nous, pauvres canuts, sans drap on nous enterre

C’est nous les canuts
Nous sommes tout nus

Mais notre règne arrivera
Quand votre règne finira.
Mais notre règne arrivera
Quand votre règne finira.
Nous tisserons le linceul du vieux monde,
Car on entend déjà la tempête qui gronde

C’est nous les canuts
Nous sommes tout nus, n’irons plus nus.

Quelles leçons en tirer ?

Charles X avait confié la répression de l’insurrection parisienne à un maréchal, Auguste-Frédéric Viesse de Marmont. Il massacra près de deux mille ouvriers parisiens. Le 28 juillet, il avait prévenu le roi : « Ce n’est plus une révolte, c’est une révolution ». L’Etat de siège fut proclamé. 

En janvier 1830, l’individu avait tenté de se faire nommer chef suprême de l’expédition coloniale en Algérie. Mais il avait été « doublé » par un plus ambitieux encore.

Comment caractériser l’ordre politique royal ? :

  • Répression à l’intérieur des frontières du mouvement ouvrier et plus largement, du peuple, qui commence à peine à prendre conscience de sa force et de ses intérêts spécifiques. 

  • politique coloniale à l’extérieur avec toujours, la sainte alliance du sabre et du goupillon au profit du coffre-fort.

Bien sûr les noms des maréchaux et généraux amoureux de : « l’ordre, l’ordre, l’ordre » sont gravés sur les colonnes de l’Arc de triomphe.

En 1848 comme en 1830.

Pour écraser la révolution de 1848, le roi « réunit une équipe d’officiers, tous anciens d’Algérie – Rullière, Bedeau, Lamoricière, De Salles, Saint-Arnaud – tous décidés à agir contre les parisiens comme contre les bédouins … la populace était toujours menaçante, que ce soit en monarchie ou en République ».

Sans oublier le général Changarnier, peut-être le plus déséquilibré de tous, mais dans ce domaine, la compétition était rude ! Changarnier qui, dans ses mémoires se flatte d’être le meilleur partisan de l’ « ordre » ; il aurait pu être ministre de l’intérieur de la Vème république-du-coup-d’état-permanent

Il se vante d’avoir été le plus « razzieur » de tous les officiers, cette pratique étant « le seul moyen de pacifier le pays ». Les troupes, écrit-il, « avaient trouvé des distractions dans les razzias réitérés ». Ruscio précise : « La troupe pouvait se défouler, y compris sexuellement sans doute, voire se venger, après des marches harassantes au soleil … » sous l’œil bienveillant et attendri des aumôniers.

Général de Négrier : hélas, on sa sait pas s’i l’individu adore Saint-Paul ou Saint Pierre ou Thomas d’Aquin … à moins qu’il ne soit augustinien et adepte de cette réflexion douteuse :

« La perte d’une seule âme non munie du baptême est un malheur plus grand que la mort d’innombrables victimes même innocentes. Le bien suprême est le salut de l’âme ».

Une mention spéciale donc pour ce général François de Négrier. L’individu croyait, certainement de bonne foi, que « tous les Arabes sont des voleurs et des pouilleux ». « Négrier parlait de faire couper dix têtes d’arabes par jour et ce n’était pas une boutade … » dévastations de cultures et de villages, enfumades, emmurades, razzias, têtes d’enfants exhibées sur des pointes de sabres, bras de femmes coupés pour leurs anneaux et oreilles coupées pour leurs boucles, telle était la méthode Négrier. (Source : Ernest Mercier, « histoire de Constantine », consultable sur le site de la BnF). François-de-Négrier-le-preux très pieux est élevé à la dignité de Grand officier de la Légion d’honneur en 1847.

Cerise sur le gâteau, le roi l’appelle à l’aide en 1848 pour mater les révolutionnaires parisiens. C’est là que prend fin sa glorieuse épopée. Un coup de feu avisé met fin à sa brillante carrière ; peut-être liquidé par l’un de ses soldats, adepte avant l’heure des paroles de l’INTERNATIONALE :

« ( … ) S’ils s’obstinent ces cannibales à vouloir faire de nous des héros,

Ils verront bien que nos balles, sont pour nos propres généraux ».

