>Édito

31 / 05 / 2018

Frapper fort

 Emmanuel Macron et son gouvernement ne perdent décidément pas de temps. Pas une semaine ne passe sans qu’un ministre n’annonce une nouvelle mesure régressive. L’une des dernières en date est la décision de la ministre Agnès Buzyn de ne plus rembourser les quatre médicaments anti-Alzheimer sous prétexte qu’ils ne seraient pas suffisamment efficaces. Qu’importent les expertises de nombreux neurologues et les témoignages des familles, 90 millions d’euros d’économies par an, c’est toujours bon à prendre.

Et il y a les conséquences de « Parcoursup» dont les premiers résultats sont tombés la semaine dernière. 400 000 lycéens – la moitié des élèves de terminale ont appris qu’ils étaient « en attente » d’une affection dans l’enseignement supérieur. Alors que les épreuves du bac se profilent, ces élèves et leurs familles vont vivre au rythme des angoissantes veillées devant l’ordinateur en attendant une seconde ou une troisième « chance » « offerte » par l’algorithme « Parcoursup ». « On est passé du tirage au sort à la loterie », ironise un universitaire !

Ces deux mesures et leurs conséquences, parmi tant d’autres déjà mises en œuvre ou à venir, suscitent indignation et colère. Cette colère est d’autant plus profonde que ces mesures s’accompagnent d’une redistribution de richesses à une minorité de privilégiés.

Les 500 Français les plus fortunés possèdent déjà 571 milliards d’€uros de patrimoine, soit 117 milliards de plus que l’année dernière.

Tout le monde le ressent, la situation est explosive et suscite de vives inquiétudes dans les états majors des partis et jusqu’au sommet de l’État lui-même. Certains parlementaires membres de la majorité pensent qu’Emmanuel Macron va trop vite et trop loin.

D’autres, gagnés par l’euphorie, considèrent que le temps est venu de porter l’estocade, d’accélérer les « réformes » et de mettre à genoux les syndicats en exigeant qu’ils renoncent à défendre les intérêts particuliers des salariés, au nom d’un intérêt supérieur et « d’une communauté de destins entre dirigeants et salariés». Nombreux sont ceux ,dans le patronat, partagent cette conviction. Cela a bien entendu des conséquences sur les négociations en cours dans les branches –conventions collectives – et dans les entreprises, notamment sur le niveau des salaires et le temps de travail.

Ceux-là encouragent Emmanuel Macron et son gouvernement à aller au bout.

Comment les arrêter ?

C’est la question que se posent de nombreux militants à Force Ouvrière et au-delà.

La classe ouvrière a montré dans la dernière période sa capacité à se défendre. Pour ne citer que l’actuel mouvement revendicatif en cours, celui des cheminots pour la sauvegarde de leur statut, personne ne s’attendait qu’après 18 jours de grève, une grande majorité d’entre eux se saisissent de l’appel à une « journée sans cheminots » le 14 mai dernier.

C’est donc en nous appuyant sur cette capacité à résister et à combattre que nous devons aider à constituer le rapport de force pour faire échec aux contre-réformes en cours. Celle des retraites, dont l’objectif entre autres est d’abaisser le niveau des pensions de 15% en moyenne, sera l’occasion de mobiliser très largement les retraités, les agents du secteur public et les salariés du privé.

Comme l’exprime la déclaration de la Commission Exécutive Confédérale du 23 mai dernier :« L’heure est à la résistance et à l’action en défense des revendications essentielles ». C’est avec cet objectif que notre confédération propose dès à présent « aux autres organisations syndicales et de jeunesse de rechercher la plus grande unité possible pour créer dès à présent les conditions d’une action commune et d’un rapport de force interprofessionnel, y compris par la grève ».

Nous proposons donc l’action commune à toutes les organisations syndicales sans exclusive, avec la volonté de créer au niveau interprofessionnel le rapport de force par la grève qui permettra de faire entendre nos revendications et de stopper la mécanique infernale des mesures régressives. Ne nous laissons pas embarquer dans l’organisation de multiples journées d’action sans contenu revendicatif.

Frappons fort une bonne fois pour toute… pour gagner.

par Michel Le Roc’h,

secrétaire général de l’union départementale

CGT-Force Ouvrière de Loire-Atlantique

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