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économie 7 / 09 / 2017

Bénéfices : les entreprises du CAC 40 pulvérisent leur record

Les résultats ne sont pas bons, ils sont mirobolants.

Au premier semestre 2017, les quarante plus grandes sociétés françaises cotées en bourse ont engrangé 52,2 milliards de bénéfices. Du jamais vu. Pour des milliers de salariés toutefois ces résultats colossaux ont le goût des emplois sacrifiés.

En six mois selon l’étude du cabinet d’audit et de conseil PwC, le chiffre d’affaires de ces entreprises a augmenté de 4,7% à 653,2 milliards d’euros et les bénéfices des groupes du CAC 40 (indice boursier national créé en 1988, indiquant l’évolution du marché et signifiant « cotation assistée en continu ») ont augmenté eux de 22% sur cette même période.

L’embellie se confirme indique l’étude notant que 2017 s’inscrit dans un climat économique globalement positif. Bilan de six mois d’activité en 2017 : les quarante plus grandes sociétés françaises cotées en bourse affichent un bénéfice global record : 52,2 milliards. L’an dernier à la même période, il était question de 41,3 milliards et 75,4 milliards sur l’ensemble de 2016. Autant dire que le début de 2017 a été mirobolant pour les grands groupes.

Les bénéfices nets 2017 des sociétés du CAC 40 pourraient doncdépasser les 100 milliards d’euros, pulvérisant ainsi le record des 95 milliards d’euros de l’année 2007 annoncent les experts.

Pour se donner une idée —et le vertige— cent milliards voilà comment cela s’écrit en chiffres… 100 000 000 000 d’euros. Onze zéros avant toute virgule donc.

 

Et pourtant un de leurs représentants (un dénommé Gattaz) en demande encore plus à Macron (qui s’exécute) en remettant en cause les dispositions du code du travail (ordonnances), bientôt les cotisations sociales, l’assurance chômage, les APL, etc.. etc.. ENCORE, ENCORE! On en veut plus.

 

La course aux milliards

Parmi les cadors du CAC 40 affichant des bénéfices conséquents figurent Sanofi. Pour l’instant, pour ces six premiers mois de 2017, le groupe pharmaceutique est premier de la classe en ayant réalisé 6,7 milliards de bénéfices. Sanofi a triplé ses bénéfices, +200% en un semestre.

Total est en 2e position en gonflant ses bénéfices (4,35 milliards) de 32,3% en six mois. Le spécialiste des produits de grand luxe LVMH engrange 2,1 milliards. Ses profits ont augmenté de +24%. Le groupe sidérurgique ArcelorMittal avec 2,07 milliards de bénéfices voit lui sa courbe de profits progresser de 234%.

Le géant des produits de beauté L’Oréal réalise deux milliards de bénéfices soit +38% de hausse en six mois. Le constructeur Renault engrange 2,4 milliards de profits en hausse de plus de 58%.BNP-Paribas connaissant un recul de 1,9% de ses bénéfices, lesquels restent confortables toutefois à 4,3 milliards, Axa réalise 3,3 milliards de bénéfices soit une hausse de 1,9% …

Tous ces bons résultats découlent notamment des efforts d’optimisation sur les coûts menés depuis plusieurs années par près de la moitié des sociétésprécisent les experts de PwC qui saluent en particulier la « bonne performance » de huit sociétés : Sanofi, ArcelorMittal, Total, Renault, Crédit Agricole (bénéfices : 2,4 milliards, en progression de 58,5%), Kering, Safran et l’Oréal.

En arrière-cour : restructurations et suppressions d’emplois

Si depuis quelques années, Sanofi se place dans le trio de tête des entreprises du CAC 40 affichant les plus gros bénéfices, le groupe se distingue aussi par des restructurations à répétition. Trois entre 2009 et 2016. Elles s’accompagnent de suppressions d’emplois. Depuis 2008, Sanofi a supprimé ainsi 5 000 emplois en France.

Quant à ArcelorMittal, le nom du groupe sidérurgique reste inscrit dans la mémoire collective pour les combats difficiles menés par les salariés dans le cadre des affaires Gandrange (l’aciérie du site lorrain qui employait 1 100 emplois ferme en 2009) et Florange (début de l’affaire en 2011).

La fermeture en 2013 du site des hauts-fourneaux de Florange en Moselle menaçait 629 emplois. Depuis, contraint par l’action des salariés et des pouvoirs publics, ArcelorMittal a réorienté l’activité de ce site vers la production d’acier pour l’automobile et l’emballage et a dû investir financièrement.

Certes, au prix de longs mois de lutte des salariés, un plan global de licenciement a pu être évité mais par l’attitude du groupe —qui perçoit le CICE (25 millions en trois ans)— le bassin d’emploi a subi des dégâts sociaux. Un millier d’emplois ont été supprimés sur le site entre 2009 et 2015, sans compter les sous-traitants rappelle le syndicat FO de Florange.

chaud ! chaud ! chaud !

leurs revendications concernent la réforme des retraites: Appel à la grève dès le 5 décembre

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