Sous les coups de boutoir de la révolution, l’armée, ultime recours du désordre des « pouilleux » tend à se disloquer. Mais pas toujours.

Question d’actualité :

Sans organisation de classe, pas de victoire possible.

L’organisation indépendante des classes exploitées prend forme en septembre 1864, seulement : c’est la fondation de la 1ère internationale qui rassemble toutes les tendances du mouvement ouvrier sur l’axe de la rupture avec le désordre capitaliste et la barbarie qui en résulte, inévitablement.

Fondation de la 1ère internationale en 1964, à Londres. Karl Marx rédige l’adresse inaugurale. On y lit : « L’émancipation des travailleurs sera l’œuvre des travailleurs eux-mêmes ». L’internationale doit organiser les travailleurs du monde entier, évidemment aussi, ceux des deux côtés de la Méditerranée.

« Un salarié + un salarié + un autre salarié + 100 salariés + dix mille salariés + 1 million de salariés, + des centaines de millions de salariés, s’ils n’ont aucun lien d’association entre eux, ça ne représente rien ! Mais à partir du moment, où deux salariés, au lieu d’aller l’un après l’autre, la casquette à la main, demander un sou d’augmentation, à monsieur notre bon patron, ont décidé d’aller le demander ensemble, sans la casquette à la main, et à trois, quatre, cinq, six , dix, quinze, vingt, et quand ils ont désigné l’un d’entre eux pour être leur porte-parole, ils ont inventé l’organisation de classe, ils ont réalisé la classe pour soi qui existe en tant que telle mais qui n’avait aucune organisation pour la représenter ». (Alexandre Hébert).

Ceci dit et bien dit, bien sûr, la classe ouvrière devenue de par son organisation « classe pour soi » n’est évidemment pas la seule à avoir un intérêt, de plus en plus vital à l’époque des guerres nucléaires, à mettre un terme au régime d’exploitation de l’homme par l’homme.

Après-guerre, rien ne change.

Lorsque les travailleurs ne sont pas organisés, syndicalement (et politiquement, ce n’est pas interdit et certainement pas par la charte d’Amiens), la classe exploiteuse capitaliste peut les diviser, les jeter les uns contre les autres, susciter des haines raciales, religieuses, le plus souvent les deux à la fois … Dornel note qu’en 1919, en Grande-Bretagne éclatent des émeutes raciales. C’est l’année de grandes grèves qui mettent en péril le désordre capitaliste. Il faut donc diviser la classe laborieuse, par tous les moyens.

Messali Hadj l’avait bien compris : « Le 20 octobre 1923 fut pour moi un grand jour. (De retour en France) pour la 1ère fois de ma vie, j’allais me retrouver dans une usine, à Paris, au milieu de quinze cents ouvriers et ouvrières … », ses camarades de combat.

C’est la lutte des classes, pas la lutte des races ni des religions.

A la fin de la 1ère der des ders, les travailleurs musulmans (ou supposés tels) et plus particulièrement algériens, subissent en France la xénophobie et le racisme exacerbés des amis de l’ « ordre ». 

L’historien Laurent Dornel a enquêté, minutieusement. Le journal de la confédération, « l’inFO militante » a eu la bonne idée d’en rendre compte.

 Dornel explique que le contrôle des populations nord-africaines embauchées dans les usines de fabrication d’armements (et les survivants des tranchées) doit devenir toujours plus serré. Les « autorités » dénoncent les « vices et les faiblesses » des « musulmans ». Ce sont des « criminels en puissance » et « des paresseux » ; et, horreur ! ils ont été contaminés par « des doctrines qui pourraient les conduire à condamner l’ordre colonial ». La meute médiatique, raciste, réactionnaire, stupide, souvent à moitié analphabète, se déchaine. A quoi pourrait-elle servir d’autre ?

Ces travailleurs surexploités sont victimes « d’un climat  de vexations diverses, d’arrestations arbitraires, voire de rafles ». 

Ce sera un futur président du Conseil du Front dit, populaire, le radical Camille Chautemps, à ce moment ministre de l’intérieur, qui impulse en 1924-1925 des lois liberticides et racistes et instaure « un bureau spécial de surveillance des indigènes » (3). Dornel explique tout cela dans le détail.

