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France 4 / 01 / 2017

Chantier naval de Saint-Nazaire : FO s’inquiète d’une possible reprise par l’italien Ficantieri

L’Harmony of the Seas lors de son armement au chantier naval de Saint-Nazaire en 2015. CC BY-SA 4.0

 

La justice sud-coréenne a retenu le 3 janvier le constructeur naval italien Ficantieri pour reprendre le chantier STX de Saint-Nazaire, son concurrent direct. Le syndicat FO, qui s’inquiète pour l’emploi, demande toujours la nationalisation du fleuron de l’industrie française pour garantir sa pérennité.

C’était un scenario redouté par FO. Le groupe italien Ficantieri a été désigné le 3 janvier par la justice sud-coréenne pour reprendre le chantier naval STX de Saint-Nazaire. C’était le seul candidat à avoir déposé une offre dans les délais impartis, la semaine précédente.

Le chantier naval français avait été mis en vente en octobre dernier, en même temps que son actionnaire majoritaire (66%), le groupe coréen STX Offshore and Shipbuilding, en grave difficultés financières. Le site de Saint-Nazaire est sa seule filiale rentable avec un carnet de commandes plein pour les dix ans à venir. Il emploie 2 600 salariés et environ 5 000 sous-traitants.

Transfert de technologies

Le syndicat FO de STX-France est plus inquiet que jamais pour l’emploi. Ficantieri, c’est notre concurrent direct, nous travaillons sur le même type de constructions, s’alarme Nathalie Durand-Prinborgne, secrétaire de la section FO de STX France. Elle craint en premier lieu des suppressions de postes en raison de doublons dans les services (commercial, achat, bureau d’études…).

Et Ficantieri appartient à l’État italien, poursuit-elle. En cas de sous-activité chez eux, je ne suis pas sûre que la production resterait à Saint-Nazaire, les premières suppressions de postes se feraient chez nous.

La secrétaire de section FO craint également le pillage du savoir-faire hexagonal, reconnu internationalement. En juillet dernier, Ficantieri a conclu un contrat de transfert de technologies avec le conglomérat de chantiers navals chinois CSSC. Tout ce qui intéresse Ficantieri, c’est notre grande cale et notre très grand portique, c’est ce qui leur manque pour construire les plus gros navires du monde, ajoute-t-elle. On peut imaginer que les Chinois les reproduisent chez eux dans les années à venir.

FO demande toujours la nationalisation du site

Pour l’heure, rien n’est encore joué. Fincantieri doit se mettre d’accord sur un prix d’achat avec le groupe sud-coréen et entrer en discussions avec l’Etat français, qui dispose d’une minorité de blocage.

La section syndicale FO du chantier naval demande au gouvernement, actionnaire de STX-France à hauteur de 33 %, de mettre en application le décret de protection des entreprises stratégiques. C’est en effet la seule capable aujourd’hui de construire le successeur du porte-avions Charles-de-Gaulle.

Nathalie Durand-Prinborgne réitère aussi sa demande de nationalisation du site pour garantir sa pérennité. Autant de revendications qu’elle portera auprès du secrétaire d’État à l’Industrie Christophe Sirugue, attendu sur le site de Saint-Nazaire le 4 janvier.

MP3 - 4.8 Mo
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Invitée RTL le 3 janvier 2017 – Nathalie Durand-Prinborgne,
secrétaire de la section FO de STX France,
s’inquiète du possible rachat du chantier naval de Saint-Nazaire
par le constructeur italien Fincantieri.
Photographie : F. Blanc (CC BY-NC 2.0)

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