>Histoire

8 / 10 / 2019

1972 : Pacte mondial pour la croissance Zéro ?

Le club de Rome, rassemblement de quelques-unes plus grosses multinationales de la planète a commencé à comprendre fin des années 1960 tout l’intérêt de la soi-disant écologie politique. Le club de Rome compte parmi ses initiateurs les patrons de la FIAT, les Rockfeller*, pour ne citer que les deux plus connus ; des amis irréductibles de l’humanité …

En 1972, paraît un rapport intitulé « les limites de la croissance ». Nos amis de la Terre s’inquiètent des prétentions des pays dits « émergeants » à bénéficier d’un standard de vie » réservé aux civilisations plus « évoluées ».

1972 : quatre ans après le mai 68 français, (et celui du Sénégal, moins connu) les « évènements » de Prague, les « grèves sauvages en Allemagne, en Italie … alors que les revers des forces armées américaines inquiètent les « démocrates » de tous poils, dans ce contexte international tendu, les « élites » inventent « l’écologie politique ». Il n’est pas ici question de sciences. Surtout pas.

On y réfléchit aux mécanismes permettant l’intégration des organisations ouvrières, syndicales notamment, à la « gouvernance ».

Les contours du « pacte mondial » déjà préconisé restent flous.

  • On ne peut passer sous silence le rôle joué par Bertrand de Jouvenel, « journaliste » français qui aime dans l’entre-deux guerres jouer à l’homme indifférent aux tabous ; au point qu’il réalise une interview du chancelier allemand, A. Hitler, en qui il voit un homme de bien, « un bon père de famille » soucieux des intérêts du « peuple » et même, et surtout, … des animaux … Après-guerre, l’individu se convertit aux délices de l’écologie politique ; ce sera l’un des premiers adeptes de la croissance zéro.

  • Les rapports officiels toujours plus alarmistes vont alors se succéder. C’est désormais, l’O.N.U qui prend en charge, « la défense de la planète ». Autant confier la défense de la paix aux militaires …

    « PACTE SOCIAL « vert » du XXIème siècle ? » Pour FO c’est toujours NON !

    Il y a tout juste un an, un appel à « marcher pour le climat » était lancé à l’initiative, notamment du jésuite Gaël Giraud et de son compère, Alain Grandjean, de la fondation Hulot. C’était (presque) l’Union sacrée verte. Y appelaient une multitude de bidules politiques, notamment les fraîchement « dégagés », des ONG, des « personnalités », des « intellectuels » des gens du spectacle et surtout, hélas! les secrétaires généraux des deux confédérations ouvrières, CGT-FO et CGT.

    Notons à cette étape, l’absence des responsables du MEDEF, pas encore convertis.

    Il s’agissait de neutraliser nos organisations en leur faisant prendre en charge « l’intérêt général »« sauver la planète, notre bien commun ! » rien que ça … – et par là-même de renoncer à nos revendications, autrement dit, nous étions invités à nous faire hara-kiri « tous ensemble » ! Détruire les syndicats, c’est le fondement de la doctrine, le programme commun de  tous les corporatistes, toutes nuances confondues, tendance « verte » notamment ; ne le sont- ils pas tous désormais ?

    Il y a tout juste un an, notre union départementale avait alerté les syndiqués. Michel Le Roch avait dans un article intitulé : « arguments, écologisme et bien commun » paru dans l’OS, commencé à démonter les mécanismes de la supercherie :

    « ( … ) Si nous ne faisons rien, ce sera la catastrophe, nous disent ceux qui surfent sur l’indignation légitime que provoquent les multiples saccages de l’environnement engendrés par les multinationales ». (Relire l’article).

    http://force-ouvriere44.fr/arguments-ecologisme-bien-commun/

    Le climat, le climat ! vous dis-je. A quoi bon défendre droits à la retraite et statuts ? Seul compte le « climat ». Il y aura toujours quelques gogos pour foncer, tête baissée dans le panneau.

    Sauf que les « spécialistes du climat » indépendants du GIEC-ONUSIEN rappellent que :

    Les études géochimiques menées par la base antarctique Vostok, lieu de coopération scientifique internationale, ont mis en évidence des grands cycles climatiques de 100.000 ans ainsi que des périodes de 20.000 à 40.000 ans, caractéristiques des variations de l’orbite terrestre. La variation de températures entre les ères atteint dix degrés Celsius. Au sein d’une même période, des cycles courts sont observés. Un « petit âge glaciaire » a ainsi été constaté au 17ème siècle, avec presque un degré de différence par rapport aux moyennes actuelles …

    Le sujet est trop complexe pour être confié aux « communicants » des multinationales avides de promouvoir les théories novatrices de leurs employeurs.