Et puis, horreur suprême,  il y a les affinités inévitables entre ouvrières « blanches » et « indigènes » (on disait aussi, « exotiques ») qui se terminent parfois par la naissance de petits métis. « Les métis sont presque fatalement des éléments de désordre » dit-on, au sommet de l’Etat. La naissance de métis est une « atteinte au prestige de la France, c’est aussi la subversion de l’ordre colonial … »

Les élucubrations racistes déversées à flots continus dans nos grands médias ne datent pas d’aujourd’hui.

Elles conduiront inévitablement, si on le les arrête pas, aux pires catastrophes.

Camille Chautemps, un homme de « gauche », membre du parti prétendument « radical », ministre de l’intérieur, milite pour des lois xénophobes, racistes, intégralement réactionnaires. Mais il serait, paraît-il, sous certaines conditions, favorable à l’unité des « progressistes » … 

(1)  Dans une version expurgée, celle rédigée par le moine saint-Jérôme (347-420),  un saint homme … 

  1.  Un des premiers crimes de l’armée coloniale des nouveaux croisés fut la profanation des lieux de culte. A. Ruscio raconte que le 1er jour de l’invasion, le 14 juin 1830, la troupe, baïonnette au canon investit  la presqu’île de Sidi-Ferruch qui abrite une mosquée.

Un « peintre » accompagnateur décrit l’évènement : 

« Nos braves troupiers entrèrent dans la mosquée ( … ) défendue avec l’acharnement du fanatisme. Mais la baïonnette faisait son œuvre impitoyable et la déroute des algériens fut complète. Je m’emparai du livre de prières de la mosquée. Ici eut lieu une scène tout à fait comique. On était tellement convaincu que la peste régnait sur cette côte d’Afrique que, malgré toutes mes instances, mon CORAN fut immédiatement plongé dans du vinaigre … »  le texte devenant illisible.

« L’édifice fut démoli, remplacé par un fort militaire … » comme beaucoup d’autres mosquées.

Ruscio indique que la profanation des sépultures n’était pas rare.

L’arme de la famine, minutieusement organisée par la hiérarchie militaire fut un autre moyen d’asservissement privilégié. 

C’est une technique de guerres coloniales habituelle. En Inde, la grande « démocratie «  britannique l’a plusieurs fois utilisée. En 1919, un journal de la city, le London times avoue : « l’Inde a été dépouillée de toute nourriture pour faire face aux exigences de la guerre ») ; en 1943, Churchill la provoqua encore, en particulier au Bengale, à une échelle bien plus grande encore. 

Et aujourd’hui, en direct sous nos yeux, à Gaza. Les faux culs pluriels y voient des « catastrophes humanitaires ».

(3) C’est à cette période que Messali Hadj commence à rédiger un programme complet, programme politique devant conduire à l’indépendance de l’Algérie ce qui provoque sa rupture avec le PCF en voie de normalisation stalinienne.

C’est par un extrait de lettre de Messali au ministre de l’intérieur F. Mitterrand, le 15 octobre 1954 que Ruscio conclut son livre : 

« Non monsieur le Ministre … vous n’êtes pas en France, vous êtes en Algérie ».

La critique de Messali pouvait tout autant s’appliquer à Mendès France, (toujours en attente de béatification), et à beaucoup d’autres, Mendes, ce « Tartufe » selon le mot d’André Lorulot, dans l’IDEE LIBRE, en février 1955, dans son compte rendu de visite à Niort du déporté, éternel proscrit, Messali Hadj.

L’année suivante, la droite et extrême et la « gauche » unie, (SFIO et PCF) votent les pleins pouvoirs qui autorisent l’armée coloniale des héritiers des Bugeaud, Négrier, Lamoricière et tous les autres … à déchainer la barbarie.

 Si Jaurès avait vu ça …

Notre confédération avec Bothereau et le jeune Bergeron, en plein accord avec notre union départementale et d’autres militants fidèles à l’internationalisme prolétarien refusent de se soumettre à la politique et à « la voracité des gros colons milliardaires, réactionnaires, fascistes et cléricaux, presque toujours » (A. Lorulot).

J.M  18-05-2025.

chaud ! chaud ! chaud !

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