    Les jeunes. Quel avenir ?

    Bien des jeunes ont manifesté leur indignation. Les motifs de colère sont si nombreux…

    Certains sont dans la rue, en « grève » le vendredi, en passe de devenir un jour sacré. Le ministre Blanquer qui a inventé les « éco-délégués », gardien(ne)s de l’ordre moral vert, n’est pas loin d’ordonner la fermeture des lycées et collèges pour faciliter les « prises de conscience ».

    Laurent Berger s’en est félicité. Le 1er corps intermédiaire de France s’est réjoui de voir la jeunesse dans la rue pour le climat plutôt que pour défendre le code du travail.

  • Propagande d’Etat : une vaste entreprise de décervelage. L’école ne devrait plus instruire mais « éduquer ». Toujours la même tentation totalitaire. Les « éco-délégués de Rouen seraient pris de nausées …

    Programme de guerre de classes.

    Les gouvernements de l’Union européenne sont tous engagés dans des politiques de destruction de toutes les conquêtes ouvrières : protection sociale, retraite, statuts etc. En France, le gouvernement a provoqué un premier choc de la guerre de classes qui l’oppose à la grande masse des travailleurs ; et ce fut la « révolte » des gilets jaunes.

    Avec le projet d’imposer la revendication de congrès de la CFDT – la  retraite par points, donc, la liquidation des régimes dits particuliers – le gouvernement, le patronat et leurs « corps intermédiaires » savent que tous les ingrédients sont réunis pour un second choc bien plus brutal. Ils sont inquiets.

    Il leur faut donc redoubler d’initiatives pour intégrer nos organisations. Mais,

    • Le grand débat est devenu le « grand bla bla ».

    • Les grandes conférences sociales médiatisées ne fonctionnent plus, voire se retournent en leur contraire.

    • Les grand-messes régionalisées ne débouchent sur rien.

    • La Chambre des corporations est toujours en gestation …

    La loi énergie climat.

  • Les homards toujours rouges font de la résistance.

    Avec cette loi concoctée par l’ex « ministre des homards », le gouvernement a peut-être cru trouver la parade.

    De Rugy expliquait qu’il fallait « une transformation en profondeur de l’économie et des comportements ». Lui-même n’étant pas concerné …

    Le GIEC, (Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat) organisme supra national au service de l’ONU avait donné le ton. Le GIEC ne faisait que répéter les prescriptions de François-le-pape, consignées dans l’encyclique intégralement verte Laudate Si, parue miraculeusement en 2015 tandis que ses « corps francs » jésuites ânonnaient les recommandations des « sommets », des G7 et autres COP 21, 22 etc.

    La presse, la télé des multi milliardaires ont fait le job. C’est normal.

    Concrètement.

    Ils prétendent imposer une réduction de 50 % du nucléaire en 2035. Mais l’émission de CO2, le grand Satan du XXIème siècle, provient essentiellement des transports, pour 38%, de l’industrie pour 22 % … de l’agriculture pour 2 % seulement. Ce qui n’empêche pas dames patronnesses et prédicateurs de tous bords de cracher :

    • Sur les agriculteurs, plongés pour nombre d’entre eux, dans la misère par la politique commune européenne.

    • Sur les gilets jaunes, qui ont l’inconvénient d’être déjà pauvres, ou en voie de prolétarisation, et de rouler dans de vieilles bagnoles.

    Privatisations partout.

    Le président élu « par effraction » doit satisfaire ses bailleurs de fonds. Il doit privatiser la SNCF, casser le statut en application des directives européennes (un camarade-ministre PCF avait ouvert la voie …) monter les salariés les uns contre les autres … c’est classique.

    Ce qui l’est moins, c’est que tout ceci s’effectue au nom de la transition énergétique. Conséquence, une parmi mille autres : sur l’autoroute qui relie Perpignan à Lyon, deux fois trois voies la plupart du temps, la voie de droite et celle du centre ne sont qu’une suite interminable de poids lourds. Est-ce « bon pour la planète » ?

    Il y avait eu précédemment le transport par autocars, une géniale innovation jupétérienne.

    Les verts disjonctent.*

    En France, 72 % de la production d’électricité provient du nucléaire et 10 % de l’énergie hydraulique, énergies qui n’émettent pas de CO2. Pourtant, on nous vante sur tous les tons les vertus des énergies dites renouvelables.

    Des scientifiques indépendants du GIEC expliquent que, parce qu’elles sont intermittentes, elles ne constituent pas une alternative immédiatement sérieuse. (Ce qui n’empêche pas certains secteurs du business d’y trouver comme un don de la Providence dès lors que les profits sont au rendez-vous).

    En l’absence d’énergie nucléaire, au moment des pics de consommation électrique – à moins de nous laisser dans le noir et le froid – il faudra bien avoir recours aux centrales à gaz et charbon, ce qui signifie émission de CO2 …

    A moins de fermer aussi les centrales à gaz et charbon …

  • Les adeptes de l’apocalypse ont de tous temps existé. Jusqu’à ces derniers temps Elles émanaient généralement de sectes, de gourous à l’imagination débordante. Désormais, c’est l’O.N.U. qui s’y colle. Il semble bien que l’agitation fébrile de « ceux d’en haut », les défenseurs du vieux monde, du « vieux fatras » (Karl Marx) ne parvienne pas à canaliser les « impatiences », la « colère » de ceux « d’en bas ».

    Vers le cataclysme ?

    Le capitalisme entraine l’humanité à sa perte. Ce n’est pas une découverte. Il semble bien que les processus s’accélèrent. En France, partie  du patronat suit les prescriptions du MEDEF. C’est que les intérêts des uns ne sont pas forcément identiques aux intérêts des autres.

    Le nouveau patron des patrons, monsieur Roux de Bézieux s’est découvert une mission : « dépoussiérer le MEDEF ». Autrement dit, prendre le « tournant vert ». L’offensive fut manifeste à l’occasion du B7, Business7, L7, Labour 7 (travail 7, sic !) réuni dans un grand élan oecuménique à Biarritz. On y adopta un texte « unitaire », syndicats-patronats, une supplique en direction des sept « grands », insistant sur le souhait d’être associés aux politiques mondiales des Etats. Au centre des préoccupations, inévitablement … la « transition écologique ».

    Les syndicats deviendraient des ONG, subsidiaires des gouvernements

    Et voilà

    • comment le patronat fut « dépoussiéré »

    • Comment les confédérations ouvrières furent « embringuées », de leur plein gré, dans une logique qui poserait à terme la question de leur existence même, si elles persistaient.

    Une prochaine procession verte verra-t-elle M. Roux de Bézieux, marcher bras dessus, bras-dessous avec quelques leaders « syndicaux »  pour « sauver le climat » ?

    Ce serait à coup sûr plus « moderne » que de faire grève pour préserver nos « régimes spéciaux ».

  • Hulot-Berger, interchangeables.

    La lutte des classes continue.

    Loin de toutes ces turpitudes des « sommets », « en bas », les « classes inférieures » comme diraient François et ses semblables se battent.

    Les gilets jaunes sont de retour ; la politique de la matraque aussi. Jusqu’à quand ?

    Le magnifique combat mené par les personnels des urgences rappelle que le rapport des forces peut à tout moment déboucher sur une résistance générale de grande envergure.

    L’appel à la grève reconductible à la RATP dérange les plans de quelques « états-majors ». Tant mieux.

    On n’oublie pas 1995, le plan, Notat (CFDT)-Juppé contre notre sécurité sociale, les manifestations, les grèves.

    Mais il faudra faire encore mieux, plus fort que 1995 pour préserver nos régimes de retraite, ne pas retomber dans le cycle infernal des journées « saute-mouton » qu’espère le MEDEF.

    Le 21 septembre (et le Comité confédéral qui a suivi) a montré que les militants sont prêts à se battre.

  • Le CCN a adopté, à l’unanimité, une résolution revendicative qui dit notamment :

    « CLIMAT ET ENVIRONNEMENT

    Face à l’urgence en matière de protection de notre environnement, FO rappelle les revendications déjà exprimées à l’occasion du CCN des 27 & 28 mars 2019.

    Le renforcement des règles et des contrôles en matière d’environnement est une nécessité devant la menace environnementale en France hexagonale comme en Outre-mer. A ce titre, FO dénonce les baisses massives d’effectifs imposés dans les administrations de l’environnement et réaffirme le besoin de renforcer les missions de service public.

    Ce renforcement n’est nullement contradictoire avec la nécessité du développement économique et industriel, facteur de création de richesse et donc d’emploi.
    Le CCN réaffirme à ce sujet que la protection de l’environnement ne doit pas se faire au détriment de l’emploi, de la protection sociale collective et de l’ensemble des droits. C’est une question de justice sociale.

    Le CCN conteste les décisions unilatérales prises (réduction du nucléaire dans la production électrique, arrêt à terme de la production des moteurs thermiques…) sans considération des inquiétudes légitimes des travailleurs concernés.

    C’est l’ensemble de ces revendications que FO continuera de porter à la Confédération européenne des syndicats (CES), et aux côtés de la Confédération syndicale internationale (CSI) à la 25e Conférence des parties (COP) en décembre 2019.

    Pour FO, au contraire de ceux qui s’inscrivent dans un « pacte social » sur l’urgence climatique, il n’est pas question de soumettre les revendications sociales à des considérations sociétales ou écologiques ».

  • Autrement dit, FO reste un syndicat avec ses revendications. Le mandat est clair.

  •  Qui est Gaël Giraud, l’initiateur des « marches pour le climat » ?

    Prêtre jésuite, le personnage s’est exprimé il y a peu sur une télé plutôt confidentielle. Il nous indique qu’une crise économique mondiale est inévitable. « Tous les voyants sont au rouge ». Notre jésuite s’affole. On n’en a décidément pas fini avec la lutte des classes. A croire qu’il rêve des gilets jaunes toutes les nuits.

    Il confie qu’il faut faire décroître tout ce qui pollue ». Génial ! et « croître … la qualité des relations humaines » …

    « Pour faire face aux guerres et aux cataclysmes », notre bon Père ne jure que par le pape Grégoire VII… C’est vrai qu’on l’avait un peu négligé celui-là. Le brave homme, confronté à l’invasion des « barbares » (qui n’étaient pas tout de jaune vêtus) a été contraint de suppléer aux défaillances des rois. Ce fut « un coup de génie ». Le jupiter de l’époque s’en était remis à lui, le bon pape pour « réinventer l’Etat moderne », en l’an de grâce 1075 ! Pourquoi ne pas rééditer l’exploit aujourd’hui que l’Europe communautaire va si mal ?

    Bien sûr, on peut rire de tout ceci. Mais quand même, les « marcheurs pour pour le climat » ont défilé derrière cet individu. Des responsables syndicaux les y ont encouragés.

    Il est vrai qu’en 1905, c’est le prêtre Gapone, (peut-être un agent de la police tsariste) qui entrainait les foules … peu de temps avant l’apparition du premier conseil ouvrier.

    Giraud fréquente le Collège des Bernardins, cher au président.

    M. Roux de Bézieux en est avec, M. Delors, membre du comité de parrainage.

    Il y a peut-être croisé M. Blanquer qui y a « travaillé » sur un projet de destruction de l’école laïque,

    ou encore madame Notat qui y a planché sur les entreprises éthiques du XXIème siècle, ou M. Bérille, l’ex SG de l’UNSA. On pourrait poursuivre, presqu’à l’infini.

    Evidemment, à FO, on peut bien manifester derrière qui on veut. Engager le syndicat, c’est autre chose.

    Alain Grandjean, son compère de la très cléricale fondation Hulot, croit que « la grande question, c’est : la régulation du capitalisme » qu’il faut moraliser … pour en assurer la pérennité. (Source : vidéo, « la finance va-t-elle sauver la planète » ?). Il dénonce bien sûr les « excès » du capitalisme. Il nous exhorte à entendre les « gémissements de sœur terre » (encyclique Laudate si) notre « maison commune ». Rien de bien nouveau. Les fameux « excès » provoquent révoltes et révolutions, l’abomination absolue. Les syndicalistes n’ont rien à faire avec ces individus.

  • *Selon l’INSEE, 436 000 ménages franciliens sont en situation de vulnérabilité économique. Ils ne peuvent plus payer le gaz, l’électricité …

    JM octobre 2019

chaud ! chaud ! chaud !

leurs revendications concernent la réforme des retraites: Appel à la grève dès le 5 décembre

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